Peut-on traiter de sujets graves et sérieux sur le mode plaisant ou humoristique
Dissertation : Peut-on traiter de sujets graves et sérieux sur le mode plaisant ou humoristique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bababa78 • 26 Avril 2016 • Dissertation • 1 900 Mots (8 Pages) • 3 067 Vues
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DISSERTATION
Le monde à du faire face, au cours du temps, à des problèmes de tout type : sociaux, politiques, économique... C’est pourquoi, les artistes, à travers leurs œuvres diverses et variées, ont essayé de transmettre des messages, de faire par de leurs points de vu, de leur opinion sur une situation. Ils ont utilisé pour cela plusieurs genres (poésie, théâtre, romans, musique, cinéma…), en alternant les registres. L’humour est apparu il y a bien des siècles, notamment avec l’apparition du théâtre. Il a été de plus en plus utilisé par les artistes. Cependant, certains problèmes d’éthique se sont posés. C’est alors qu’apparait une réflexion sur l’accommodation du rire avec des débats grave et sérieux. "Le rire est le propre de l'homme" disait Rabelais, mais l’humour est-il universel, peut-ont rire de tout, même des sujets les plus conséquents, les plus sérieux ? Pourquoi avoir recourt à un mode plaisant et humoristique ? Pour répondre à ces questions nous allons tout d’abord étudier en quoi le rire rend plus réceptif puis observer les limites de l’humour, du rire.
Tout d’abord l’humour a été créé afin de divertir. Les concepts, les idéologies et les philosophies rendent sérieux et amènent à tout appréhender avec gravité et lourdeur. La tête est alors pleine, mais le cœur est profondément vide. Dans ce cas l’être humain en grandissant perd son sens de l’humour qui ressemble des lors à un vaste désert duquel la vie se serait retirée. Comme le disait Rabelais "Le rire est le propre de l'homme". C’est pourquoi il est en effet indéniable de dire que l’on prend bien plus de plaisir à regarder une pièce de théâtre, ou une comédie qui traite de phénomène sociaux politique…, que de lire ou écouter de long développement sur un ton grave et sérieux. Dans la pièce de théâtre Le malade imaginaire, Molière met en scène Argan un personnage qui se croit toujours malade alors qu’il est en bonne santé, et sa femme Béline qui lui accorde des soins « hypocrites » puisqu’elle n’attend en réalité que sa mort pour pouvoir hériter de lui. Le médecin lui prescrit des traitements alors qu’il n’est même pas malade. C’est la situation assez farfelue qui incite le lecteur à rire. Il s’agit aussi d’une satire d’une part sur la médecine qui n’est à cette époque pas développée, et d’autre part sur l’égoïsme et la soif d’argent. Dans une autre pièce, L’avare Molière aborde de manière burlesque les thèmes de l’égoïsme et de l’avarice (d’où le titre) avec le personnage d’Harpagon, mais où l’on retrouve aussi des sujets comme le sexisme et la tyrannie domestique exposés de manière tout aussi grotesque. D’après ce constat, on en déduit que rire du ridicule de nos modes de fonctionnement est donc la meilleure manière de les enrayer. Le lecteur ou spectateur ne comprend pas tout de suite la critique à travers l’œuvre, sa présence à pour objectif premier le rire.
La censure est « un examen » critique des publications (œuvres littéraires, théâtrales, cinématographiques…) que fait réaliser un gouvernement qui aboutit soit à l'autorisation ou soit au refus de leur diffusion au public. Les critères peuvent être idéologiques, politiques ou moraux. D’une manière générale le terme censure désigne toute limitation arbitraire ou idéologique de la liberté d'expression par une autorité quelconque. En effet lorsqu’on exprime ses idées, ses points de vu sur une situation grave, sérieuse on est d’autant plus exposé à la censure. Victor Hugo expose, dans sa pièce Le roi s’amuse, le libertinage et les mœurs honteuses du roi. Cette pièce sera de suite censurée, le lendemain de sa représentation. Cette censure, l’auteur à du mal à l’accepté et surtout à du mal à la comprendre, c’est du moins ce qu’il explique dans sa préface. Victor Hugo la qualifiera d’ « arbitraire » dans une lettre adressée au rédacteur en chef du National. Antigone de Jean Anouilh à dut faire face à la censure hitlérienne, qui considérait la pièce comme un acte de résistance. Cependant, le mode plaisant est un moyen d’échapper à la censure, puisqu’il n’exprime pas de manière explicite la critique. La fontaine, à travers ses fables à trouvé un moyen très subtile de faire passer la critique visant directement la société du XVIIe siècle. Dans son œuvre, Jean de La Fontaine, a réussi à caricaturer les défauts de la société, en représentant chaque type d’individus par un animal. Par exemple le roi est représenté par un lion, un symbole facile à deviner aujourd’hui mais qu’il l’était beaucoup moins à cette époque.
Plusieurs artistes utilisent, depuis des siècles, un mode plaisant et/ou humoristique afin de faire passer des messages importants, sérieux voir même grave. Cela permet d’enrichir la transmission en divertissant les esprits et d’éviter la censure. Mais l’humour ne possède-t-il pas des limites ?
Toutefois, pour traiter de sujets graves, les propos sérieux peuvent s’avérer nécessaires. Un ton plus sérieux et plus direct envers le public est donc aussi profitable à la compréhension de celui qui lit ou voit. C’est pourquoi certain auteurs en vienne à alterner l’humour et le sérieux comme le fait parfaitement Diderot dans son œuvre Entretien d'un philosophe avec la maréchale de ***. Dans cet ouvrage, l’auteur expose la thèse suivante : on peut être non-croyant et être moral, conséquent. Un point de vue que ne partage pas la maréchale. Diderot emploie un ton assez humoristique lors de cet entretient qui apparait par exemple au moment ou la maréchale est surprise d’avoir réussi à faire de la philosophie, mais cela joue plutôt en sa défaveur, c’est une manière de se moquer d’elle. Le philosophe reprend ensuite un ton plus sérieux afin de mieux faire comprendre sa thèse. Dans un art tout autre qu'est la musique, le rappeur Médine à une approche sérieuse de la guerre d’Algérie qu’il dénonce dans sa chanson Alger pleure. Sur un rythme fort et grave il décrit l’horreur de la guerre notamment la torture avec cette expression « Électrocuter des hommes durant six ou sept heures/ Des corps nus sur un sommier de fer branché sur le secteur ». Dans cette musique il y a la répétition de « Alger pleure », mais ce n’est pas forcément l’Algérie qui pleure, pas forcément la ville d’Alger, mais ce sont ses identités à lui artiste, qui pleurent. En effet à travers son œuvre, il expose aussi la crise identitaire que l’on peut subir en tant qu’ « issu » de l’immigration, et de ce fait les dégâts identitaires ce que cela crée dans les esprits. Ainsi, l’auteur à besoin de se registre sérieux pour faire passer un message important, d’autant plus qu’il est d’actualité. Utiliser l’humour, serait s’exposer à la décrédibilisation. Mais, outre le fait de le convaincre dans un point de vue subjectif, il peut être aussi un outil pour rétablir la vérité sur un fait. Nous pourrions également citer Le dernier jour d’un condamné de Victor Hugo qui est un plaidoyer contre la peine de mort.
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