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Question de corpus : Racine, Marivaux, Musset.

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Par   •  25 Avril 2018  •  Commentaire de texte  •  1 496 Mots (6 Pages)  •  1 245 Vues

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Question de corpus : Racine, Marivaux, Musset.

Ce corpus contient trois œuvres théâtrales : la scène 7 de l'acte III d '« Andromaque » (1667) de Racine – l'un des plus grands représentants du classicisme. Ensuite nous avons la scène 8 de « L'Ile des Esclaves » (1725) de Marivaux – le partisan du mouvement des Lumières. Enfin il nous reste l'extrait de la scène 1 de l'acte II de « Caprices de Marianne » (1833) de Musset – l'adhérent très célèbres du romantisme.

Le premier extrait est, sans doute, tragique, tandis que les deux autres semblent être plutôt comiques. En plus, toutes ces œuvres appartiennent aux différents siècles et donc aux différents mouvements littéraires.

Dans un premier temps nous observerons le comportement des personnages et leurs relations entre eux lors du combat. Dans un dernier temps nous considérerons l'influence du siècle, du mouvement littéraire de l'époque et du registre dans lequel chaque œuvre a été écrite sur la manière des auteurs à représenter l'affrontement.

Afin d'étudier les caractères des personnages et donc ceux de leurs affrontements, nous nous interrogerons sur les prétextes de conflits, puis sur leurs déroulements. Nous finirons par examiner les « résultats » de chaque affrontement.

La situation avant les scènes la plus tendue est, bien sûr, celle de Racine où l'affrontement porte, entre autres, un enjeu politique-une menace de guerre entre les Grecs et l'Epire. Dans ce contexte, les conflits causés par une trahison (chez Musset) et par une déclaration d'amour (dans l'extrait de « L'Ile des Esclaves » où une interversion des rôles maître-valet a eu lieu) ne semblent être si « sérieux ».

En ce qui concerne les déroulements, l'« Andromaque » est très particulière. Andromaque écoute sans rien dire la tirade du roi Pyrrhus qui l'aime. C'est la tirade de chantage (au moyen du fils d'Andromaque que les Grecs demandent de livrer) : « Au nom de votre fils, cessons de nous haïr » (l.10) ; « sauvez -le, sauvez-nous » (l.14), « Il faut périr ou régner » (l.22) et surtout : « Vous couronner, Madame, ou le perdre à vos yeux » (l.30). Or, c'est aussi la tirade de persuasion : « Voyez si mes regards...cherche à vous déplaire » (l.7-8), « Faut-il que j'embrasse vos genoux » (l.12-13), « Je meurs si je vous perds , mais je meurs si j'attends » (l.26) etc. En plus, de très nombreuses adresses de Pyrrhus à Andromaque, par exemple : « Madame » (l.1,6,21,30) nous donnent l'impression que ce ne soit pas une simple tirade mais une vraie scène d'affrontement. Dans le texte de Marivaux le fait que l'amour du valet devenu maître Arlequin ne soit pas accepté par sa maîtresse devenue servante Euphrosine crée un dialogue très dynamique avec de très courtes répliques (surtout au début) ce que l'on appelle une stichomythie : « Eh ! » ; « Non. » ; « Ah ! » ; « Vous ? » etc. On peut aussi noter une différence très claire entre les langages des deux personnages : « Eh ! eh ! eh ! » (l.2) ; « Eh ! la ! La ! » (l.4) ; « C'est que je vous aime...vous le dire » (l.13-14) , « Eh ! pardi ! Oui...Vous êtes si belle ! » (l.16) du « maître » Arlequin contre des phrases assez raffinées de la « servante » Euphrosine : « Laissez-moi, je vous prie » (l.3) ; « pensez ce qu'il vous plaira » (l.5) etc. La scène de Musset nous représente un affrontement entre Marianne qui vient d'être trahie ( par son amoureux Cœlio) et Octave qui est, en quelque sorte, un intermédiaire d'amour. En fait, Octave essaie de faire Marianne « s'incliner » devant Cœlio. Leur dialogue est construit principalement de l'ironie ( grâce à laquelle on apprend vite que Marianne n'est point déçue d'être trahie : « Quel dommage...Moi qui allais l'aimer » (l.3-4)), ainsi que sur le jeu de mots (et donc sur les métaphores), par exemple : « pauvre enfant à la mamelle » (l.11) ; « d'un certain lait » (l.14) etc.

Dans l'« Andromaque » la tirade de Pyrrhus se termine par le propos principal (apogée du chantage) : « Vous couronner, Madame, ou le perdre à vos yeux » (l.31) en créant un effet de suspense (la scène se termine également). Il n'est donc pas possible de prévoir le « vainqueur »de cet affrontement. Par contre, à ce sens, les scènes de Marivaux et de Musset se ressemblent beaucoup : dans les deux extraits les femmes ont réussi à repousser « l'attaque » par leur tirades évoquant de la pitié. Cela prouve que la tirade est un fort moyen d'argumentation. Or, dans « Les Caprices

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