Préface d'anthologie poétique sur l'engagement
Analyse sectorielle : Préface d'anthologie poétique sur l'engagement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ccleeem • 26 Juin 2017 • Analyse sectorielle • 1 907 Mots (8 Pages) • 2 128 Vues
La poésie. Vaste domaine défini par ce simple nom. Qu’est-ce que la poésie ? La poésie ne se résume pas à une simple définition à apprendre par cœur. Beaucoup se sont interrogés sur la façon dont il fallait écrire, mettre en page la poésie… Pendant des siècles, voire des millénaires, beaucoup avaient des visions différentes sur ce qu’était la poésie. Reniée ou adorée selon les époques, elle a été utilisée à des fins purement esthétiques, ou au contraire elle avait pour but de faire réfléchir son lecteur. On pourrait simplement dire après tout que la poésie c’est créer. Chacun a sa propre façon de voir les choses, chacun fait donc sa propre interprétation des choses, par conséquent chacun crée différemment.
C’est ainsi que les thèmes dans la poésie sont très variés : on peut parler d’aimer aimer, la crainte de la morte, composer une ode à la joie et à l’amitié : elle varie selon les époques et poètes, personne ne la manie de la même façon. Dans cette anthologie, j’ai choisi de parler des auteurs qui ont évoqué le thème de l’engagement. « Une Rose aux épines fatales » car oui, c’est une fleur pouvant prodiguer bien des plaisirs, mais elle a un côté empoisonnée, le risque, c’est qu’elle peut être fatale.
L’engagement. Encore un vaste sujet, qui a lui-même plusieurs sens. On pourrait parler de l’engagement envers une autre personne, comme on s’engage quand on se marie, on encore un engagement moral. On peut alors dire que la création est une forme d’engagement, car elle n’engage que le créateur. La poésie peut alors être conçue comme un engagement en soi, car le poète doit s’engager à travers une cause ou un sujet pour pouvoir écrire. Paradoxalement, quand un poète s’engage pour une cause politique, sociale, morale ou religieuse, on parle de poésie engagée. Je dis paradoxalement, car si on prend en compte que la poésie est un engagement en soi, alors toute la poésie est de la poésie engagée. La séparer de la poésie en général est alors superflu. “La poésie est un engagement à aller vers l’autre.” Comme disait Jean-Pierre Siméon.
Néanmoins, ce qui nous intéresse aujourd’hui est la poésie « engagée ». A travers un large panel de poésies d’époques et genres différents, on verra comment chacun s’engage par rapport aux violences de leurs époques respectives. Il peut s’agir des violences de guerre, ou des violences par rapport à des révoltes en France. Chaque poème s’engage de façon différente en défaveur de la guerre et de l’injustice. Ils s’engagent d’une autre façon pour la liberté et le bonheur de chacun.
Vous l’aurez compris, il s’agit d’une anthologie poétique en faveur de l’engagement en majorité contre la violence, et s’ils ne sont pas contre la violence, c’est que les poètes la juge nécessaire à une période bien précise. Mais vous en saurez plus si vous lisez la suite.
Commençons par une touche plutôt réjouissante, parlons de la liberté. Comme disait Alphonse D’Houdetot : « La liberté est le plus grand des biens et le fondement des autres. ». Maintes et maintes gens se sont battus pour elle, certains sont parvenus à l’acquérir, certains l’ont partiellement, et il en existe qui ne l’ont pas obtenue. Elle demeure le premier bien, droit que l’on a et que l’on doit respecter chez l’Autre. Le premier poème de l’anthologie se trouve donc être Liberté de Paul Eluard. J’ai trouvé que Paul Eluard par ce poème exprimait parfaitement cette notion particulière qui est la recherche de la liberté sous l’emprise de la guerre. En effet, paru en 1942, ce poème a été écrit sous l’occupation allemande durant la 2de guerre mondiale. Par la répétition de « J’écris ton nom » à chaque fin de vers, Paul Eluard nous exprime ce désir, qui en devient presque matériel tellement il est puissant, de retrouver sa liberté. Il n’accepte pas l’influence allemande, il ne veut pas s’y résigner. Il résiste à l’envahisseur en participant à la Résistance. Son poème Liberté sera parachuté au-dessus de la France en des milliers d’exemplaires par des anglais. Paul Eluard est porteur d’espoir.
On peut aussi citer dans un autre registre la liberté de ne pas s’engager. La liberté de trouver la liberté d’une autre façon que celle dictée par la société. Ce qui nous amène au deuxième poème présenté dans « Une Rose aux épines fatales ». Il s’agit du célèbre Déserteur de Boris Vian. Ce déserteur qui refuse d’aller à la guerre, il soutient qu’il n’est pas venu au monde « Pour tuer de pauvres gens. » Cet appel pacifiste, sous forme de lettre ouverte au président de la République, informe qu’il préfère mourir que tuer des gens. C’est un réquisitoire contre les guerres de décolonisation, et plus largement contre la guerre en général.
Dans cette optique mais dans une autre langue, on peut aussi citer Another Brick in the Wall Part 2 de Pink Floyd. On retrouve cette même idée que dans les deux précédents poèmes, c’est l’espoir de trouver un monde meilleur. Dans cette chanson, on est sous le regard de Pink, écolier anglais, qui lui-même reflète la pensée de Roger Waters, bassiste et membre fondateur de Pink Floyd, qui est complètement contre l’enseignement conventionnel. Il déteste ces professeurs qui sont davantage intéressés par faire régner la discipline que par enseigner. Il chercher à redonner leur liberté aux enfants. Il déplore le fait qu’on essaye de faire rentrer ces enfants dans un moule alors qu’ils n’en ont pas besoin, qu’ils peuvent briller sans contrôle. On peut penser que dans cette chanson, les élèves sont comparés aux victimes de guerre notamment aux Juifs durant la 2de guerre mondiale. Bien qu’ils n’aient pas vécu un centième de leur souffrance, dans l’esprit
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