LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Molière, L'École des femmes, II, 5

Commentaire de texte : Molière, L'École des femmes, II, 5. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Mars 2021  •  Commentaire de texte  •  1 060 Mots (5 Pages)  •  1 371 Vues

Page 1 sur 5

INTRODUCTION

[Présenter le contexte] Avec L’École des femmes (1662), Molière propose sa première « grande comédie », dans laquelle il utilise les procédés comiques de la farce mais donne aux personnages une profondeur psychologique nouvelle.

[Situer le texte] Arnolphe, homme déjà âgé veut épouser sa jeune et naïve pupille, Agnès, qu’il a élevée loin du monde. À la fin de l’acte I, Horace, le fils d’un de ses amis lui a avoué en toute innocence qu’il était amoureux de la jeune fille et qu’il lui avait rendu visite. Arnolphe, sans se dévoiler mais fou de jalousie, interroge Agnès pour en savoir plus.

[En dégager les enjeux] Cet extrait de la scène 5 de l’acte II permet de faire progresser l’intrigue, d’approfondir notre connaissance des personnages et donne à voir la diversité des procédés comiques utilisés par Molière.

EXPLICATION AU FIL DU TEXTE

Un début d’aveu (v. 1-14)

Arnolphe répond brièvement à la question d’Agnès. Ce n’est pas ce qu’a dit la jeune fille qui l’inquiète, mais ce qu’elle n’a pas dit. Il veut tout connaître des circonstances : « les suites », c’est-à-dire les actions qui suivent mais aussi les conséquences, et la manière : « comme ».

La réponse naïve d’Agnès est de nature à augmenter encore l’angoisse d’Arnolphe. Elle emploie ainsi sans le savoir, en reprenant les mots d’Horace, le vocabulaire du registre amoureux : « ravi », « mal » qu’Arnolphe et le spectateur traduisent par « séduit » et « mal d’amour ». Elle décrit aussi un coup de foudre : « sitôt que je le vis ». Et la cassette est un objet dont l’usage est de conserver ce qui est précieux : allusion grivoise à la virginité d’Agnès.

L’affaire par ailleurs semble bien avancée : les valets ont été soudoyés (« l’argent qu’en ont eu notre Alain… ») et sont désormais complices, Agnès parle d’eux à la première personne du pluriel (« comme nous » v. 7).

Au vers 8, Arnolphe interrompt Agnès. Il pose une question directe, presque brutale « que faisait-il ». La fin de la question est un reproche : « seul avec vous » (v. 8).

La réponse d’Agnès est comique par contraste. En toute innocence, la jeune fille alimente la jalousie d’Arnolphe. Il lui demande une description factuelle, elle répond par un discours enthousiaste, lyrique et hyperbolique : « une amour sans seconde » (v. 9), « les plus gentils du monde » (v. 10), « que jamais rien ne peut égaler » (v. 11).

Mieux, elle évoque le plaisir que lui procurent les discours d’Horace : « douceur », « chatouille » (employé fréquemment au xvie siècle avec un sens érotique), « là-dedans remue ». On n’est pas dans la raison et l’explication mais au contraire dans l’instinct : « toute émue » et l’inexprimable, le « je ne sais quoi ». Ce qui conduit Arnolphe à aller plus loin dans son investigation (v. 13-14).

Un interrogatoire plus poussé (v. 15-22)

L’aparté d’Arnolphe fait écho à la scène 7 de l’acte I dans laquelle il dit à la fois sa volonté et sa crainte de savoir la vérité. Mais le besoin de savoir précisément les choses l’emporte : « examen », (v. 15) « examinateur » (v. 16) renvoient à l’idée d’une recherche

...

Télécharger au format  txt (6.5 Kb)   pdf (40.5 Kb)   docx (10.3 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com