On ne badine pas avec amour / La scène d’exposition Musset
Commentaire de texte : On ne badine pas avec amour / La scène d’exposition Musset. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Antoine_sch • 15 Mars 2022 • Commentaire de texte • 1 041 Mots (5 Pages) • 642 Vues
LA 1 : La scène d’exposition
On ne badine pas avec amour
intro :
Point sur le romantisme et sur Musset
Point sur l’oeuvre : commentaire sur les indices du titres
Présenter l’enjeu d’une scène d’exposition + conventions habituelles (pstion psg, présente le genre, le thème)
problématique = Comment cette scène d’expo joue-t-elle avec les conventions théâtrales // En quoi cette scène d’expo est-elle originale ?
- Une scène d’exposition qui présente les personnages
- Une présentation symétrique et opposée
- Symétrie et parallélisme
Le chœur présente Blazius, puis Dame Pluche tous deux s’approchant de loin
Les deux personnages demandent tous les deux à boire
Tous les deux présentent un des jeunes gens (Perdican et Camille), D. P, la jeune femme, Blazius, le jeune homme.
Syntaxe : les formules utilisées au début de chaque présentation suivent le même schéma syntaxique : adverbe, participe, CCL, Sujet, verbe + complément
- Les oppositions : homme/femme
Les 2 psgs s’opposent au niveau de leur physique « ventre rebondi » ≠ « jambes maigres »
On a un contraste entre les deux : Blazius apparaît comme un bon vivant « il se ballotte sur son ventre rebondi » => le verbe ballotter donne une impression de légèreté.
« ses longues jambes maigres trépignent de colère » => personnification => qui la présente de manière sèche et sévère
Leur discours et leur comportement confirment ce que le Chœur en avait dit.
- Blazius : discours gentil, bon enfant « mes enfants » « mes bons amis » => il interpelle le Chœur de manière attendrissante
- Dame Pluche : discours négatif, teinté d’insultes et de références à la religion la présentent de manière austère, âgée. « Dieu merci, dévotion, ainsi soit-il, Seigneur Dieu »
- La présentation de Perdican et Camille : une mise en abyme
- Le Chœur présente Blazius et Dame Pluche, qui eux-mêmes présentent P et C. => c’est une mise en abyme.
=> Perdican : fils du Baron, 21 ans, docteur qui a fait de brillantes études à Paris, beau (gracieuse personne) plein d’éloquence (« la bouche toute pleine de façons de parler si belles et si fleuries… »
=> Camille : jeune héritière sortie du couvent, bien éduquée (selon Pluche), instruite selon la religion catholique.
- Ces portraits sont de véritables éloges :
- Discours de Blazius : répétition de l’adverbe intensif « si belles et si fleuries », métaphores hyperboliques « c’est un diamant fin des pieds à la tête » => souligne la richesse ; « toute sa gracieuse personne est un livre d’or » => insiste sur sa culture.
- Discours de dame Pluche : « la belle Camille » adjectif mélioratif qui insiste sur sa beauté, « glorieuse fleur de sagesse et de dévotion » => métaphore hyperbolique qui insiste sur sa beauté tant physique que morale
« il n’y a rien de si pur, de si ange, de si agneau et de si colombe » => accumulation qui insiste sur sa pureté voire sa perfection morale et physique.
- Une scène qui annonce un drame romantique
- Cadre spatio-temporel
- Lieux : didascalie initiale « une place devant le château » => la scène se passe donc à l’extérieur du château du Baron. Ce lieu est symbolique puisqu’il sous-entend le rôle joué par le père de Perdican par la suite. (pour le mariage)
Le chœur fait mention de lieux dans des didascalies internes : Blazius arrive sur une mule parmi un champ de bleuets ; Pluche monte une colline sur le dos de son âne. => difficultés de mise en scène propres au mouvement romantique => REFUS DE L’UNITE DE LIEU + choix d’un lieu extérieur
- Époque : ambiance médiévale, comme en témoigne le voc employé : « écuelle, parchemins, monseigneur, écuyer, manants, nonnain » et les moyens de transport « âne, mule ». => attrait pour le Moyen-Age est un topos romantique (Hugo, Le roman Notre Dame de Paris)
- Imprécision au niveau du moment dans la journée, le matin ? le midi ? Imprécision au niveau du moment de l’année : c’est l’époque des vendanges mais aussi l’époque de la moisson des blés et les bleuets sont en fleurs. => les saisons sont mélangées. => confusion est propre au mouvement romantique
- Le registre de la scène : entre comédie et tragédie ?
- Les personnages : l’accent est mis sur les psgs secondaires. Les psgs de Blazius et Pluche s’apparentent au rôle de valet/ou de confident ce qui nous fait penser soit à la comédie, soit à la tragédie.
- Registre comique :
- Contexte heureux : le thème du mariage annonce une comédie. Le chœur évoque une « joyeuse bombance » => adjectif nous indique une pièce comique ou légère ?
- Comique de geste : Blazius « se ballotte sur son ventre rebondi » « il marmotte un pater noster dans son triple menton » => personnage est caricaturé
- Comique de situation : les deux animaux sont à l’image de leur maître « mule fringante » => Blazius « âne essouflé » => Dame Pluche
- Registre ironique et satirique => le chœur se moque des personnages. « Buvez, maître B. vous parlerez après » / « pareil à une amphore antique » => critique moqueuse sur son physique déguisée en compliment. « nos blés sont secs comme vos tibias »=> le chœur se moque de D. Pluche
- Le registre tragique est aussi présent :
- Présence du chœur que l’on trouve en général dans la tragédie => qui annonce souvent mort des psgs
- Les deux psgs, Camille et Perdican sont présentés de manière séparée et leur rencontre est programmée, relève de la fatalité (fatum : ce qui a déjà été écrit, le destin) => la fatalité est propre à la tragédie
- Phrases prononcées par le chœur => « Puissions-nous retrouver le cœur de l’enfant dans le cœur de l’homme » => sous-entendu : on pressent beaucoup de changements chez Perdican, des changements
- quelque peu négatifs (orgueil?)
« Ou je me trompe fort, ou quelque joyeuse bombance est dans l’air aujourd’hui » => le début de la phrase sonne comme un avertissement, la suite ne sera pas aussi joyeuse ; c’est ce que pressent le chœur à la fin de l’extrait.
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