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Sujet d'invention. objet d'étude "argumentation". Les femmes doivent avoir toute liberté de lire et d’écrire ce qu’elles veulent.

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Par   •  19 Avril 2018  •  Dissertation  •  1 193 Mots (5 Pages)  •  1 019 Vues

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Les femmes doivent avoir toute liberté de lire et d’écrire ce qu’elles veulent.

Il y a maintenant plus de deux siècles, au XVIIème siècle, la lecture commençait à devenir source de plaisir pour les gens, après avoir été pendant des centaines d’années pratiquée par les érudits, principalement des hommes, et pour une utilisation savante uniquement.

Cette « banalisation » de la lecture a donné lieu à de profonds changements dans la société et lui a permis d’évoluer.

La lecture a notamment aidé à l’émancipation des femmes à une époque où la seule éducation qu’elles recevaient leur était donnée par des hommes. Cela leur a donc permis de se former leur propre vision du monde.

C’est pour cette raison que les femmes qui lisaient et de façon plus générale, les femmes instruites qui savaient lire et écrire, étaient considérées comme nocives pour la société. Aujourd’hui encore, bien que nous soyons au début du XXème siècle, vous remarquerez qu’un homme se sent bien moins à l’aise quand il parle avec une femme parfaitement instruite que lorsqu’il s’adresse à une femme qui n’a pas un niveau d’instruction avancé. Peut-être par crainte qu’elle ait davantage de connaissances que lui, ou bien en raison de la pression sociale qui prône la supériorité de l’homme sur la femme et les met donc d’une certaine façon, au défi d’empêcher une femme de les surpasser.

Les femmes sont confinées depuis des années à la sphère domestique et se sont vu donner comme devoir par les hommes d’être de parfaites ménagères. Ainsi doivent elles savoir tout concilier : être une bonne épouse, une bonne mère, gérer une maison, toutes les corvées domestiques. Mais au-delà des considérations domestiques, la société leur impose des critères esthétiques d’apparence afin de plaire à leurs maris. Lorsque le quotidien des femmes est ainsi rempli du matin au soir, comment peuvent-elles prendre du temps pour elles, s’évader un moment et décompresser ? La lecture représente alors un échappatoire à la vie quotidienne.

Dans son tableau Femme en train de lire, réalisé en 1660 soit en pleine expansion de la lecture, Pieter Janssens Elinga montre une femme que l’on devine servante à sa tenue, qui lit entre deux tâches ménagères. Plongée dans son livre, de dos au spectateur, coupée du monde, elle goûte au plaisir de la lecture. Le temps d’une pause qu’elle s’accorde, elle s’évade bien au-delà de la petite chambre qu’elle nettoie tous les jours. Bien que l’artiste soit plutôt sceptique au sujet de la lecture féminine qu’il essaie de dépeindre ici comme néfaste (elle délaisse son travail au profit de sa lecture), il nous permet tout de même de découvrir qu’à cette époque, la lecture touchait de plus en plus de monde jusqu’aux classes sociales les moins favorisées. En effet, il aurait été inimaginable jusque-là qu’une servante lise, qui plus est, par plaisir.

L’extension de la lecture a également permis une avancée et un développement des sociétés sans égal. Entre la fin du XVIIème et le début du XVIIIème siècle, l’Eglise suédoise a entrepris une campagne d’alphabétisation afin d’instruire l’ensemble de la population, peu importe le sexe ou la classe sociale. Suite à ce mouvement inédit, les femmes de ce pays ont vu leur quotidien complètement changé : elles ont pu apprendre les principales règles d’hygiène et de soins pour leurs enfants. En conséquence, l’espérance de vie de ces derniers s’est accrue considérablement. Ainsi les femmes n’eurent plus à faire autant d’enfants et ont de fait pu s’instruire et lire encore d’avantage. La Suède est devenue alors et jusqu’à nos jours le pays le plus avancé en matière d’éducation.

La société se prive depuis trop longtemps du savoir des femmes. La gent féminine représente la moitié des habitants de ce pays, donc la moitié de ses intelligences. Ne pensez-vous qu’il pourrait y avoir, au sein de cette seconde moitié de la population, des individus doués de réelles capacités et promis à une meilleure érudition ? Messieurs, les femmes savent lire et écrire. Vos femmes, vos mères, vos sœurs, vos filles sont douées de réflexion. Ces femmes ont peut-être même des opinions politiques qui peuvent différer des vôtres. Ces mêmes femmes pourraient écrire des essais dignes d’être lus, au même titre que les philosophes masculins reconnus. Elles pourraient enseigner, apprendre sans limite si elles avaient accès aux archives ou aux bibliothèques. Elles pourraient tant apporter à la société. Vous ne leur en donnez simplement pas les moyens. Femme moi-même, je profite de pouvoir écrire et diffuser mes propos, comme trop peu d’entre nous avons l’occasion de le faire. Si seulement cet article pouvait faire évoluer votre façon tellement autocentrée de voir le monde. Cela a trop duré. Ne nous sous-estimez pas. Les femmes prennent conscience de l’injustice que vous leur faites subir et vous aurez peut-être un jour à le payer chèrement.

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