Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves

Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves

I-Introduction

Madame de La Fayette est née en 1634 dans une famille de la petite noblesse. En 1651, elle devient dame d’honneur de la reine Anne d’Autriche. Elle fait son éducation littéraire auprès d’un grammaticien. Son professeur l’a faite entrer dans un salon littéraire à la mode. En 1678, elle écrivit La princesse de Clèves qui témoigne également du rôle  important joué par les femmes en littérature et dans la vie culturelle du XVIIe siècle. Dans l’extrait que nous allons étudié La princesse de Clèves refuse d’être avec le duc de Nemours par culpabilité envers son mari qui est mort de tristesse lorsqu’il a découvert que sa femme en aime un autre.

Comment à travers son discours se manifeste la force et la fermeté de caractère de Mme De Clèves ?

Pour répondre à cette question nous verrons d’abord la fermeté de son argumentation puis ensuite nous étudierons la fermeté du ton qu’elle adopte.

II-Explication

1)        Argumentation

Il est impossible pour la princesse d’être heureuse avec le duc de Nemours car toutes les femmes le convoitent. Pour elle mariage et amour sont incompatibles, le seul homme capable d’aimer la princesse était M. De Clèves. Rester seule est pour elle un moyen de garder sa tranquillité. L’amour tient grâce aux obstacles. Dans le future elle se voit souffrir, elle ne veut pas être malheureuse, ses arguments peuvent paraitre égoïstes. Elle utilise le présent de vérité général pour parler de l’infidélité des hommes, « les hommes », elle généralise. La princesse de Clèves se reproche la mort du prince de Clèves qui est le seul homme qui l’a réellement aimée, elle se souviendra toujours de son mari. Elle aime le duc de Nemours mais elle n’est pas aveugle concernant ce qu’il est lui en terme de sentiment amoureux, elle voit comment le duc se comporte avec les femmes. Lors de la 2e intervention du duc de Nemours (Question rhétorique), il l’a sous-estime, c’est de l’ordre du défi, il l’a provoque. Sa mère l’avait prévenu il ne faut pas être persuadée de ses forces, il faut garder sont sans froid, elle met le duc dans une situation où rien ne fonctionne. Dans son argumentation on peut voir sa tranquillité d’esprit.

2)        Le ton

La princesse à un ton très directif, « je veux parler », elle prétend empêcher le duc de Nemours de s’exprimer. Or habituellement ce sont les hommes qui parles et les femmes qui écoutent et là c’est l’inverse. Elle possède un ton très déterminé, elle est sûre d’elle. Elle pense même contrôler l’avenir « ce ne sera qu’une seule fois » pour cela elle emploie le future qui est une façon de se projeter dans l’avenir, avec beaucoup de détermination. C’est elle qui domine le temps de parole, la princesse impose son discours, le duc va l’interrompre à deux reprise avec des interjections. Le duc est surpris et est soumis à des émotions qu’il laisse paraitre dans son discours. En effet son interruption exprime sa peine son désaccord, il est vexé « vous me faite trop d’injustice » il réagit impulsivement « vous ne me croyez pas », « vous ne m’aimez pas » Le duc s’attend ainsi à ce que la princesse lui réponde « oui je t’aime » mais malheureusement ce n’est pas le cas. Elle parle d’elle-même alors que le duc veut parler de lui. Elle privilégie la raison plutôt que son amour pour lui.

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