Préambule, Les confessions de Rousseau

◦ INTRODUCTION :

Rousseau est un écrivain des Lumières, le courant culturel opposé à l'oppression religieuse et politique qui s'est diffusé dans toute l'Europe au 18ème siècle. Le projet d'écriture de son autobiographie, Les Confessions, est né lors d'une crise où il crût mourir en 1761. Il écrit alors de nombreuses lettres puis finalement, il décide d'écrire le préambule de Neuchâtel et enfin les Confessions. Cependant, leurs publications n'auront lieu que 20 ans après l'écriture et 4 ans après son décès. Le Préambule commençant par l’épigraphe « Intus, et in cute » est le deuxième préambule aux Confessions. Il y a deux préambules, car Rousseau voulait énoncer clairement ses intentions et inscrire Les Confessions comme un projet en tout point original et particulier. Ce préambule permet à Jean-Jacques Rousseau de présenter son projet autobiographique.

Nous nous demanderons donc comment Jean-Jacques Rousseau présente son projet au lecteur.

On peut distinguer 3 mouvements dans ce texte.

Tout d'abord, le paragraphe 1 qui correspond à la présentation du projet unique de Rousseau. Ensuite, le paragraphe 2, dans lequel Rousseau apparaît comme un auteur sans nul pareil. Enfin, le paragraphe 3, où l’ouvrage est présenté comme un livre pour se défendre face au jugement dernier.

◦ ANALYSE (détaillée) :

I. Présentation du projet unique → Paragraphe 1 : « Je forme » à « ce sera moi »

a. Utilisation de la première personne :

• Dans ce paragraphe Rousseau utilise la première personne :

◦ Les 2 phrases commencent par le pronom personnel sujet « je »

◦ Pronoms possessifs « mes semblables »

◦ Pronom tonique de la 1er personne « moi » utilisée pour clore le premier paragraphe.

• L’utilisation de la 1er personne accentue la place de l’auteur dans l’œuvre.

b. Procédés grammaticaux :

• Il utilise la négation « n’eut jamais d’exemple » et « n’aura point d’imitateur » afin de montrer que son projet est unique.

• La 1ère négation est au passé simple et la 2ème est au futur, selon lui son projet n’est donc pas seulement unique mais aussi intemporel, puisqu’il n’y a pas d’équivalent dans le passé et il n’y en aura pas non plus dans le futur.

• Hyperbole « toute la vérité de la nature » signifiant que Rousseau détient toute la vérité, accentué par « ce sera moi ».

II. Un auteur sans nul pareil : → Paragraphe 2 : « Moi seul » à « m’avoir lu »

a. Se présente comme unique => œuvre d’art :

▪ Le 1er paragraphe se termine pas « moi », et ce paragraphe commence par « Moi seul. », il accentue la 1er personne afin d’affirmer à nouveau sa place centrale dans cette œuvre autobiographique.

▪ On retrouve également la présence des « je » en début de phrase.

▪ Métaphore « Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m’a jeté » → l’auteur se compare à une œuvre d’art, une sorte de création divine fabriquée à partir d’un moule unique que l’on aurait brisé après sa conception.

b. Opposition au reste des hommes :

▪ « Je sens mon cœur et je connais les hommes » → formulation issu du Latin « et » signifie en réalité « donc »

▪ Rousseau sous-entend que s’il se connaît alors il connaît les Hommes.

▪ Répétition de « aucun » accompagné d’une négation « ne […] aucun »

Cette répétition accentue son aspect unique, il n’est pas comme tous les hommes, il n’y a pas d’hommes comme lui.

▪ Anaphore « Si », Rousseau pose des conditions, des hypothèses selon lesquelles il est un être unique, sans pareil.

▪ Le terme « mieux » est contesté

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