Poésie du voyage et voyage en poésie
Cours : Poésie du voyage et voyage en poésie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar leasavoyye • 25 Novembre 2015 • Cours • 1 715 Mots (7 Pages) • 1 265 Vues
Séquence 1 : « poésie du voyage et voyage en poésie »
Problématique :
- A quels voyages la poésie invite-t-elle ?
- En quoi la poésie du voyage est-elle un terrain privilégié de l’exploration poétique ?
Introduction :
I/ La poésie : qu’est-ce que c’est ?
La poésie vient du mot grec « poiesis » (nom) qui signifie « la création » et « poieisen » (verbe) qui signifie « produire, créer, faire ». Le poète est un artisan du langage et que la poésie se veut création, invention. Le poète invente un nouveau langage (éloignés des autres langages) qui lui permet d’exprimer sa vision personnelle du monde. Les mots doivent représenter le réel, avec le but et le désir d’éveiller la conscience, l’émotion et la sensibilité donc la poésie à un pouvoir d’évocation très fort.
Jusqu’au XVIème siècle la poésie est toujours chanter, même encore aujourd’hui avec la forme ou la chanson. La poésie est le chant du monde. La poésie, c’est dire le monde tel que je le vois, avec la forme à écrire : « Le poète est un monde enfermé dans un homme » citation de Victor Hugo ; il recrée le monde à sa manière. La manière poétique passe par des moyens sonores, visuels, sensitifs, imagés, bref tout ce que la langue lui offre pour nous émouvoir :
- Les moyens sonores :
- Chanter (accompagné par des instruments de musique, la lyre)
- L’emploie de rythme régulier, avec le mètre du vers
- La rime (sons répétés) à la fin du vers
- Des allitérations (répétition de consonne)
- Des assonances (répétition de voyelle) (ex : « Les sanglots longs des violons de l’automne ; Blessent mon cœur d’une langueur monotone » extrait de Paul Verlaine)
- Des anaphores (répétition d’un mot ou groupe de mot au début du vers)
- L’usage d’une diction particulière au « e »
- La paronomase (c’est quand deux mots se ressemblent mais qu’ils ont juste un son, une syllabe de différent : éminent et imminent)
- Les moyens visuels :
- Les jeux visuels (mise en page), les blancs à droite du vers pour aller à la ligne
- Les calligrammes (disposition des mots sur la page de telle manière qu’il représente une image, un dessin)
- Des espaces blancs à l’intérieur du poème (exemple dans le poème de Roy)
- Des acrostiches (c’est la 1ère lettre de chaque vers qui forme à la fin un mot vertical)
- Toutes sortes de jeux avec la mise en page
- Les moyens sémantiques/langages :
- Jeux avec le lexique et le vocabulaire
- Inventer de nouveaux mots
- Associations inattendues de mots
- Jeux avec le sens propre et le sens figuré d’un mot entre la connotation et dénotation
- Jeux avec les images que peuvent provoquer les mots
- Les figures de styles qui associe, rapproche ou oppose des réalités
- Des univers qui ne sont jamais en contact l’un avec l’autre (ex : « Mon verre s’est brisé comme un éclat de rire »).
En poésie, le travail sur la forme et sur la langue est essentiel ; ce qui fera dire à Paul Valery : « Le poème, cette hésitation prolongée entre le son et le sens »
Conclusion :
Quels sont les particularités de la poésie ?
C’est un genre qui a le souci des mots pour eux-mêmes et pas seulement pour ce qu’il signifie. Les mots, en poésie, ont un sens et une épaisseur matérielle avec laquelle on va jouer. Chaque poète invente sa langue pour exprimer sa vision du monde. En poésie, on regarde vraiment les mots, on se souci des images, des sons et des sens qu’ils dégagent. Si on est poète, on travaille la langue comme une « glaise » (la matière). Baudelaire dit « la poésie n’a pas d’autre but qu’elle-même »
II/ Evolutions et continuités dans les formes et dans les conceptions de la poésie :
On part d’une poésie narrative et mythologique (Antiquité) pour aller dans une poésie lyrique qui va se complexer du Moyen-Age à la Renaissance avec des formes fixes, pour finalement ensuite se libérer à partir du XIVème siècle (abandon des rimes et de vers, poésie en prose, etc…)
A. De l’origine de la littérature au Moyen-Age : la poésie, le plus vieux genre du monde ?
1. Dans l’Antiquité :
A l’origine, la littérature est orale, elle est chantée. Les récits qui existent sont chantés et psalmodiés sur un instrument musical (la lyre). Ce qu’il se dit, se fait en fonction de la musique. Les récits sont versifiés, mais le rythme se fait en fonction de l’instrument, la lyre, d’où le premier sens lyrique. Ils sont chantés par des aèdes (ce sont les poètes de l’époque qui écrivent des épopées, c’est un récit-poème). Ils le font sur le modèle d’Orphée (Dieu de la poésie dans la mythologie grecque, toujours accompagné de sa lyre, sa voix est magique : elle apaise les souffrances des hommes et apprivoise les morts). Les grandes épopées que chantent les aèdes sont à l’origine de la poésie. Exemple : Homère est l’aède le plus célèbre avec « L’Iliade et l’Odyssée » fait dans l’Antiquité grecque au XVIIIème siècle avant J-C.
Dans l’Antiquité romaine et latine, au Ier siècle avant J-C, Virgile écrit « L’Eneide », poème épique (12 chants parce qu’il est inachevé : il voulait réécrire « L’Iliade et l’Odyssée » où il raconte les pérénigrations d’Enée qui a été contraint de s’exiler après la chute de Troie où il s’est installé à Rome). Il voulait donner à Rome, une propre grande épopée qui tiendrait la même place que les poèmes grecs d’Homère.
2. Dans le Moyen-Age :
Le Moyen-Age commence au Vème siècle, en 476 (chute de l’empire romain) jusqu’au XVème siècle, en 1453 (chute de Constantinople) ou 1492 (découverte de l’Amérique). Cette période est caractérisée par une évolution de la société et de l’économie.
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