Les objets vintage

Synthèse :

A l’ère moderne, des objets et modes du siècle passé refont leur apparition. Les accessoires et tenues dit « vintage » se multiplient et il semble que leur heure de gloire n’est pas près de s’éteindre.

C’est le thème que développe ce corpus de 4 documents. Face à ce grand retour du vintage, une interrogation peut être soulevée : pourquoi donc éprouve-t-on de l’intérêt pour les objets anciens ?

Avant tout, nous rechercherons la définition et les caractéristiques de l’objet vintage. Puis nous nous intéresserons aux raisons de l’engouement que suscite le rétro.

Les auteurs définissent dans ce corpus ce qu’est le vintage. Tout d’abord, Philothée Gaymard, dans son ouvrage « le monde expliqué aux vieux » paru en 2013 explique que le vintage est la mode de l’ancien, il est apparu dans les années 2000 et n’est pas le rejet de toute forme de modernité. Ensuite, dans « M, le magazine du monde » de 2012, Aude Lasjaunias rappelle que ce phénomène est toujours d’actualité mais pour elle, par rapport à Philothée Gaymard, le phénomène du vintage est plus ancien puisqu’il est apparu dans les années 1975. Quant à Nathalie Sarraute dans son livre « le Planétarium » de 1959, elle revient sur la date de création du vintage. Pour elle, ce phénomène est apparu en 1959, mais surtout elle insiste sur le fait que le terme vintage n’était pas encore né, il s’agissait de la mode de l’ancien. Enfin, dans l’édition 2014 de « l’Anjou, vélo vintage », l’affiche insiste davantage sur le fait que le vintage est synonyme de rétro.

Ensuite, chaque auteur caractérise à sa façon cette mode de l’ancien ou vintage. En premier lieu, les auteurs affirment que le vintage concerne des objets variés. En effet, Philothée Gaymard illustre son propos en prenant l’exemple d’appareils photo argentiques, de platines vinyles, de meubles des années 50, de vêtements des années 70, autant d’objets appartenant à divers domaines mais tous vintages. Aude Lajaunias en revanche attire davantage l’attention sur les vêtements et accessoires des années 40 telle la haute couture de chez Dior, Balmain ou Pierre Cardin. L’affiche met elle aussi en avant la tenue vestimentaire style années 50-60 et le vélo d’époque. Finalement, Nathalie Sarraute évoque à l’image de P. Gaymard le retour du mobilier ancien comme les bergères Louis XV.

Dans un second temps, le corpus met en évidence que le public touché par le vintage est essentiellement jeune. Effectivement, pour Philothée Gaymard, il s’agit d’hommes, de femmes, de couples nés entre 1980 et 1995 qui constituent la génération Y. Dans le même sens, Nathalie Sarraute met en scène un couple d’une vingtaine d’années entièrement conquis par la mode du vintage.

Après avoir défini et caractérisé les objets vintages, les auteurs nous éclairent sur les raisons de cet engouement pour les objets rétro. Tout d’abord, l’objet ancien témoigne de la nostalgie d’une époque. « Le monde expliqué aux vieux » appuie l’idée que le vintage permet d’admirer des objets anciens appartenant à une époque inconnue, comme celle des trente glorieuses. C’est également une manière de mettre à distance une période de crise. Aude Lasjaunias met quant à elle l’accent sur le fait que le vintage se réfère à d’anciennes valeurs, ce qui lui confère ainsi un rôle rassurant. Elle soutient par ailleurs l’idée que l’objet ancien, comme par exemple le vêtement vintage, fait à part entière partie du patrimoine culturel d’un pays. Dans la même continuité, Nathalie Sarraute explique que l’engouement pour le vintage est une façon de chérir un temps où la qualité était davantage au rendez-vous, dénotant donc d’une certaine nostalgie pour cette époque.

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