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Litteratura cas

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Par   •  25 Janvier 2016  •  Dissertation  •  2 698 Mots (11 Pages)  •  686 Vues

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Dissertation

        Le mot littérature, issu du latin « litteratura » apparaît au XII siècle avec comme fonction principale au début de l’Humanité de laisser une trace de soi et par la suite, elle devient quasiment essentielle dans l’expression de soi. Le dictionnaire invite à considérer la littérature comme l’ensemble des productions textuelles auxquelles on reconnaît une valeur esthétique. Mais ne peut-on pas se poser la question de savoir si la littérature peut nous transformer et qu’elle est la nature de cette transformation ? Peut-elle nous pervertir ou peut-elle nous rendre meilleur tel est le sujet de cette dissertation.

Nous répondrons à cette question en plusieurs parties et aborderons pour cela deux points de vus distinct.

 Dans une première partie nous verrons en quoi la littérature ne rend pas l’Homme meilleur et les risques de celle-ci sur l’Homme. Puis dans un second temps nous analyserons en quoi celle-ci peut être un moyen de rendre l’Homme meilleur.

           En premier lieu, malgré tous les mérites de la littérature celle-ci comporte aussi des méfaits sur les Hommes. En effet, la littérature par ses contenus peut devenir sujette à la régression de l’Homme. Elle peut lui faire perdre confiance en soi, accrocher le lecteur à une utopie totalement irréalisable créant aussi une situation l’isolement et enfin, elle peut renfermer un contenu dangereux et faux .

        Premièrement la littérature crée un découragement général pour les lecteurs comme pour les auteurs. En effet, si un texte est trop difficile il va alors devenir frustrant pour le lecteur de ne pas réussir à comprendre. La littérature n’est alors pas accessible à tous. De ce fait, le lecteur va perdre confiance en ses capacités et peut d’ailleurs être écœuré de la littérature. Il va sans doute abandonner. C’est le cas lorsqu’on lit le discours de la servitude volontaire de La Boétie qui est difficile par son vocabulaire et ses phrases complexe d’un ancien temps. Il est alors très facile pour le lecteur d’abandonner la lecture et de ne pas comprendre l’enseignement du discours. Il y a alors un découragement des lecteurs. Ou encore comme c’est le cas dans le livre Le bois de la nuit, de Djuna Barnes qui raconte l'histoire de Robin Vote, une femme qui épouse un baron vénal et finit par vivre une relation amoureuse homosexuelle. Le livre fait 180 pages mais est plus lourd qu’un livre de 600. De plus, son écriture est un travail d'orfèvre ce qui rend très dure la compréhension. La littérature peut aussi décourager les auteurs puisqu’elle a une action limitée dans le temps. Ce n’est pas parce que leurs livres paraissent que les mentalités vont changer dès l’instant suivant, même si c’est ce qu’espèrent les auteurs. En effet, lorsque Victor Hugo publie le dernier jour d’un condamné à mort au XIXème siècle, il s’attend à ce que la peine de mort soit abolit puisque c’est le message de son livre, pourtant, l’abolition de celle-ci ne sera effective que deux siècle plus tard et après la republication d’un nouveau livre Claude Gueux sur le même thème.

        En deuxième lieu, la littérature peut amener le lecteur à croire en une utopie et de ce fait à l’isoler de la réalité pour une vie fictive qu’il n’aura jamais. En outre, tout ceci peut entrainer une perte de personnalité dans le sens où la littérature créée des idées d’une vie inatteignable causant l’isolement du lecteur voire sa perte comme c’est démontré dans : Madame Bovary de Gustave Flaubert : madame Bovary pour lutter contre sa modeste vie, s’enferme dans ses lectures et s’imagine vivre une vie pleine d’aventures, de richesses et d’amour. Elle s’isole si bien qu’elle ne sait plus discerner le bien du mal et confond sa vraie vie avec une vie fictive où elle serait l’héroïne. Elle court alors derrière une vie qu’elle n’aura jamais ce qui créa sa perte et celle de toute sa famille ; elle s’endettera puis finira par se suicider. Ce personnage a même donné son nom au Bovarysme qui désigne un comportement qui vise à se projeter dans une vie imaginaire pour échapper au réel. De même, Don Quichotte de la Mancha personnage principal du roman éponyme de Miguel Cervantes, est aveuglé par les romans de chevalerie qui reflètent un monde d’aventure, de richesses et de gloire, un monde auquel il n’appartient pas puisqu’il est pauvre.

        De plus, la littérature peut conforter des idées fausses et propager des préjugés. Ainsi Aristote lorsqu’il écrit La Politique et s’exprime sur les inégalités entre hommes libres et femmes, hommes libres et enfants et hommes libres et esclaves. Il justifie par le fait que la nature a créée des êtres pour commander et d’autres pour obéir. Or son œuvre à l’époque était très connu et a pu influencer sur ses lecteurs car Aristote était écouté. Ou encore Les pamphlets antisémites (qui ne sont pas des œuvres littéraires) de Céline qui firent polémiques mais leur publication permit tout de même  de répandre son opinion auprès de ses lecteurs. Plus récemment, des polémistes tels qu’Éric Zemmour et Michel Houellebecq utilisèrent leur œuvre, Le Suicide français et Soumission, pour instiller auprès de leurs lecteurs des idées machistes et islamophobes.

        Enfin, le fait de posséder et de lire des œuvres littéraires et devenu une éthique sociale normative. Certains lecteurs considèrent les non lecteur comme «  une brute ou un crétin rédhibitoire » comme le dit Daniel Pennac. La littérature peut donc emprisonner les esprits et les mœurs sociales faisant de la personne non lectrice une personne moins fréquentable. Les Hommes se jugent donc par rapport à la littérature qui met en avant les faiblesses de l’autre et du coup qui le place dans une situation de faiblesse en société visible dans Les précieuses ridicules de Molière, où les personnages voulant tellement être de la haute société qu’elles en finissent par devenir ridicules. Il est d’ailleurs à noter que lors de la Renaissance, à la cour Versailles, les courtisans faisaient énormément de jeu en se servant de la littérature et que, il pouvait monter dans l’estime du roi et des hautes personnes de la cour en étant doué sur le maniement du langage et en ayant des connaissances littéraires. Ou enfin, Le droit de ne pas lire de Daniel Pennac qui rappelle que la lecture et littérature doit rester un plaisir et un symbole de liberté.  De plus, Christian Grenier dans son roman autobiographique L’amour pirate, raconte que même s’il a beaucoup lu durant son enfance, d’autres moyens d’accéder à la culture, tels que la musique et le théâtre, permettent de se construire autrement qu’en lisant. Il affirme donc lui aussi qu’une personne ne lisant pas peut tout à fait être plus cultivée et avoir un regard plus pertinent sur la société qu’une personne qui lit régulièrement.        En définitive, la littérature peut créer un découragement des lecteurs et des auteurs ce qui entraîne une perte de confiance en soi. De plus, les lecteurs peuvent croire en une utopie, s’enfermer dans les livres et perdre leur personnalité. La littérature peut également conforter des idées fausses et peut prendre un signe d’éthique sociale normative car elle emprisonne les esprits et mœurs sociales.

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