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Moesta et Errabunda, Baudelaire

Commentaire de texte : Moesta et Errabunda, Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Juin 2019  •  Commentaire de texte  •  690 Mots (3 Pages)  •  3 717 Vues

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Baudelaire

 -Moesta et Errabunda- (rim)

Introduction : Ce poème figure dans la section spleen et idéal dans cette section les poèmes reflètent la lutte et la tension qui existent entre ces deux tendances, ces deux idées contradictoires et opposées que sont le spleen d’un côté ( l’ennuie et désespoir) et l'idéal de l'autre ( appel à l'élévation et à l'infini).

Ce poème illustre particulièrement bien cette tension entre ces deux aspect puisqu’en premier lieu il y a cet appel vers l'au-delà et en même-temps une retombée vers le bas, la réalité et donc le spleen, à la fin du poème.

3 axes de lectures :

Appel au départ

Paradis rêvé (enfance)

Cet ailleurs, Paradis rêvé impossible

Appel au départ

Agathe (Pierre semi-précieuse, variété de calcédoine, dont on fait des camées.) (Sainte Agathe de Catane ou Agathe de Sicile est une sainte chrétienne, vierge et martyre, morte en 251 et fêtée le 5 février Agathe était d'une très grande beauté et honorait Dieu avec ferveur et lui avait ainsi consacré sa virginité) est une femme rêvée (adj grecque Agatos qui signfie “bon”)

V1 : Interpellation directe “Dis-moi” et l'interpellation au coeur d’Agathe ( sentiment les plus précieux les plus élevés -amour-). Par opposition à cet ailleurs, à cette élévation on a noir océan, l’immonde cité, description péjorative (réalité, spleen, présent, ici)// autre océan  bleu, clair, profond ainsi que la virginité, lieu est qualifiée au contraire avec des adjectifs mélioratifs (Paradis).

Tout le début du poème : métaphore filée de l’élément marin  ( magie invocatoire car la mer est l’élément par lequel on accède “à l’ ailleur”)

Strophe 2: Effet, on peut ressentir répétition de ce mot et d'appel à l'élément marin et à l'ailleurs à l’infini en général.

Strophe 3:

Emporte moi, wagon! enlève-moi, frégate!( ponctuation expressive, division régulière du vers, césure). Mélange de tradition voyage traditionnel (donc peut être enfance) et modernité avec le wagon ( peut-être fait référence à l'âge adulte). Il y a une polyphonie puisque le vers qui se répète est dit premièrement par le poète et  est répété au V 15 par Agathe il y a donc conjonction des deux voix , des deux appels.

V12: Insistance anxieuse sur l’urgence d’y accéder (paradis) qui pourrait probablement nous faire pressentir déjà cette impossibilité de pouvoir y accéder. Loin! loin ! qui marque cette urgence .

II. Cet ailleurs, ce Paradis a les contours de l’enfance

V4: virginité le retour du temps d’avant, d’avant la faute, avant d’être chassé du Paradis terrestre, du Paradis d’Eden. Le cœur , interpellé, peut-être pour signifier l'amour mais aussi la pureté

Strophe 2: L’homophonie entre la mer et mère->  maternité V6: console V9:  berceuse (confusion élément marin et maternité)

V12: les pleurs

V16:paradis parfumé ( odeurs et rêveries)

V17 a 19: Reprise anaphorique adv lieu “Où” sert à énumérer les contours de sa perfection , paradis parfait.” clair azur”, “tout n’est qu'amour et joie” …

V22à 24: énumération d'activités innocentes et d’activités plaisantes , le procédé d’énumération est fréquemment repris dans ce poème. ( les courses, les chansons, les baisers, les bouquets, les violons montant derrière les collines). V 24: Peut-être même avec l’association d’un souvenir personnel de Baudelaire, ce qui est assez rare dans les fleurs du mal ( brocs de vin…..)

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