Les personnages fictifs et irréels nous aident à nous mieux connaître et prendre conscience de nous mêmes
Dissertation : Les personnages fictifs et irréels nous aident à nous mieux connaître et prendre conscience de nous mêmes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar CyrHug • 1 Décembre 2018 • Dissertation • 1 067 Mots (5 Pages) • 5 221 Vues
Depuis bien des années, la littérature a pris une place importante dans la vie des gens. Les romans inventés de A à Z passionnent les foules, la populations s’identifient mêmes à ces personnages fictifs mais viennent alors les questions suivantes : Quel est le réel but de l’auteur lorsqu’il crée un univers et des personnages de toutes pièces ? Le roman a-t-il une véritable influence sur son lecteur ? C’est ce à quoi l’écrivain François Mauriac essaie de répondre dans le propos suivant : Les personnages fictifs et irréels nous aident à nous mieux connaître et prendre conscience de nous mêmes… Et c’est sans doute notre raison d’être, c’est ce qui légitime notre absurde et étrange métier que cette création d’un monde irréel grâce auquel les hommes vivants voient plus clair dans leur propre cœur et peuvent se témoigner les uns aux autres plus de compréhension et de pitié. Nous allons discuter son affirmation en développant l’interprétation de différents romans et en s’interrogeant sur les authentiques intentions d’un romancier à travers ses livres.
Tout d’abord nous allons montrer comment une œuvre littéraire peut provoquer une prise de conscience sur son lecteur.
En effet, dans Candide, Voltaire fait une vive critique de la philosophie leibnizienne. Celle-ci dit que Dieu est parfait, le monde ne peut pas l'être mais qu’il l'a créé le meilleur possible. Ainsi le mal est compensé par un bien infiniment grand. L’optimisme, dit Candide, c’est la manie de dire que les choses sont bien quand on est en enfer. Candide apprend que la quantité de bien est bien inférieure à celle du mal.
Voltaire oppose à cet optimisme qu'il juge vain, une vision lucide sur le monde et ses imperfections. Il exprime une confiance envers l'homme qui est capable d'améliorer sa condition. C'est le sens de la conclusion de Candide : « Il faut cultiver notre jardin ». Le jardin fait référence à la nourriture matériel mais aussi la nourriture spirituelle. Ainsi donc en lisant le roman, le lecteur comprend que l’on ne vit pas dans un monde parfait et qu’a défaut de cela, il faut se contenter, du monde tel qu’il est. Une remise en question est donc inévitable.
Pour continuer, les lettres des liaisons dangereuses de Pierre Choderlos de Laclos narrent le duo pervers de deux nobles manipulateurs, roués et libertins du siècle des Lumières. La marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont se jouent de la société privilégiée dans laquelle ils vivent. Se livrant à la débauche, ils ne cessent, tout au long du livre, de se raconter leurs exploits au travers des lettres qu’ils s’envoient. Le vicomte de Valmont est un homme et peut donc se montrer en libertin flamboyant au grand jour contrairement à la marquise. Les lettres qu’il écrit à la marquise de Merteuil ne sont que le récit triomphant de ses aventures. Un combat qui apparaît tout d’abord comme un jeu de séduction pour ensuite se transformer en rivalité destructrice car la fin est tragique : le vicomte mourra en agonisant et la marquise de Merteuil perdra sa réputation, que toute sa vie elle s’était attachée à préserver. On constate qu’a force de jouer avec le feu, les deux personnages finissent par se brûler. Ainsi le lecteur prend conscience des limites qu’il ne doit pas franchir.
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