Lucrece Borgia

                                        Lucrèce Borgia

Premier temps : au seuil du livre

Sur la première de couverture nous pouvons voir une femme debout s’apparentant à Lucrèce Borgia. Elle pointe le doigt d’un air méprisant comme si elle donnait un ordre à sa gouvernante. Les couleurs utilisées par l’éditeur sont fades, sa robe de teinte sombre présente une femme peu joviale qui inspire la crainte. Femme d’autorité qui aime contrôler, elle est parfaitement illustrée sur cette couverture. Avant la lecture j’ai tout de suite décelé qu’elle serait sans pitié et cruelle. La fatalité est bien un ressort de la pièce car dès la scène 1, Maffio, son frère d’armes, rappelle à Gennaro : « Un astrologue nous a prédit que nous mourrions tous deux de la même mort et le même jour. » Tous deux sont victime de l’ironie tragique qui les frappent.

                                      [pic 1]

Deuxième temps : pendant la lecture

Gennaro, jeune soldat, ne sait pas de qui il est né. Il rencontre à Venise la célèbre Lucrèce Borgia qui paraît vouloir le séduire, mais les compagnons de Gennaro la reconnaissent et l’insultent. A l’acte 2, Gennaro est avec ses compagnons à Ferrare où règnent Lucrèce et son époux Alfonse d’Este. Il injurie la duchesse en arrachant une lettre de son blason sur la devanture du palais : Borgia devient alors Orgia. Alfonse d’Este imagine qu’il est l’amant de Lucrèce et tente de l’empoisonner mais Lucrèce le sauve, en le suppliant de fuir. A l’acte 3, Gennaro qui n’est pas parti, se retrouve en compagnie de ses camarades à une fête donnée par une jeune patricienne. Survient Lucrèce qui leur annonce qu’ils sont tous empoisonnés. Elle découvre avec terreur que Gennaro est empoisonné et tente de le sauver. Mais, inexorable, il l’accuse d’avoir tué ses amis et la poignarde. Les derniers mots de Lucrèce sont « Je suis ta mère ».

[pic 2]

Troisième temps : après la lecture

J'ai été transportée dans cette Venise et cette Florence auprès de personnages très intéressants et qui recèlent chacun de intérêts différents. C’est une pièce de théâtre très agréable à lire, avec des personnages aux personnalités fortes et ambiguës. Gubetta est pour moi mon personnage préféré, il apporte du cynisme et de l’ironie. Cependant j’ai moins aimé Gennaro car il est son opposé, rempli d'honneur et de bons sentiments. J’apprécie beaucoup également la complexité de Lucrèce Borgia, qui aimerait devenir meilleure pour avoir l'estime de son fils qu’elle aime sincèrement et profondément, mais reste loin de la vraie rédemption. 

« Il y a deux choses qu'il n'est pas aisé de trouver sous le ciel, c'est un Italien sans poignard, et une Italienne sans amant. »

Cette citation m’a marqué parce que elle caricature bien les italiens tout en y ajoutant une pointe d’humour.

 « Dans la bouche d'une femme Non n'est que le frère aîné de Oui. »

Cette phrase prononcée par Gubetta m’a particulièrement marqué car c’est la généralité qu’il fait sur les femmes qui est risible.

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