Oral : Le parti pris de chose » de Francis Ponge
Fiche de lecture : Oral : Le parti pris de chose » de Francis Ponge. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar San. • 22 Février 2022 • Fiche de lecture • 873 Mots (4 Pages) • 6 138 Vues
choisi de présenter « Le parti pris de chose » de Francis Ponge pour plusieurs raisons.
Mais avant toute chose, d’où sort Le Parti pris des choses. Les trente-deux poèmes de ce recueil ont été écrits sur une longue période, entre 1924 et 1939, et n'ont été édités qu'en 1942. Ponge a expliqué la brièveté de ces petits textes autonomes : il travaillait alors intensément pour gagner sa vie, ce qui ne lui laissait qu’une vingtaine de minutes disponibles pour l'écriture le soir avant de s'endormir. Francis Ponge a toujours manifesté le désir de ne pas être réduit au Parti pris des choses, son livre le plus célèbre, mais qui ne représente que la première étape du travail d'écriture qui s'est prolongé toute sa vie. Il s'est d'ailleurs toujours défendu d'être un penseur ou un théoricien, il a cherché avant tout à dire, ce qui signifie faire un travail de poète, et a exploré ce que le regard porté sur le monde fait des objets, de l'être qui les regarde et de la langue qui les décrit.
Maintenant, je vais vous expliquer de façon argumentée pourquoi j’ai choisi ce recueil et pas un autre.
Pour commencer, parce que c’est Francis Ponge, c’est un auteur original qui innove la poésie. Il est né dans un 20e siècle surréaliste, malgré le faites qu’il est fréquenté plusieurs groupes surréalistes, il n’adhère pas à ce mouvement. Et comme lui, je préfère les choses réelles dans leur banalité même. Il se distingue des poètes de son époque, en présentant son recueil comme apoétique, car les poèmes se présentent comme des définitions dans un dictionnaire.
J’ai apprécié particulièrement cette œuvre parce que Ponge y est objectif. Pour atteindre l’objectivité, il décompose scientifiquement les choses et les phénomènes évoqués. Ainsi, dès le premier poème, il distingue la pluie « des gouttes plus lourdes, individuées. ». Il tient des propos qui se veulent généraux et impersonnels, l’utilisation du présent de vérité générale. Mais cette recherche d’objectivité n’est pas dénuée d’un lyrisme impersonnel : « La terre dans les airs parmi les autres astres reprend son air sérieux. »
Ensuite, sa diversité de sujet. Comme dans un dictionnaire, il parle de tout. Il traite des animaux, des végétaux, des minéraux, des phénomènes naturels, des saisons, des objets, des lieux familiers et des types humains. Grâce à cette diversité de sujet, il permet à chacun de se retrouver dans son recueil.
Malgré, que ce ne soit pas vraiment du surréalisme, en animant l’inanimé Ponge ré enchante le monde. Il renoue le poème et le monde. Ces poèmes sur la nature renouent avec la tradition antique du poème cosmique. La nature est un texte que le poème restitue. Comme avec le poème : « L’huître », quelque chose de visqueux et qui dégoûtent une grande partie des gens, mais qui cache un trésor merveilleux. Il met sa parole au service des choses muettes. Il laisse une place de choix à l’art de la rhétorique, dont il privilégie la dimension épidictique.
Ponge pense à tout, c’est aussi pour cela que j’ai choisi ce recueil. C’est un intellectuel, il utilise un vocabulaire soutenu : choit, moirée, desquamant et d’autres encore. Son recueil est
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