« Levez-vous vite, orages désirés »,

En 1802, François René de Chateaubriand marque les débuts du romantisme en France en publiant le roman autobiographique René, dans lequel il illustre le mal de l’âme des aristocrates exilés suite à la Révolution de 1789. À l’aide de l’extrait « Levez-vous vite orages désirés» nous tenterons de démontre la souffrance du héros, son lien privilégié avec la nature environnante ainsi que son désir d’échapper au mal dont il est atteint. Nous analyserons donc l'instabilité affective de René, le refuge qu'il trouvera dans la nature pour exprimer son état d’âme et

l'envie pressante de fuir le «mal de vivre».

D’abord, on peut voir que dans l'extrait, le héros utilise la nature comme un reflet de ses sentiments. On remarque que la nature démontre la désolation qui correspond avec le chagrin intense de René. En effet, le champ lexical de la nature telle que les mots « désert » (l. 5), «automne » (l. 6), « feuille séchée » (l. 12), « cime dépouillée » (l. 13), « mousse qui tremblait » (l. 13), « roche écartée » (l. 14), « étang désert » (l. 14), « jonc flétri » (l. 14)et « pluie » (l. 21) interprète de façon claire l’état de chagrin du héros. De plus, la métaphore « Les sons que rendent les passions dans le vide d’un cœur solitaire ressemblent au murmure que les vents et les eaux font entendre dans le silence d'un désert » (l. 3-5) décrit bien la ressemblance entre l’état dépressif du héros et la nature. L'extrait illustre le lien privilégié entre la nature et les sentiments troublés de René.

D'autre part, cet extrait évoque le comportement déchaîné du héros qui est représenté par la nature. Dans ce sens, on y retrouve un champ lexical de la nature qui est violant par exemple:

« vents » (l. 4), «tempêtes » (l. 6), « vents » (l. 7), « vent» (l. 13), « souffle du Nord » (l. 14),

« le vent [se lève] » (l. 18), « orages » (l. 20), « vent sifflant » (l. 21). Ces mots décrivent l’état d’esprit exalté dans lequel se trouve René. Parallèlement, on y retrouve une personnification de la nature « le vent chassait » (l.13) « le vent [se lève] » (l. 18) et « Levez-vous vite, orages désirés » (l.20). Le héros considère la nature comme son compagnon durant ses promenades .On peut donc dire que les différents termes de la nature employés par Chateaubriand sont à l’image des états d’âmes troublés vécus par le héros. Dans cet extrait, René exprime ses émotions à travers la nature.

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