Scène des rubans
Analyse sectorielle : Scène des rubans. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bdemir8 • 23 Janvier 2021 • Analyse sectorielle • 1 614 Mots (7 Pages) • 1 198 Vues
Travail préparatoire à la lecture linéaire n° 9: ____________________________________________________________________________
Étapes de l’introduction | Faire des belles phrases rédigées |
Accroche | Alors que le XVII siècle est marqué par le succès des romans-fleuves , Mme de LaFayette invente le roman psychologique moderne, un récit court, resserré autour d’une intrigue unique et de quelques personnages, montrant les tournements de l’amour. |
Auteur | Elle est ainsi considérée comme un auteur du Classicisme. La princesse de Clèves qui est son plus grand chef d’œuvre est influencer par la cour de LouisXIV. |
Caractérisation du texte | Le passage que nous allons étudier se situe à la fin du roman dans le tome4. Dans cet extrait l’amant audacieux observe son aimée sans qu’elle ne le sache tout en ignorant qu’un envoyé de l’époux trompé l’épie . |
Mouvement du texte |
Comment cette scène des rubans souligne-t-elle l’intense passion amoureuse qui lie la Princesse de Clèves et le Duc de Nemours ? |
Reprise par mouvements du texte | Idées principales | Procédés utilisés |
Il vit qu'elle était seule ; mais il la vit d'une si admirable beauté, qu'à peine fut-il maître du(L.2) transport que lui donna cette vue. Il faisait chaud, et elle n'avait rien sur sa tête et sur sa gorge, que ses (L.3) cheveux confusément rattachés » (L.1 à 4) | 🡪 La Porte symbolise l’inaccessibilité de la princesse (L.1) 🡪 2)Dans son intimité, la Princesse relève son amour pour le Duc 🡪 3) Le plaisir de la vue est tel que le duc peine à être « maître du transport » qui le bouleverse : les cœur est indomptable et les manifestations physiques de la passion font perdre le contrôle de soi. 🡪4) La chaleur qui règne; la chaleur serait plutôt celle qui brûle le cœur du duc , face à la demi-nudité de la princesse 🡪 5) L’érotisme de cette scène est renforcé par | 🡪 « se rangea derrière une fenêtre » fait l’usage de « Porte » L.1 🡪 2)Anaphore en « il vit » (« il vit beaucoup de lumière » « il la vit » « il vit qu’elle était seul ») est - redoublée par le Polyptote « vie , vue » qui souligne le plaisir à regarder du duc , fasciné par « une beauté si admirable » l.1 -champ lexicale de la vue est omniprésent 🡪 3) « maître du transport » L.2-3 🡪 4) °« il faisait chaud » peut se lire comme une Hypallage - « elle n’avait rien sur sa tête et sur la gorge » L.3 🡪 5) - l’adverbe « confusément, est unique dans ce roman court raffiné : « ses cheveux confusément rattachés » L .4 |
5 Elle était sur un lit de repos, avec une table devant elle, où il y avait plusieurs corbeilles pleines de 6 rubans ; elle en choisit quelques-uns, et Monsieur de Nemours remarqua que c'étaient des mêmes 7 couleurs qu'il avait portées au tournoi. Il vit qu'elle en faisait des nœuds à une canne des Indes, fort 8extraordinaire, qu'il avait portée quelque temps, et qu'il avait donnée à sa sœur, à qui madame de Clèves 9 l'avait prise sans faire semblant de la reconnaître pour avoir été à Monsieur de Nemours. Après qu'elle 10 eut achevé son ouvrage avec une grâce et une douceur que répandaient sur son visage les sentiments 11 qu'elle avait dans le cœur, elle prit un flambeau et s'en alla proche d'une grande table, vis-à-vis du tableau 12du siège de Metz, où était le portrait de Monsieur de Nemours ; elle s'assit, et se mit à regarder ce portrait 13 avec une attention et une rêverie que la passion seule peut donner. (L.5à 13) | 🡪Le tableau charmant d’une princesse
🡪 Le portrait de la princesse est élogieux Il est intéressant de remarquer que ce sont les sentiments qu’elle avait dans le cœur qui se répandent sur son visage : c’est donc son amour pour le duc qui la rend belle 🡪 Ce passage descriptif constitue ainsi un éloge du sentiment amoureux qui transfigure l’individu Le narrateur crée un parallélisme entre le duc et la princesse . En effet , plus tôt dans le roman , le duc de Nemours avait dérobé le portrait de la princesse . Le narrateur révèle dans cette scène que la princesse a dérobé a son tour la canne du duc .Cet effet de miroir souligne la réciprocité du sentiment amoureux | 🡪- L’imparfait de description forme le tableau charmant d’une princesse : « elle était sur le lit « il y avait plusieurs corbeilles « 🡪« de mêmes couleurs que le duc avait portées au tournoi » Préposition subordonné relative introduit par « que » dont l’antécèdent est « le duc » Comparaison avec « de même que » 🡪-crée un parallélisme avec les romans courtois
La rêverie de la princesse est une litote par laquelle le narrateur révèle l’amour de la princesse. Ce terme permet de garder une part de mystère : la passion de la princesse n’est que suggérée. |
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On ne peut exprimer ce que sentit Monsieur de Nemours dans ce moment. Voir au milieu de la nuit, 15 dans le plus beau lieu du monde, une personne qu'il adorait ; la voir sans qu'elle sût qu'il la voyait, et la voir tout occupée de choses qui avaient du rapport à lui et à la passion qu'elle lui cachait, c'est ce qui n'a jamais été goûté ni imaginé par nul autre amant. Ce prince était aussi tellement hors de lui-même, qu'il demeurait immobile à regarder Madame de Clèves, sans songer que les moments lui étaient précieux. Quand il fut un peu remis, il pensa qu'il devait | 🡪L’émoi amoureux du duc est tel qu’il est ineffable : « on ne peut exprimer ce que sentir Monsieur de Nemours «. Le narrateur reconnait son incapacité à restituer la liesse de Monsieur de Nemours, inscrivant cette scène dans une intensité qui va au-delà des mots . 🡪L’enchâssement de propositions restitue la complexité de cette scène amoureuse où chacun s’abîme dans la contemplation de l’autre, sans jamais que les regards se croisent 🡪Ce bonheur amoureux est paroxystique comme le souligne la négation « ce qui n’a jamais été goûté ni imaginé par nul autre amant « | De nouveau, l’anaphore en « voir » redoublé par le polyptote : « voir, voyait », souligne l’intensité de la vision amoureuse. L’hyperbole « dans le plus beau milieu du monde » participe au caractère idéal de cet instant qui se déroule au milieu de la nuit moment chargé de fantasmes et d’interdit. : « la voir sans qu’elle sût qu’il la voyait et la voir tout occupé de chose qui avaient du rapport à lui et à la passion qu’elle lui cachait ». . La sophistication de la phrase est propre à l’écriture précieuse. |
Mouvement 4 : Quand il fut un peu remis, il pensa qu'il devait20 attendre à lui parler qu'elle allât dans le jardin ; il crut qu'il le pourrait faire avec plus de sûreté, parce qu'elle serait plus éloignée de ses femmes ; mais voyant qu'elle demeurait dans le cabinet, il prit la résolution d'y entrer. Quand il voulut l'exécuter, quel trouble n'eut-il point ! Quelle crainte de lui déplaire! Quelle peur de faire changer ce visage où il y avait tant de douceur, et de le voir devenir plein de sévérité et de colère ! | N cèdera à la tentation « il prit la résolution » et se fait entendre. Quand la Princesse de Clèves le reconnaît et comprend qu'elle a été vue : elle se détourne de lui immédiatement ! | Prop.s.c. de tps « quand il fut un peu remis » introduit par adv de temps "quand" "Mais, il prit l résolution d'y entrer" -> Ps.C ne sort pas style indirect libre qui représente les paroles intérieures du duc : quel trouble n’eut-il point ! Quelle crainte de lui déplaire ! Quelle peur de faire changer ce visage… ! » Ponctuation exclamative "Quelle" -> déterminant exclamatif, rythme ternaire. champ lexical peur |
En guise de conclusion cette scène voyeuriste joue avec les limites de la bienséance précieuse. Son érotisme voilé cherche à troubler ,autant qu’il souligne l’intense passion amoureuse qui relie la princesse de Clèves et le du de Nemours . La contemplation à laquelle se livrent les deux personnages montre que l’amour est lié à la vue. L’ironie profonde de cette scène tient au fait que le duc croit voir sans être vu or il est lui-même vu, sans le savoir, par l’homme envoyé par Monsieur de Clèves.
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