«Levez-vous vite, orages désirés», Chateaubriand
Dissertation : «Levez-vous vite, orages désirés», Chateaubriand. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Max Dinel • 5 Juin 2018 • Dissertation • 967 Mots (4 Pages) • 2 002 Vues
Maxime Dinel Jean-Charles Castonguay
Rédaction Littéraire
«Levez-vous vite, orages désirés»
Extrait de François-René de Chateaubriand
En 1802, François-René de Chateaubriand (1768-1848) se démarque en France avec sa composition le Génie du christianisme qui comprend les œuvres Atala et René. L’auteur de ces œuvres les écrivit en Angleterre, là où le courant du romantisme fut né, vers la début du 19ième siècle, pour ensuite publier son œuvre en France ce qui fit de René un précurseur du romantisme français. Dans l’extrait donné du récit de René : «Levez-vous vite, orages désirés», René se trouve à la campagne dans le but de se mettre en retrait de la civilisation et se retrouver seul avec la nature afin d’échapper au mal dont il est atteint. Il est à noter que ce roman est une introspection, c’est-à-dire un reflet des sentiments de l’auteur à travers un personnage inventé. Il sera donc question, dans les paragraphes suivants, du lien privilégié avec la nature environnante que René développe grâce à ses promenades ainsi qu’à son désir de s’échapper du mal qui l’habite.
En premier lieu, nous pouvons constater que René est un personnage préoccupé par son mal et ce dernier se change les idées en se promenant dans la nature puisqu’il s’identifie à celle-ci. En effet, le héros crée un lien avec la nature, qui le force à méditer. Ce lien se traduit premièrement par la façon dont il associe ses sentiments à ses observations de ce qu’il admire dans la comparaison : «Les sons que rendent les passions dans le vide d’un cœur solitaire ressemblent au murmure que les vents et les eaux font entendre dans le silence d’un désert; (…)» (l.3-4). L’outil comparatif «ressembler à» permet de lier le cœur solitaire de René au vent et à l’eau. Ceux-ci sont des éléments de la nature qui produisent un son sourd et ainsi donnent un sentiment de solitude puisque c’est tout ce que René entend. La personnification : «L’automne me surprit au milieu de ces incertitudes» (l.6) est aussi un exemple de figure de style rapprochant les sentiments du personnage aux changements saisonniers qui agissent sur la nature comme sur René qui se fait surprendre par cette saison mélancolique. Bref, l’extrait illustre bien le fait que la nature est un élément qui de ses sentiments.
Il est aussi possible de constater, vers la deuxième moitié de l’extrait, alors que René pense à ce qui pourrait apaiser son mal, que ses observations de la nature donnent au personnage une volonté de se libérer de son mal de vivre. Le héros démontre cette volonté en utilisant entre autre la métaphore : «souvent j’ai suivi des yeux les oiseaux de passage qui volaient (…).» «J’aurais voulu être sur leurs ailes.» (l. 15 à 17) qui nous démontre que René a toujours la volonté de fuir son mal qui l’habite toujours puisqu’il aimerait voler sur les ailes d’un oiseau. Ensuite, René fait part de son besoin de fuir en employant le champ lexical de l’évasion en s’exprimant par des termes comme «passage», «migration» «régions inconnues» «oiseaux» «voyageur» (l. 16 à 18) pour finir avec des mots plus directs exprimant ses envies suicidaires. Ce champ lexical traduit les sentiments de dépression de l’auteur qui semble vouloir remédier à son existence. Enfin, le passage reflète bien la liberté à laquelle le personnage aspire en observant la nature lors de randonnées.
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