Lettre à une inconnue, Stefan Zweig

« L’histoire n’est pas un sol pour le bonheur. Les temps du bonheur en sont les pages blanches »

Hegel, leçon sur la philosophie de l’histoire.

« L’histoire n’est pas un sol pour le bonheur. Les temps du bonheur en sont les pages blanches »

Cette citation est issue de leçon sur la philosophie de l’histoire de Hegel. Dans cette citation, on remarque que pour le philosophe, on ne peut s’appuyer sur l’histoire pour atteindre le bonheur. Cependant Hegel est un philosophe idéaliste et fini cette citation par une touche de positivisme quant à l’avenir, ici représenté par les pages blanches. En effet, pour lui le bonheur ne peut se trouver dans le passé mais en revanche celui ci réside dans l’avenir.

Mais revenons d’abord aux deux termes s’opposant dans la première partie de la citation: L’histoire et le Bonheur.

L’histoire vient du terme grec historia qui signifie l’enquête, en effet le travail de l’historien est d’enquêter sur le passé afin de de créer un récit des faits passé de l’humanité, des sociétés ou des peuples. Cette science des connaissances du passé est une pratique ancienne, le premier livre d’histoire est écrit au 5e siècle par Herodote mais le terme d’histoire n’apparait dans la langue française qu’au 14e siècle.

Le terme grec d’historia vient lui même d’un autre terme grec, Histor qui signifie la sagesse, le témoin, le juge. Ainsi de part cette étymologie, on peut penser que la sagesse tiré des apprentissages de l’histoire permet d’atteindre une certaine harmonie permettant le bonheur.


Hegel dans la phénoménologie de l’esprit dit « le bonheur n’est pas un plaisir singulier, mais un état durable, d’un part une plaisir affectif et d’autre part aussi des circonstances et des moyens qui permettent, à volonté de provoquer du plaisir ». Ainsi pour Hegel le bonheur se présente comme un état de bien être durable parsemé de moments de plaisir.

Le mot bonheur vient du latin, bonus et heur, le mot heur est devenu en français le terme augure qui signifie présage. Ainsi le bonheur avant de devenir un état de bien être durable était perçu comme un moyen de parler de la bonne fortune, de la chance.

En somme le bonheur est une sorte de bien suprême que tout hommes cherchent à obtenir toute au long de sa vie, celui ci peut être accessibles par de multiples manières et Hegel a travers cette citation tente de nous faire part de la sienne.

En quoi l’histoire ne peut être le fondement de bonheur, mais peut cependant se présenter comme une manière de l’atteindre ?

Nous verrons dans un premier mouvement que le philosophe semble avoir une vision pessimiste du passé et de l’histoire. Cependant son idéalisme le pousse a nous montrer une vision plus optimiste de l’avenir.

I Une vision pessimiste du passé.

La citation commence par: « l’histoire n’est pas un sol pour le bonheur ». Avec cette opposition des termes histoire et bonheur, Hegel montre que l’histoire ne peut apparaitre comme le fondement du bonheur des hommes. Dans la phénoménologie de l’esprit, Hegel explique la logique de la dialectique de l’histoire qui sera plus tard reprise par Marx. Dans cette logique, l’histoire semble progresser de contradiction en contradiction et les avancés ne peuvent uniquement s’opérer grâce à un phénomène de négation puis de réconciliation.

Ainsi on peut schématiser les changements de société comme un système de lutte et de révoltes permanentes. Le monde antique est fondé sur l’esclavage jusqu’a ce que les esclaves se révoltent et qu’on le créait un système féodale, lui aussi renversé par les révolutions afin de créer un système capitaliste possédant lui même ses propres désordres sociaux (luttes des classes du prolétariat contre les capitalistes).

Ainsi de part cette dialectique historique, on voit que le monde apparait sans cesse en conflit et donc en déséquilibre ce qui,par conséquent, ne peut permettre d’atteindre un état assez stable et durable pour parler de bonheur.

Ainsi, de part la définition que nous donne Hegel du bonheur, celui ci apparait comme assez fragile et afin de le conserver on peut donc supposer qu’il faille le bonheur de tous afin de préserver le bonheur de chacun. Or l’histoire est un travail subjectif, c’est un travail

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