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L’ubérisation un retour à l’esclavage ?

Étude de cas : L’ubérisation un retour à l’esclavage ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  17 Janvier 2022  •  Étude de cas  •  787 Mots (4 Pages)  •  478 Vues

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L’ubérisation un retour à l’esclavage ?

    L’uberisation est un processus économique qui, grâce aux  technologies numériques, se différencie des secteurs classiques avec à un nouvel intermédiaire de communication. Les principales firmes internationales sont : Uber , Deliveroo, Just eat qui ont été créées respectivement en 2009, 2013 et 2001. De nos jours,  il y a 200 000 travailleurs ubérisés en France.

Il s’agira de se demander en quoi l’utilisation des nouvelles technologies favorise la création de nouveaux emplois davantage précaires, avec quelles conséquence.

     Tout d’abord, il est remarquable de constater que ces nouveaux types d’emplois sont en constante évolution, tant sur le plan contractuel qu’économique ou juridique. Ce système permet de mettre en relation directe les acheteurs et les vendeurs grâce à des plateformes numériques comme des applis disponibles sur les smartphones, des sites internets… Ce processus intervient dans de multiples domaines (taxi, tourisme, services à la personne, livraison de nourriture). Cela permet aux travailleurs d’être indépendants mais le principal inconvénient à cela est le fait qu’ils soient non-salariés. Le chiffre d’affaires se fait donc en fonction du nombre de tâches effectuées et non en fonction des heures travaillées. Par conséquent, les horaires flexibles permettent de réaliser un nombre très important de tâches. L’idée principale portée par l’uberisation est celle du "tous entrepreneurs" : chaque travailleur tient une micro-entreprise et propose ses services, et cela entraîne une concurrence entre ces derniers. Le fait d’être indépendant éloigne les travailleurs du salariat traditionnel mais il y a  également d’autres inconvénients.

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Par exemple, les plateformes prennent une commission assez importante sur les commandes ( environ 25 % de la course prélevée chez Uber ). Un autre inconvénient majeur est le manque de protection des entrepreneurs/employés Uber ou Deliveroo, ils ne peuvent obtenir une cotisation sociale avec la plateforme qu’à partir d’un certain chiffre d’affaire. De plus, il y a également un risque pour la santé, les travailleurs sont isolés et les horaires conséquents . Ibrahim , chauffeur VTC, témoigne de ces conditions précaires :  « Je travaille 60 heures par semaine, j’ai financé ma Peugeot achetée 30.000 euros avec mes économies, de plus, le montant des courses a baissé. » Le témoignage d’Ibrahim n’est pas seul Thibault Daudigeos  nous informe aussi des conditions de travail difficiles et de la différence entre l’apparence de l’activité  et la réalité “On nous vend l’uberisation du travail comme un mouvement de libération des salariés qui permet de travailler à la carte, sans lourdeur et contrainte organisationnelle. Or, pour la grande majorité des travailleurs de l’économie collaborative, la réalité est toute autre : temps partiels cumulés, parcellisation du travail et rémunération « à la tâche…, »“

En somme, les protestations  sont multiples, suite à cela, la loi va donc être amenée à changer. Comme c’est un concept assez nouveau, la législation est assez approximative. Les plateformes en profitent et abusent des livreurs, des chauffeurs et des travailleurs en général.    Mais depuis la requalification des contrats en 2020, les travailleurs passent un contrat les protégeant de toute escroquerie venant des patrons de ces entreprises ubérisées. Grace à cette loi, ils sont donc reconnus en tant que travailleurs indépendants et  comme  salariés,  au niveau contractuel. Pour Emmanuel Macron, cette évolution ne doit pas être source de craintes mais au contraire considérée comme une opportunité, le ministre de l’Economie planche même déjà sur une loi Macron 2 dont, je cite :  « le but reste le même : libérer la croissance et l’activité. »  Petit à petit, l’ubérisation sera amenée à révolutionner le monde du travail, Ces changements dépendront des évolutions technologiques qui sont les piliers de ces plateformes et  dépendront également des changements politiques notamment sur la situation des «  auto-entrepreneurs ». Le comportement des consommateurs est aussi une variable à prendre en compte. Un autre système remplacera-t-il l’ubérisation traditionnelle ? Il y aura-il toujours des livreurs ou prestataires humains ou seront-ils remplacés petit à petit par des drones ?

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