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Regain, Jean Giono

Commentaire de texte : Regain, Jean Giono. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  28 Mai 2018  •  Commentaire de texte  •  936 Mots (4 Pages)  •  8 133 Vues

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Né en 1895 et mort en 1970 à Manosque, Jean Giono est un auteur français connu pour ses œuvres dans lesquelles la nature occupe le premier plan. Parmi ses romans célèbres, on peut citer Que ma joie demeure, Le hussard sur le toit, ou bien encore Un roi sans divertissement.. En 1930, il fait paraître Regain qui raconte la mort et la résurrection d’un village provençal, Aubignane grâce au nouveau couple formé par Panturle et Arsule. L’extrait étudié fait la description du village à l’abandon et celle de Panturle. Quelle image ce texte nous donne-t-il des lieux et de son habitant ? Pour répondre à cette question, l’étude du texte portera d’abord sur l’omniprésence de la mort et de la désolation du paysage, puis sur la place qu’occupe l’homme dans cette nature sauvage.

Le village d’Aubignane nous est d’abord présenté de façon générale, panoramique : « Aubignane est coll » contre le tranchant du plateau comme un petit nid de guêpes » (l.1-2), comme s’il faisait partie de la nature sauvage. Mais, contrairement au grand nombre d’insectes, d’un nid, ce village ne comporte « plus que trois » (l.3). Puis, le regard descend en suivant une « pente [qui] coule » (l.4.). Mais l’accent est mis sur le peu de verdure, comme si le site s’était asséché : « un peu de terre molle » (l.5) et « un peu d’eau » (l.6-7). Les précisions « sans herbes » (l.4), et « le poil raide d’une pauvre oseraie » (l.5-6) décrivent un paysage désertique, l’animalise d’une part, et le personnifie d’autre part « pauvre » (l.5). La vie de ce village ne tient qu’à un fil, « juste au bord, comme en équilibre » (l.8). Le tout semble faire référence à un être vivant, mais tellement malade qu’il est en agonie.

Par ailleurs, Aubignane semble se laisser aller, s’abandonner de lui-même. Il a « commencé à glisser sur la pente » (l.9). Le sol même ne tient plus, la « maison […] s’est comme décollée, qui a coulé du haut en bas » (l.12-13). Et même, le chemin a disparu. On n’en a plus que le souvenir : « ce qu’ils appelaient la route » (l.15-16), signe de la disparition de la présence humaine : plus d’hommes, plus de chemin. La nature reprend le dessus, la civilisation disparaît.

Enfin, il faut noter la présence d’un « cyprès » (l.16) achève de donner une idée de désolation et de mort, puisque il est unique, d’une part, et d’autre part parce que cet arbre est très souvent associé aux cimetières et à la mort.

D’ailleurs, il en est question à la fin du texte, à la ligne 37 : il s’agit de « la mort de la mère » de Panturle.

Ce dernier est massif et imposant, c’est « un homme énorme » (l.18), l’adjectif « énorme » marquant ici une hyperbole. D’emblée, il est associé au règne végétal, mais personnifié par la comparaison « on dirait un morceau de bois qui marche » (l.18-19) et tous les éléments de son corps y font référence : « couvre-nuque avec des feuilles de figuier » (l.20-21), « mains pleines d’herbe » (l.21) pour aboutir à l’illusion totale par la métaphore : « c’est un arbre » (l.23), qu’on peut se représenter avec ses « mains » figurant les feuilles, et « les bras écartés » (l.22) les branches. D’ailleurs, la comparaison suivante associe « sa chemise » (l.23) à une « écorce » (l.24). De même, son

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