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Corpus Molière, Marivaux, Alfred de Musset, Jean Anouilh

Commentaire de texte : Corpus Molière, Marivaux, Alfred de Musset, Jean Anouilh. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  23 Avril 2016  •  Commentaire de texte  •  1 892 Mots (8 Pages)  •  2 838 Vues

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Commentaire composé

L’exposition est un moment clé de toute pièce de théâtre, c’est un début surprenant qu’offre la comédie de Musset, poète et dramaturge romantique du XIXe siècle, jugé comme un des fondateurs du romantisme. On ne badine pas avec l’amour est une pièce de théâtre, dont sa scène d’exposition originale et fantaisiste et est construite à la fois sur des effets de symétrie et d’opposition. La présence d’un Chœur, représentant les villageois sert à commenter, annoncer les événements. Cette scène est comique mais quelques noirceurs apparaissent.

Tout d’abord, une scène d’exposition permet de nous informer sur le cadre et le décor, dans On ne badine pas avec l’amour la scène s’ouvre sur une place devant un château pendant le temps de la vendange. Peu après la scène annonce l’arrivée de Perdican et Camille qui sont cousins, leur éducation est terminée, Perdican a fait des études pour être docteur tandis que Camille est sortie d’un couvent.

De plus, la scène est coupée en deux partie : la première du Chœur annonçant l’arrivée de Mr Blazius jusqu’à son départ et la deuxième qui est l’annonce de l’arrivée de Mme Pluche par le Chœur jusqu’au départ de celle-ci aussi.

De ce fait, il y a un effet de répétition des répliques, le chœur commente l’arrivée des personnages, les incitent les personnages à parler et engage la conversation et les invitent à se détendre. Quant à eux, les personnages demandent à boire, présentent respectivement Perdican pour Mr Blazius et Camille pour Mme Pluche dont ils sont les gouvernants, boivent et s’en vont.
Ainsi au milieu de la scène, Blazius sort, laissant la place à Dame Pluche, ce qui permet la duplication exacte de la première partie. La réplique du Chœur est construite sur le même modèle syntaxique lorsqu’il présente chacun un personnage, ainsi que la descente de la monture et la demande de la boisson qui est une structure en miroir dans les deux parties.


Cependant Dame Pluche et Maitre Blazius s’opposent, notamment physiquement et comportementalement, Blazius est un bon vivant un peu gras «ventre rebondi » l.3, «triple menton » l.4, « pareil à l'amphore antique» l.6 contrairement à Dame Pluche qui est sèche et maigre «jambes maigres», «mains osseuses» l.37. Cela donne un effet de contraste.

Il n’y a pas que les personnages qui sont comparés, leurs montures aussi, la mule de Blazius est « fringant » l.1, en bonne santé alors que l’âne de Dame Pluche est « essoufflé » l.34. Et aussi la boisson, le choix est symbolique, le vin pour Blazius et de l’eau et de la vinaigrette pour Pluche.

En outre, leurs langages et attitudes sont différents face au Chœur, Blazius parle plus que Pluche, c’est pour cela que les antonymes « Durement » l.34 « Doucement » l.1 ont bien été choisis.
Toutefois, une similitude est présente, chacun vante les mérites du jeune dont ils sont les gouvernants : Blazius de façon hyperbolique à l’inverse de Dame Pluche.

Le Chœur est donc au centre de la scène, accompagné par deux personnages, Dame Pluche et Maitre Blazius, qui dévoilent deux personnages, Camille et Perdican, qui sont enfaite les personnages protagonistes.

Par la suite, la scène montre une double présentation des personnages, qui se fait indirectement par le Chœur qui les décrit et par eux-mêmes par le biais de leur discours (joyeux et jovial pour Blazius et austère parsemé d’insultes pour Pluche) ce qui confirme ce que le Chœur avait dit.

Il y a une mise en abyme de la présentation des personnages, le chœur présente Blazius et Pluche, qui eux-mêmes présentent Perdican et Camille.

Cependant, il y une inversion dans la présentation des personnages, la scène s’accentue plus sur les personnages secondaires absents, Camille et Perdican, qui seront les personnages principales, l’auteur fait attendre le public de leur apparition.

Les gouvernants présentent les jeunes comme des personnages parfaits «gracieuse personne» l.15, intelligents et éduqués. En indiquant aussi leurs qualités, Perdican est montré comme un érudit, comparé à « livre d'or» l.15 pour sa culture riche et Camille est jugée bien éduquée, comparer à un «ange» et à une «colombe» l.51 pour sa « la sagesse et dévotion » l.50.

Les rôles sont définis, les gouvernants sont à mi-chemin entre gouvernants et confidents vu les éloges que chacun d’eux fait. Et les jeunes qui deviendront héros de la pièce.

Le Chœur a le rôle principale, il informe rapidement le spectateur et mène la scène. Il adapte aussi ses images comme la boisson ou la monture et la description en fonction du physique et de la personnalité des personnages présentés.

Le Chœur utilise un ton ironique pour parler de Blazius et Pluche, ce qui créer une atmosphère de comédie, même si le Chœur renvoie traditionnellement au tragique.

Entre comédie et tragédie, la scène se balance, mais le comique a toutefois une place importante dans cette scène.

Par ailleurs, la scène a des airs de comédie ou même de farce avec le comique d’exagération pour la description des personnages, le comique fait sur le contraste entre Blazius et Pluche et enfin le fait d’avoir associer un animal à l’image de son écuyer.

Mais cette scène a aussi des airs de tragédie avec tout d’abord le titre qui avertit le lecteur de ne pas jouer avec l’amour, thème principale des tragédies, le suspense apporté par l’attente de l’apparition des deux jeunes et surtout grâce à la présence du Chœur, symbole du tragique.

Ensuite, la scène est globalement comique, cependant différents types de comique interviennent comme le comique de geste par le faite que Dame Pluche ait remonté sa robe jusqu’à ses jarretières « votre chaste robe est retroussée jusqu’à vos vénérables jarretières » l.44. Mais aussi du comique de langage car le Chœur est toujours dans l’ironie ou le comique et enfin le comique de caractère par l’opposition entre les deux personnages, Balzius et Pluche.

Il y a la présence de ridicule dans les répliques de Blazius et Pluche, car les portraits des jeunes sont trop  hyperboliques ce qui rend leur description grotesque. Enfin la dernière phrase dite par le Chœur est ironique car les deux jeunes seront menés à se rencontrer et le terme « joyeuse bombance » l.61 signifie joyeuse fête, joyeux repas et donc un joyeux évènement qui pourrait être un mariage par association avec le titre de la pièce.

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