Question d ecorpus sur le personnage de roman
Commentaire de texte : Question d ecorpus sur le personnage de roman. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pers00 • 20 Février 2017 • Commentaire de texte • 1 834 Mots (8 Pages) • 767 Vues
Question de corpus sur le personnage de roman Lycée Louis de Broglie – Marly-le-Roi – Année 2013-2014 – 1ère S 1 Etape n°3 – Rédiger sa réponse Hugo, dans Les Misérables, chef-d’œuvre qu’il publie en exil en 1862, tout comme Céline avec Mort à crédit, paru en 1936 et Gary, récompensé par le prix Goncourt pour La Vie devant soi en 1975, proposent trois romans mettant en scène des femmes du peuple. Quel regard les extraits proposés portent-ils sur Fantine, Madame Bérenge et Madame Rosa ? **************** De la femme pauvre au chômage qui se fait prostituée dans Les Misérables de Victor Hugo à la nourrice vieillissante mais généreuse de La Vie devant soi de Romain Gary, en passant par la concierge décédée dans Mort à crédit de Louis-Ferdinand Céline, notre corpus s’intéresse à des figures de femmes du peuple dans le roman aux XIXe et XXe siècles. Mais chacun des romanciers porte un regard bien particulier sur elles. En effet, ces femmes provoquent des sentiments précis sur les narrateurs. Tout d’abord, dans l’incipit de Mort à crédit, le narrateur-personnage, médecin, parle de sa vieille concierge malade, qu’il semble aussi avoir essayé de soigner. Il retranscrit alors ces paroles au discours direct : « Ne vous allongez pas surtout !... Restez assise dans votre lit ! » (l. 10-11). En vain, puisque Madame Bérenge finit par mourir. Il est donc investi émotionnellement, jusqu’à en dénigrer vulgairement « la médecine, cette merde. » (l. 13). Cette femme compte pour lui, et il est le seul à être à ses côtés pour l’accompagner dans la mort comme en témoigne la première phrase : « Nous voici encore seuls. » De même, dès la première page de La Vie devant soi, c’est un petit garçon, Momo, qui évoque sa nourrice et l’amour qu’il a pour elle. Il y a donc également une grande charge sentimentale dans le regard porté, malgré la prise de conscience par l’enfant du contrat financier qui a abouti à son placement chez Madame Rosa. En dépit de la dimension financière, le regard porté par Momo sur la vieille femme de Belleville est plein d’amour : « elle [le prend] sur ses genoux et elle [lui jure] qu’[il est] ce qu’elle [a] de plus cher au monde. » (l. 24-25). De plus, le point de vue interne adopté par les narrateurs masculins de ces deux textes facilite l’identification du lecteur aux sentiments qu’ils manifestent. Le lecteur est lui aussi amené à considérer ces femmes avec bienveillance et empathie. En revanche, dans l’extrait des Misérables, Fantine n’est pas vue à travers le regard qu’un homme porte sur elle, ce qui n’empêche pas la transmission d’émotions au lecteur, comme en témoigne l’omniprésence du registre pathétique dans l’extrait. En effet, c’est une femme qui souffre : elle est « pauvre » (l. 4), passe « des nuits à pleurer et à songer » (l. 18), et semble bien malade comme le prouve l’expression « sentir une douleur » (l.19) ou le verbe « tousser
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