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Question d'interprétation Gisèle Halimi

Commentaire de texte : Question d'interprétation Gisèle Halimi. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Décembre 2020  •  Commentaire de texte  •  875 Mots (4 Pages)  •  4 994 Vues

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Question d’interprétation

Benveniste définissait le discours comme « toute énonciation supposant un locuteur et un auditeur, et chez le premier l’intention d’influencer l’autre en quelque manière ». En effet, des conversations quotidiennes aux textes littéraires, de nombreux discours n'ont aucun but de débat, car ils ne véhiculent aucune intention persuasive, ni n'entendent appeler les orateurs à des positions clairement définies par des stratégies de programmation. Cependant, les paroles qui n'essaient pas de persuader les autres n'essaieront pas d'influencer en guidant l'observation et la réflexion. Le force de conviction dans ces cas-là est primordial parce qu’elle correspond à la manière dont on dit ce que l’on a à dire, et surtout, de considérer que le contenant est plus important que le contenu. Le fait que l’on ne sera convaincant que lorsque l’on sera avant tout convaincu. Si l’on veut transmette efficacement un message, peu importe l’interlocuteur, il faut croire à ce que l’on dit et s’exprimer sur des sujets qui nous tiennent à cœur. Gisèle Halimi, pendant sa plaidoirie du 8 novembre 1971 lors du procès de Bobigny défend avec une force de conviction, défend une jeune fille qui s’est fait avorter suite à un viol où elle est tombée enceinte. Comment se caractérise-t-il par sa force de conviction ?

Nous verrons que Gisèle Halimi montre que les droits de la femme sont importants pour elle et ensuite qu’elle s’appuie sur des faits pour démontrer ses dires

Tout d’abord, Gisèle Halimi commence directement après ses salutations “ Je ressens avec une plénitude jamais connue à ce jour un parfait accord entre mon métier qui est de plaider, qui est de défendre, et ma condition.” qui nous montre que Gisèle Halimi est totalement en accord avec le sujet sur lequel elle va plaider, qu’elle sait de quoi elle parle et montre qu’elle va se battre pour gagner ce procès. Tout au long de son discours, elle parle que la femme que la femme n’est que “serf” et que les femmes sont encore opprimées au XXème siècle, ce qui pour elle n’est pas normal. Elle dit même “ S’il reste encore au monde un serf, c’est la femme, c’est la serve, puisqu’elle comparait devant vous". En effet, pour elle le fait de devoir se justifier, que “Quatre femmes comparaissent devant quatre hommes...” surtout pour parler d’avortements est anormal. Gisèle Halimi essaie d’exprimer que l’on est tellement oppressée dans ce monde que la femme est moindre et que nous ne sommes pas libres de choix. Rappelons que le procès est contre l’avortement et elle explique au début que “cette loi, Messieurs, elle ne peut pas survivre et, si l’on m’écoutait”, elle rajoute par la que comme c’est une femme dans ce monde patriarcal, personne ne prendra en compte son avis. Elle termine par “ Messieurs, il vous appartient aujourd’hui de dire que l’ère d’un monde fini commence”. En effet, si les juges votent que Marie- Claire Chevalier, la jeune fille accusée, est non coupable et qu’ils abolissent la loi contre l’avortement, cela pourra dire que la femme est enfin plus opprimée et qu’elles sont libres de leurs choix sans être accusés de faute grave.

Par conséquent, après d’avoir vu comment Gisèle Halimi penser du rôle de la femme à travers ce discours pour la loi contre l’avortement. Ensuite, nous allons voir sur quoi elle s’appuie pour proclamer ses faits.

Ensuite, Maître Halimi s’appuie sur des faits historiques et culturels pour faire comprendre son jugement sur cette loi. En effet, elle commence par citer Auguste Bebel un homme féministe allemand qui disait que “la femme était esclave […] avant même que l’esclavage fût né.”  Gisèle Halimi était elle-même une féministe et peut penser comme Bebel que la femme depuis le commencement est une esclave. Ensuite, elle s’appuie sur la vision de la femme au Moyen- Âge “ Au Moyen-Âge, la femme n’est rien. La femme du serf n’est même pas un autre humain”. La femme, pour elle, au Moyen-Âge n’a aucun droit et limite inexistante ou n’est là que pour procréer et cette de l’esclave est encore plus esclave que les femmes aisées. Puis elle dit “ Et malgré la Révolution où la femme émerge […] on ne lui reconnait pas la qualité d’un être à part entière. Pas même le droit de vote”. En effet, pendant la Révolution les femmes n’ont toujours pas le droit et l’auront que en 1944, ce qui n’est pas concevable pour Gisèle Halimi. Et enfin, elle en vient à l’ère industrielle où elle affirme “ La femme est plus qu’exploitée. Elle est surexploitée.” Elle veut dire que à partir du moment où les hommes ont trouvés que les femmes étaient utiles, ils s’en sont servis comme des esclaves à les faire travailler plus que possible, ce qui revient à n’être toujours pas égales aux hommes.

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