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Moral

Dissertation : Moral. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  2 Mai 2022  •  Dissertation  •  814 Mots (4 Pages)  •  252 Vues

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Roman Chavy

        Dans un roman, les lecteurs sont parfois amenés à s’identifier aux personnages. Ainsi, la question de la moralité se pose : le romancier a t-il pour obligation de créer un personnage qui représente un modèle de conduite vertueuse, ou qui rassemble un certain nombre de valeurs ( fidélité dans l’amour ou dans le mariage, bravoure, sincérité, caractère désintéressé, altruisme…) qu’il suivrait de façon exemplaire. Un personnage de roman doit-il toujours servir de modèle moral au lecteur ? 

Dans un premier temps, nous verrons que les personnages moraux suscitent chez le lecteur une admiration et une envie de les imiter. Dans un deuxième temps, nous étudierons en quoi les personnages jugés immoraux sont nécessaires dans une histoire. Enfin, nous nous intéresserons au fait que certains romanciers considèrent que la morale n’a pas sa place dans  un roman.


A l’origine, les personnages des romans médiévaux sont des chevaliers faisant preuve de qualités morales exceptionnelles : bravoure, fidélité au souverain, sens du sacrifice, dévouement à l’amour courtois… le lecteur considère ces personnages comme des modèles. Ce sont des héros qui fascinent et élèvent le désir de faire le bien qu’éprouve le lecteur.
Certains romans, surtout ceux du XVIIème siècle, ont pour but de transmettre un enseignement moral au lecteur. Par exemple :

La Princesse de Clèves, Madame de La Fayette (1678): tous les personnages principaux se conduisent de manière honorable. Certes, il sont tous victimes de la passion, mais leur conduite demeure exemplaire. Ils sont avant tout guidés par le souci de leur réputation et des devoirs qui sont les leurs. Mme de Clèves renonce à M. de Nemours, ces craintes personnelles rejoignant ce que son devoir de veuve fidèle lui ordonne.

De plus, les auteurs peuvent user de contre-modèles : cette conception du roman amène parfois certains écrivains à concevoir des personnages mauvais et à les présenter comme des contre-exemples, qu’il ne faudrait absolument pas suivre: par exemple, avec Choderlos de Laclos, dans Les Liaisons Dangereuses, (1782), celui-ci affirme que son roman doit combattre l’ignorance des jeunes filles, responsables de leur ingénuité face au mal, et par ailleurs, la fin du roman se veut particulièrement morale, puisque les méchants sont punis.


D'autre part, les personnages jugés immoraux sont eux aussi le support de la transmission d’un enseignement. Des personnages qui se présentent mal révèlent en fait les défauts de la société.
Le personnage jugé immoral peut aussi permettre à l’auteur de délivrer un enseignement à son lecteur. Quand Mme de Clèves ( bien qu'elle soit une protagoniste relativement vertueuse ) parle à son mari de son amour pour un autre, l'auteur nous fait comprendre que c'est une très mauvaise idée, mais pas du point de vue du personnage. En plus de pouvoir faire passer un message, cela va caractériser le personnage et le rendre attachant et humain car personne n'est parfait.

De plus, faire preuve d'immoralité ou faire des mauvais choix sont des moteurs narratifs puissants qui déclencheront des situations auxquelles nos héros devront sortir. A quoi serviraient les vertus si tous les personnages en étaient dotés ?

 Certains auteurs revendiquent clairement l’immoralité du roman. Il s’agit bien de dire et de justifier les comportements considérés comme « immoraux ». L’exemple des œuvres de Sade.

De plus, l'intérêt d'une certaine littérature n'est-elle pas de questionner la moralité ?Ainsi certains romans cherchent à explorer de l’intérieur toutes les zones d’ombre de l’être humain.

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