Sujet type bac sur l'humanisme

PEREZ Nina 1ère L2                                                                                 24/11/2016

Sujet type BAC

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1. Question sur Corpus

Notre corpus est composé de quatre textes datant du XVème et XVIème siècle : un extrait de la dignité de l’homme de Jean Pic de la Mirandole, un fragment du Tiers Livre de François Rabelais et enfin, une bride des Essais de Michel de Montaigne. Nous pouvons nous demander de quelle manière ces textes font l’éloge de l’être humain.

Tout d’abord, les trois textes nous présentent une vision méliorative de l’homme. En effet, nous trouvons l’homme comme la création de Dieu, il est représenté directement ou par métaphore. Effectivement, Pic de la Mirandole le présente comme « le parfait ouvrier » ou « Dieu le père » alors que Rabelais et Montaigne le présentent par l’allégorie de la « Nature ». Ainsi, les textes sont élogieux puisqu’il présente l’homme comme une divine création. Dans le premier texte, Pic de la Mirandole valorise l’homme d’une part par son titre mais aussi en faisant parler le « parfait ouvrier » qui s’adresse à l’homme, ici désigné sous le nom d’Adam. Cet homme représente le premier homme sur Terre créé par Dieu et placé dans le jardin d’Eden. L’auteur place l’homme au « milieu du monde », le mettant ainsi en valeur et lui donnant une place particulière. Ensuite, grâce au discours de Dieu, l’auteur met en valeur les capacités humaines et insiste sur la liberté de l’homme qui a la possibilité d’agir comme bon lui semble. Cette valorisation est visible à la fin du texte puisque nous retrouvons une expression très méliorative qui est « suprême et admirable félicité de l’homme ». Ensuite, dans son texte, Rabelais nous montre une fascination pour l’organisme du corps humain. En effet, nous le remarquons grâce au champs lexical de la médecine et de l’anatomie. Il nous décrit l’homme comme un mécanisme crée par la « Nature ». Ici, l’auteur nous expose le corps humain comme un lieu harmonieux, qui n’a rien à envier à « l’harmonie des cieux », tout est parfaitement organisé. Enfin, dans le dernier texte, Montaigne nous expose l’homme à travers sa propre expérience, comme une personne ayant la capacité de « jouir pleinement des plaisirs naturels ». Cet art de vivre est pour lui un « grand et glorieux chef-d’œuvre » de l’homme. Montaigne nous montre ses avis quant à sa vie, devenant lui-même ainsi que son mode de vie la matière de son libre.

Ensuite, ces trois textes font l’éloge de l’être humain à partir de ses qualités tel que l’autonomie. En effet, nous avons une image de l’homme comme étant bien dans sa peau et vivant en harmonie avec la nature. Nous voyons donc le mouvement humaniste qui est présent dans ses œuvres et qui redonnent confiance en l’humain. Dans les textes de Pic de la Mirandole et Montaigne, nous voyons l’homme comme ayant la capacité de mener au mieux sa vie. Pic de la Mirandole l’exprime dans les mots « il lui est donné d’avoir ce qu’il souhaite » et « aucune restriction ne le bride ». L’homme doit donc « manier » sa vie comme il le souhaite. L’humain doit donc bâtir sa vie sur qui il est plutôt que par ce qu’on lui oblige. De plus, l’autonomie de l’homme est donc dans son savoir à choisir son futur. Pic de la Mirandole exprime le choix entre se dégénérer en forme inférieure ou régénérer en forme supérieur. Alors que chez Montaigne, il donne le choix d’une vie libre et en harmonie avec la nature et loin de toute obligation. Ensuite, dans le texte de Pic de la Mirandole, l’homme est montré comme curieux, nous le voyons à partir de « tu examines plus à ton aise tout ce qui se trouve dans le monde alentour » et il est capable de réflexion. Montaigne nous dévoile l’humain comme capable de « méditer et manier sa vie ». De plus, Rabelais valorise le corps humain, nous le remarquons à la phrase « l’harmonie des cieux n’est pas plus grande que ne sera celle qui gouverne son organisme ».

Enfin, dans les trois textes, par la présentation d’une vision méliorative de l’homme et de ses qualités, Pic de la Mirandole, Rabelais et Montaigne usent de toutes les ressources de l’humanisme pour faire l’éloge de l’Homme.

1. Dissertation

L’humanisme est un mouvement littéraire mais aussi culturel, philosophique et artistique apparu à la Renaissance du XVIème siècle. Ce mouvement place l’Homme au centre de toutes les préoccupations, mais il évoque aussi les nouvelles découvertes comme celle du nouveau monde en 1492 qui remet en question l’ethnocentrisme des Européens, ou encore les découvertes scientifiques de Copernic et Galilée sur l’héliocentrisme, ce qui remet en question la place de l’Homme dans l’Univers. Dans cette même perceptive, un critique a écrit : « Mérite donc d’être appelé humaniste tout mouvement de notre esprit par lequel nous rejetons les habitudes de pensée, les principes, les enseignements de l’époque immédiatement précédente, à la seule condition […] que l’esprit pour se renouveler, pour rajeunir veuille puiser dans la nature humaine ». Ainsi, nous pouvons donc nous demander comment l’humanisme, par son rejet de l’époque médiévale nous offre une nouvelle vision de l’Homme. Pour cela, nous verrons le bannissement de « l’époque précédente », puis des nouveautés dans la société. Enfin, nous verrons comment les auteurs de ce mouvement placent l’Homme au centre de l’attention.

D’une part, l’humanisme évoque un rejet de « l’époque précédente », c’est-à-dire l’époque médiévale, et sa méthode d’éducation pour laisser place à de nouvelle façon d’enseigner.

Tout d’abord, c’est autour de l’éducation que se rejoignent les humanistes, en débarrassant du psittacisme scolastique. En effet, Montaigne, dans son texte « De l’éducation des enfants » paru dans ses Essais en 1595 juge l’école scolastique, donc médiévale qui excluait tout tentative d’esprit critique, se reposait sur l’enseignement d’Aristote. Il reproche la méthode qui était de faire répéter l’élève au lieu de le laisser réfléchir. Pour illustrer cela, Montaigne emploie la métaphore de la digestion qui nous dévoile selon lui, la meilleure façon d’enseigner.  De plus, François Rabelais, en 1532 dans le chapitre VIII de Pantagruel, nous témoigne à travers une lettre de Gargantua pour son fils, de l’honneur dont celui-ci bénéficie avec l’accès à tant de savoir que nous retrouvons avec une énumération des disciplines tel que les arts, sciences et les langues, qui jadis n’était pas enseigné.  Ainsi, nous pouvons dire que les auteurs humanistes blâmaient l’éducation scolastique exercé durant le Moyen Age.

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