Pierre Lemaitre

Pierre Lemaitre est un écrivain et scénariste. Il a connu ses premiers succès grâce aux romans policiers, or l’œuvre Au revoir là-haut marque un énorme changement car c’est la première fois qu’il signe un roman picaresque. Dans cette œuvre, dans le passage qui nous intéresse, Pierre Lemaitre présente l’organisation désordonnée et le mécontentement des soldats, nous allons alors nous demander de quelle manière Pierre Lemaitre montre les épreuves de la libération de la guerre. Pour répondre à cette question nous montrerons tout d’abord les conditions de libération des soldats puis nous étudierons les sentiments qu’ils éprouvent.

En premier lieu, nous constatons que les conditions de libération des soldats sont difficiles en raison de leur nombre important. En effet, dès les premières phrases du texte, l’auteur nous fait voir grâce à l’énumération (l1-2) « passent ici, repassent, séjournent, arrivent et s’entassent » et la comparaison (l.3) « Le centre de démobilisation est plein comme un œuf » que les soldats sont très nombreux, entassés. De plus, nous relevons une hyperbole (l.12) « le rouleau d’exaspération » ce qui désigne qu’il ne cesse d’augmenter, ce qui provoque une difficulté à les gérer.

Ensuite, pour renforcer cela, l’auteur exprime une polyptote (l.5) « vient » et « viennent » pour démontrer que les ordres fusent de partout. De plus, nous relevons l’exagération « chaos indescriptible » (l.2) car ceci met en évidence qu’ils sont dans un désordre total ainsi que le champ lexical des participants à la guerre qui nous démontre qu’importe leur statut, personne ne sait comment agir pour avoir de meilleures conditions de libérations « soldat » (l.1) « gradés » (l.8) « militaire » (l.14) « l’officier » (l.22) « capitaine » (l.25).

En second lieu, nous allons étudier le ressenti des soldats face à cela. Tout d’abord l’auteur nous décrit la puissance du mécontentement des soldats grâce à la comparaison (l.7) « Comme une houle », et (l.21) « comme s’il s’adressait à un employé » qui montrent que le soldat est très énervé et n’a plus de respect même envers son supérieur, le capitaine. Puis nous retrouvons aussi le champ lexical de l’énervement « mécontents » (l.6) « harassés » (l.6) « dépassé » (l.8) « ton excédé » (l.9) « le rouleau d’exaspération se déplace » (l.12) « type survolté » (l.20) « en pétard » (l.22) qui souligne et insiste sur leur sentiment de colère.

De plus, la phrase « Il est rouge, sa main tremble » démontre bien que le capitaine est contrarié mais il n’agit pas car l’atmosphère est déjà très difficile, conflictuelle. Cependant, il nous le fait remarquer à la fin du texte car il y a beaucoup de discours direct, ce qui rapporte les paroles des différents soldats, sans être modifiées, ce qui nous informe davantage sur leur ressenti personnel.

Pour conclure, Pierre Lemaitre montre les épreuves de la libération tout d’abord en démontrant que les conditions de libérations sont difficiles suite aux nombreux soldats et leur manque d’organisation puis en nous informant sur leur ressenti, qu’ils sont dépassés par les évènements.

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