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Scène 7 acte II Les femmes savantes Molière

Commentaire de texte : Scène 7 acte II Les femmes savantes Molière. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  17 Mai 2017  •  Commentaire de texte  •  1 300 Mots (6 Pages)  •  13 367 Vues

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Commentaire littéraire

Extrait de la scène 7 acte II (vers 561-594)

Tirade de Chrysale

Intro :

Le théâtre du XVIIe est dominé par la comédie qui met en scène le genre populaire. Une figure est à l’honneur Molière, dont nous allons étudier l’extrait d’une de ses pièces intitulée Les Femmes savantes, datant de 1672. Nous parlons de la scène 7 de l’acte II, où Chrysale fait ressortir son mécontentement vis à vis des femmes et de leur éducation. En effet, cette pièce traite une famille séparée en deux car ils ne partagent pas les mêmes avis. D’une part, les femmes savantes, c'est-à-dire Philaminte, Bélise et Armande qui ne sont qu’intéressées par le savoir, la science et la philosophie. D’autre part, Chrysale et sa fille Henriette qui ne trouvent aucun intérêt de posséder autant de savoir. C’est pourquoi, ce passage nous amène à nous demandé quelle vision de la femme cette tirade expose. OU La question que soulève ce texte est quelle est la vision de la femme que cette tirade expose. Dans un premier temps, nous verrons que cet extrait nous amène à l’éloge de la femme dans sa fonction traditionnelle, puis nous allons étudier la critique des femmes savantes par un personnage comique.

En premier lieu, nous pouvons parler d’un éloge de la femme dans sa fonction traditionnelle.

D’abord, nous observons l’image d’une femme cantonnée à une fonction domestique. En effet, le champ lexical de la maison est présent tout au long du  texte, comme par exemple « grenier » (vers.563), « ménage » (vers. 574), « pot » (vers.594). Ce champ lexical nous confirme la vision de la femme domestique par Chrysale.  Celle-ci se montre aussi par l’accumulation  et la métaphore « Et leurs livres, un dé, du fil et des aiguilles (vers 583),  cette accumulation nous montre bien que  les femmes ne sont pas faites pour le savoir mais pour la fonction domestique en général, ici la couture. Enfin, ce portrait de la femme est aussi mit en avant par la figure d’insistance « et régler la dépense avec économie ». Cela nous montre que la femme doit se consacrer aux fonctions domestiques et ainsi gérer les biens de la famille. L’insistance « avec économie », nous fait comprendre que les femmes doivent faire attention à ce qu’elles dépensent. La femme, vue par Chrysale est donc cantonnée à une fonction domestique.

   De plus, nous constatons aussi une vision passéiste de la femme. Cette dernière est d’abord marquée par l’utilisation de verbes à l’imparfait comme  dans les vers 577-578 «  nos pères sur ce point étaient gens bien sensés/qui disaient qu’une femme en sait toujours assez », et vers 581 « les leurs ne lisaient point, mais elles vivaient bien ».  Par l’utilisation de ces temps, Molière nous fait parvenir ainsi aux mœurs du passé. Cette vision est aussi présentée par l’usage du subjonctif présent « Il n’est pas bien honnête, (…) /qu’une femme étudie et sache tant de choses. » vers 571-572 ou encore vers 576 «  doit être son étude et sa philosophie. » L’indicatif présent du verbe être et devoir expriment ici une vérité générale que Chrysale aimerait retrouver. Le verbe devoir est aussi un verbe d’obligation. On peut donc dire que Chrysale est un conservateur. Enfin, cette vision est exprimée par la comparaison de Chrysale entre les femmes du passés et celles de son époque : « les leurs » « elles » (vers 581), « leurs » (vers 582), « leurs filles » (vers 584), « les femmes d’à présent » (vers 585), « elles » (vers 586). Cette comparaison met en scène la différence des générations.  Ainsi, la vision passéiste de la femme nous montre à quel point les mœurs sont importants pour Chrysale.

  Enfin, on observe une vision limitée de la condition féminine.  

Cette vision est d’abord exposée par le jeu sur le sens du savoir comme au vers 578 «  qui disaient qu’une femme en sait toujours assez ». Ici le savoir n’est pas une connaissance intellectuelle mais manuelle. Cette différence en est le centre du texte, Chrysale leur réprimande d’être plus intellectuelle que manuelle. Cette conception limitée est aussi manifestée par l’antiphrase « quand la capacité de son esprit se hausse » (vers 579).  Utilisée dans le registre ironique, cette antiphrase nous fait comprendre le contraire, c'est-à-dire ici de savoir différencier un pourpoint d’un haut de chausse est déjà suffisant. Mais encore, cette vision limitée est exposée par le vers 580 « à connaître un pourpoint d’avec un haut-de-chausse » qui montre la soumission à l’homme.

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