Synthèse de textes

Synthèse des textes

Une permanente insulte à l’intelligence (Don Foresta, Le Monde diplomatique)

Information : état des lieux (Philippe Gavi, Le Nouvel Observateur)

Medias : Contenus, vendeurs et consommateurs

Si la télévision est longtemps restée dans l’ombre de la reconnaissance de la classe intellectuelle, elle n’en demeure pas moins un formidable outil culturel. Cependant, le moyen utilisé par les medias pour véhiculer l’information, la mondialisation de la pensée et le fil économique sous-jacent font disparaitre toute réflexion et qualité des programmes.

Le contenu proposé aux téléspectateurs est une coquille vide faite d’amusement basique, de rire forcé, de camaraderie irréelle, autour de fausses valeurs niant toute appartenance culturelle. Les programmes sont achetés, copiés et déversés dans les écrans du monde entier, non dans un souci d’émulation et de connaissance mais dans une perspective financière de profit, sans aucune contrepartie intellectuelle. Bien au contraire, cette infantilisation et cet endormissement moral tendent toujours vers la même perspective de vente publicitaire.

Autrefois âpres dans leur quête d’informer à tout prix, les journalistes sont dépassés par les attentes du public et ne s’imposent plus que rarement le recul nécessaire au choix cornélien de diffuser ou non une information, la raison étant alors opposée au profit et non plus aux sentiments. La connexion omniprésente soulève donc le problème du rôle du journaliste : tout est visible à tout moment, la crédibilité de l’information découle alors de son choix de diffusion. La multitude des visions et images « choc » imposées aux téléspectateurs annihilent toute pensée critique. Les peurs envahissent le public : peur de regarder ce « qu’il ne faut pas », peur d’être manipulé, peur de devenir bête, peur d’être déconnecté de la réalité.

Ainsi, la virtualité, les communications par tout moyen, ont envahi la vie des auditeurs et des téléspectateurs. L’artiste vidéo pourrait être le sauveur de la pauvreté intellectuelle des medias; mais saura-t-il imposer sa créativité ? Quant au monde virtuel en devenir, saura-t-il à son tour préserver l’intégrité morale et physique des êtres humains ?

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