Oral type de français.
Commentaire de texte : Oral type de français.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lauclt • 22 Avril 2016 • Commentaire de texte • 2 041 Mots (9 Pages) • 763 Vues
p.13-14 Michon
Rimbaud le fils écrit par Pierre Michon et publié en 1991 chez Galimard est un questionnement sur la littérature l’écriture et ceux qui font naître cela. Michon fait des romans courts. Il cherche le détail dans chaque vie , pour lui chaque détail a son importance pour créer une vie. Ces détails sont appelés Biographèmes chez Barthes. Michon s'appuie sur de la documentation des auteurs dont il parle, parlant de Rimbaud, il lit des textes sur Rimbaud. La formule « je est un autre » de Rimbaud fait sens chez Michon , le « il » ou « elle » est à percevoir comme un « je » en miroir. Chaque il devient la facette d'un moi. Chacun façonne sa vie à travers la langue. On peut alors se demander Quel est le rapport entre soi et l’écriture à travers un autre ?
« On dit que Vitalie Rimbaud, née Cuif, fille de la campagne et femme mauvaise, souffrante et mauvaise, donna le jour à Arthur Rimbaud »
- « On dit que » : qui est ‘’on’’ ? peut-être nous ? Non car représente une communauté alors que le ‘’on’’ est plus indéfini, représente l’anonymat donc rien n’est jamais fixé => on pourrait dire autre chose de Vitalie Cuif + Michon écrit contre ce qui a été déjà dit de Rimbaud
- « fille de la campagne » : associée à la campagne. Rimbaud par filiation est fils de la campagne => transfuge de classes comment apprendre la littérature quand on vit à la campagne ?
- Répétition des termes « mauvaise » : élément présent chez Michon répéter pour mieux analyser et comprendre le mot
- Rimbaud nait d’une mère mauvaise =>
- Vitalie est Rimbaud car a épousé le père et qu’elle a un fils qui deviendra Arthur Rimbaud mais sans ces deux hommes elle ne possède pas son nom.
« On ne sait pas si d’abord elle maudit et souffrit ensuite, ou si elle maudit d’abord à souffrir et dans cette malédiction persista »
- Encore le ‘’on’’ = c’est le leitmotiv de Michon ?
- Michon fait table rase de tout ce qu’on a pu dire sur Rimbaud pour mieux se chercher et se trouver, expression « on ne sait pas » ( rép Pb)
- Répétition de maudit et souffrir, boucle qui rappelle la routine, une routine qui vire à la malédiction.
« ou si anathème et souffrance liés comme les doigts de sa main à son esprit se chevauchaient, s’échangeaient, se relançaient, de sorte qu’entre ses doigts noirs que leur contact irrité elle broyait sa vie, son fils, ses vivants et ses morts. »
- Personnification la malédiction et de la souffrance comme si des gens se liguent contre elle,
- Enumération pour accentuer le caractère maudit de la mère
- « se chevauchaient » = sa vie ; « s’échangeaient » = son fils ; « se relançaient »= ses vivants et ses morts. Elle fait part de sa malédiction à son fils.
- On pourrait croire que la malédiction aurait un impact sur la vie de Rimbaud mais non puisque y’a la tabula rasa, on y reviendra.
- Le rapport entre ses deux personnes est d’autant plus grand que Michon et Rimbaud n’ont tous les deux pas de pères
« Mais on sait que le mari de cette femme qui était le père de ses fils devint tout vif un fantôme, dans le purgatoire de garnison lointaine où il ne fut qu’un nom, quand le fils avait 6 ans »
- Général au particulier « ses fils » « fils »
- Palimpsestes
- Michon part de « ses fils » à « le fils » pour exprimer l’idée que parmi tous les fils possibles Rimbaud est celui à qui il s’identifie et du coup finit avec « le fils »
- Purgatoire = portrait mélioratif du père, figure de la légèreté , on peut s’imaginer sa vie. Il doit se faire purifier alors que la mère est maudite
- Le 6 est significatif il a plusieurs significations dont : combler le vide, prendre ses responsabilités, c’est celui qui apporte du réconfort et ça fait allusion à Michon qui cherche du réconfort à travers Rimbaud
- On peut penser avec « il ne fut » que le père n’a rien apporté mais au contraire, le vide a fait a fait sa construction.
- « tout vif un fantôme » : oxymore qui prouve que son père est à l’opposé de sa mère
« On débat si ce père léger qui était capitaine, futilement annotait des grammaires et lisait l’arabe, abandonna à bon droit cette créature d’ombre qui dans son ombre voulait l’emporter, ou si elle ne devint elle que par l’ombre dans quoi ce départ la jeta ; on n’en sait rien »
-Répétition de « ombre », comme si son père était une zone d’ombre qu’il cherche à combler voir à retrouver
-On ne peut pas dire que son père n’a pas eu d’impact sur lui car d’abord pour être abandonner il faut avoir été possédé puis c’est le manque de ce père qui va pousser Rimbaud à chercher d’autres pères spirituels (comme Michon d’ailleurs à travers Rimbaud). De surcroît le père avait le goût de la littérature (pour le père ce n’était qu’une simple distraction «futilement » et on peut se demander si ce n’est pas lui qui lui a transmis ce goût de la littérature durant le peu de temps passé ensemble. Par ailleurs on peut aussi contredire cette idée car le père de Rimbaud étant capitaine ne lisait pas à la maison mais en dehors de celle-ci donc comment a-t-il pu lui transmettre cela ? Michon lui-même nous dit «on n’en sait rien » : il veut à tout prix éviter la psychologie du personnage dit qu’il n’en sait rien donc L’idée que Rimbaud est un autodidacte peut à ce moment-là émerger.
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