Montaigne. Le portrait des sauvages

INTRO: Montaigne rencontre trois cannibales en Europe. Il parle en tant que témoin de cette rencontre. Il leur reconnaît la qualité d’hommes mais aussi celle de la guerre et il ressort des qualités intellectuels. A partir de ce portrait, il donne l’image d’une Europe pourrie et fait ainsi la satire de son époque.

I Le portrait des sauvages

a) un portrait bien situé

présence d’un cadre spatio-temporel: On se trouve à Rouen, à la Cour. Charles IX était à Rouen en 1562, en voyage officiel avec sa garde suisse car Rouen était l’un des ports majeurs de l’époque. Montaigne a au moins écrit le texte 12 ans après l’évènement puisqu’il utilise l’expression « fuero » et qu’il dit avoir oublié l’une des expressions du cannibale.

b) un portrait morale positif des sauvages

On ressent le souci de Montaigne de mettre en relief leur côté positif car il n’évoque pas le cannibalisme qui horrifiait les gens de l’époque.

De plus, Montaigne montrent qu’ils ne se comportent pas comme des sauvages mais plutôt comme des hommes civilisés. S’il on estime que Montaigne essaye de reproduire leur langage, il s’agit d’un langage très structuré avec des connecteurs logiques pour montrer leur intelligence et leur réflexion. D’ailleurs, malgré la volonté des occidentaux de les émerveiller (« ce qui a de plus admirable »—>tout est beau) et leur ethnocentrisme (« nous » , « une belle ville »->ils devraient avoir les même jugements esthétiques), les esclaves ciblent des sujets sensibles de notre société. Ils utilisent le mot « étrange », opposé à « admirable » pour décrire ce » qu’il voit. Il se montre opposé à la volonté de conditionnement psychologique. Il possède un sens critique: il part d’une observation pour arriver à un jugement.

De plus, ils sont lié par un lien organique avec les membres de leur tribu qu’ils appellent leur « moitié »: ils ont d’autres qualité comme la fraternité. Par tout cela, Montaigne montre un côté courtois et sociable des sauvages.

c) comparaison entre le roi des sauvages et Charles IX

Selon eux, la hiérarchie est inversée et ne possède aucune logique: «ils trouvaient fort étrange que tant de grands hommes, portant la barbe, forts et armés, qui étaient autour du Roi se soumissent à obéir à un enfant ». Le sauvage, lui fonctionne sur une autre l’hiérarchie: « marcher le 1er à la guerre ». On retrouve une image de force et de courage face au danger. Son pouvoir est alors légitime car il est fondé sur le mérite. Les cannibales considèrent dans cette situation occidentale, une certaine forme d’injustice. (NB: Malgré cette image de supériorité, l’auteur ne montre pas le cannibale comme étant orgueilleux.)

d) un portrait tout de même nuancé

Il relève un certain nombre de défauts, notamment par le fait qu’ils ont évolué dans une société qui est fondée sur la violence: « brûlés leur maison » De plus, il admet leur naïveté et leur côté crédule car il se sont fait trompés par .

II La satire

...