Synthèse condition des femmes

        Depuis toujours, il existe des préjugés à propos des femmes qui ont conduit à une discrimination de celles-ci, notamment dans les médias, l’art, la publicité, ainsi que dans le milieu du sport, du travail ou même dans leur vie de tous les jours. Quatre documents traitant de la condition des femmes nous sont proposés dans ce corpus. Tous d’abord deux documents concernant la place des femmes dans le sport et comment celui ci a participé à leur émancipation nous sont proposés, Cécile Ottogalli-Mazzacavallo dans son essai « Ecrire le sport au féminin », revient par l’intermédiaire du journal féministe « La Fronde » sur l’émancipation de la femme à la fin du XIXème siècle à travers le cyclisme. A l’inverse Abnousse Shalmani nous montre comment le sport met à distance les femmes dans la société. Les deux documents suivants quant à eux nous montrent que malgré une amélioration certaine de la condition féminine, d’autres prisons se sont refermées sur elles. C’est ce que nous explique l’extrait du livre « Beauté fatale : les nouveaux visages de l’aliénation féminine » de Mona Chollet ainsi que le site « La mini jupe dans l’ère du temps ». En effet même si la condition des femmes s’est largement améliorée, surtout depuis quelques décennies, nous sommes amenés à nous demander si, aujourd’hui, la femme est vraiment considérée comme égale à l’homme ou bien si les inégalités dues aux à priori perdurent. Ainsi, dans une première partie nous verrons comment le sport participe ou non à l’émancipation des femmes dans notre société, puis dans une seconde partie, nous étudierons les libertés acquises ( ou presque ) des femmes aujourd’hui.

1. Le rôle de sport dans l’émancipation féminine :

        Le sport féminin a eu une place importante dans l’émancipation des femmes.

Comme nous l’explique Cécile Ottogalli-Mazzacavallo dans son article l’émancipation féminine est apparue en Angleterre à la fin du XIX éme siècle. Le sport qui va faire avancer l’émancipation des femmes est la bicyclette. Cet engouement pour le sport fut désapprouvé et les femmes très critiquées. En effet il permet la réforme du costume féminin, celles qui devaient porter des vêtements serrés, des jupes étroites et le corset vont alors adopter le pantalon contre l’avis des hommes. Le port du pantalon est un signe d’égalité entre hommes et femmes. Les hommes vont petit à petit perdre leur statut de supériorité sur la femme.

En effet, la pratique de la bicyclette a permis à la femme de voir sa condition se transformer sur deux points majeurs. D'un côté, sur le plan moral, la femme a gagné en liberté, ne serait-ce que pour la révolution du domaine vestimentaire, de l’autre, la pratique d'un sport auparavant réservé au sexe masculin a permis à la femme de jouer un rôle autre que celui d'une simple ménagère. Désormais, en accédant à la pratique sportive, la femme a montré à l'homme qu'elle était capable d'être aussi sa «camarade», ce qui présente déjà un pas considérable vers l’égalité hommes-femmes.

Bien qu’il ait participé à l’émancipation des femmes, le sport, du moins en compétition est resté longtemps réservé aux hommes voir interdit aux femmes.

        La femme est mise à distance du monde sportif depuis l’Antiquité car une femme, par sa nature, n’est pas disposée à fréquenter un monde de lutte et d’adversité, c’est en tout cas la raison donnée par les hommes selon Abnousse Shalmani qui expose le fait que les femmes soient écartées du sport est un fait intemporel, qui existe depuis l’Antiquité. Celui-ci se traduit par l’interdiction aux femmes mariées d’assister aux jeux en 338 av JC sous peine de se voir infliger la mort, réalité pouvant choquer mais qui était toujours pratiquée jusqu'à novembre 1997 à Téhéran en Iran à l’exclusion de la peine de mort. La scénariste affirme que la femme est exclue du monde sportif car elle est considérée comme faible : selon la médecine, le sport pouvait entraîner une dégénérescence du corps féminin d’après les Grecs à l’Antiquité. De plus, assister à des compétitions sportives féminines était mal perçu par les hommes notamment Pierre de Coubertin, qui considérait cela comme « inadapté et inesthétique ». Les hommes du XIXe siècle percevaient les femmes uniquement comme des épouses et des mères, des êtres doux et sages n’ayant nul besoin de confronter leurs corps à des exercices physiques.

L’historienne, par cet article, nous montre la volonté des femmes à s’imposer face aux mentalités en Iran notamment. Cependant le gouvernement reste bien trop présent face à cette discrimination.

Elle nous expose deux problèmes : d’une part que certains pays refusent la présence des femmes dans le domaine du sport, d’autre part qu’ils imposent la religion notamment avec le port du voile. Désormais, le problème de discrimination existe toujours mais les mentalités ont évolué. De nos jours, les sportives féminines sont reconnues parce qu’elles rapportent de l’argent aux sponsors.

Les femmes ont aujourd’hui durement acquis leur indépendance, seulement sont-elles vraiment libres ou s’agit t-il d’une illusion de la société.

1. Des libertés acquises… ou presque :

        Tout commence en Angleterre. Quelques années après la création de la minijupe par Mary Quant, apparaissent les premiers modèles de prêt à porter. Raccourcie jusqu'à 10 centimètres au dessous des fesses, défiant les lois morales et les mœurs de l’époque, la minijupe devient un véritable symbole de liberté revendiqué et d’opposition à la société. Le fait de porter cette courte jupe est vu comme un symbole de liberté pour les femmes, qui osent désormais montrer leurs jambes, avec moins de pudeur. Celles-ci ont une volonté de montrer qu’elles peuvent s'habiller comme elles veulent et qu’elles souhaitent être plus indépendantes.

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