Nana commentaire littéraire

                                         Français                                            

Nous avons ici affaire à un extrait du chapitre XIII de Nana, roman du célèbre Emile Zola datant de 1880. Emile Zola est un écrivain français né en 1840 à Paris et mort en 1902 à Paris également. Il est considéré comme le chef du mouvement naturaliste. Cet extrait nous montre Nana dans son hôtel, s'appretant à aller rendre visite à Satin à l'hôpital. Nous allons dans un premier temps voir que Nana à un côté bon est humain, qu'elle a des sentiments, qu'elle va voir son amie à l'hopital et qu'elle ne cherche pas à séduire les deux hommes présent avec elle. Et dans un second temps nous verrons qu'elle à aussi un côté beaucoup plus froid, cruel. En effet elle a ruiné la vie de beaucoup d'hommes sans s'en soucier ou éprouver de remords, elle assouvit sa vengeance et ses actes sont qualifiés d'horreurs, etc...

Quels sont deux facettes de Nana que l'auteur nous montre dans cet extrait ?

Effectivement, on nous montre que Nana elle aussi ressens des sentiments, malgré la cruauté et l'indifférence dont elle fait souvent preuve « elle n'étais plus triste »(L10). Elle est même généreuse lorsqu'elle prend 2 loges au bénéfices du vieux Bosc. Et comme tous le monde Nana a des rêves : « elle rêvait autre chose, elle bazarderait tout, un de ces jours » (L3). Nana , dans cet extrait, s'apprete à aller rendre visite à son amie à l'hôpital. On voit donc que Nana se soucie quand même de ceux qui lui sont chers et qu'elle se rend au chevet d'une amie malade comme une personne normale finalement. Avec cette amie, Nana se sentait aimée : « Personne ne m'a aimée comme elle » (L7). Nous voyons ici que Nana a donc des amis qu'elle aime sincérement. Et elle se comporte elle même en bonne amie et en bonne personne en allant au chevet de son amie souffrante. Elle renonce également à séduire les deux hommes présents avec elle lors de cet extrait, Labordette et Mignon, car ils peuvent la comprendre sachant qu'ils viennent du même milieu qu'elle :  « ces deux la, ils pouvaient comprendre » (L10-11). Ces deux hommes ressentent même de l'admiration vis à a vis d'eux et on sent un respect et une compassion entre ces 3 personnages. Nous avons vus que Nana est donc aussi une femme bien, une femme normale qui a des sentiments, qui peut se montrer générereuse, heureuse ou triste. Une femme fidèle à ses amis et qui sais faire preuve de respect. Nous allons maintenant voir l'autre « côté » de Nana, une Nana plus cruelle, plus détestable.

En effet, Nana est une femme dont le coté detestable est tout de même plus présent que son côté généreux. Elle a ruiné la vie de nombreux hommes sans se soucier d'eux  « avec un peuple d'hommes abattus a ses pieds » (L13). Les exemples de Muffat ou de Georges sont utilisés : « le tragique effondrement des Muffat, et le blanc cadavre de George » (L16-17).on nous dit « elle a bien pleuré » (L1), mais elle pleure à cause de l'homme s'étant suicider dans sa maison elle redoute d'être prise pour coupable donc ses sanglots sont égoiste, elle pleure pour elle par pour l'homme. En effet, tout au long du roman, Nana séduit puis laisse tomber les hommes. C'est à croire qu'elle y prend plaisir. Elle prend surement plaisir a se sentir aimée etc, mais ensuite elle laisse tomber son prétendant avec une indifférence et une cruauté froide. Mais c'est en dépouillant tous ces hommes de leurs argents qu'elle est aussi riche. Elle a donc ruiné leur vie sentimentale et également leurs finances :  « elle demeurait seule debout, au milieu des richesses entassés de son hôtel » (L12). Dans cet extrait, nous observons également un grand nombre d'énonciation et de qualifications pour ses actes passés envers les hommes. On la compare même a un « monstre antique » (L13), une comparaison forte qui nous montre bien l'image que le narrateur veut nous donner d'elle. On parle également de ses actes comme une : « œuvre de ruine et de mort » (L17-18). Encore une fois le vocabulaire et les comparaisons du narrateur sont très fortes, nous avons l'impression qu'il parle d'un grand guerrier dévastateur et non d'une simple femme de France. On la compare un peu plus loins dans l'extrait à une « bête superbe » (L22), ignorante et insousciante. Nana cherche également à assouvir sa soit disant vengance envers les « gueux et les abandonnés » (L20). En ayant ruiné la vie de tous ces hommes et en ayant semé autant de chaos, elle aurait vengé son univers, son sexe ce qui est considéré comme une gloire par le narrateur :  « et tandis que,dans une gloire, son sexe montait et rayonnait sur ses victimes étendues » (L21-22). On a ici encore une allusion a ses victimes, soit les hommes qu'elle a dépouillés et dont on a une énumération dans les lignes 15,16 et 17. Il est également dit que malgré tous ses actes, Nana reste : « grasse, d'une belle santé, d'une belle gaieté » (L22-23). On cherche ici encore une fois a nous montrer qu'elle est insousciante et indiférente de tous le mal qu'elle a pu faire.

...