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Les moralistes du XVIIè siècle

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Par   •  13 Mars 2016  •  Cours  •  2 355 Mots (10 Pages)  •  10 660 Vues

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Les moralistes du XVIIème siècle

Par Chaïnesse DOUKHI, Adam BAKKALI et Zahra Yasmine SEGHIR.

Classe de 1S2 du lycée Robert Doisneau, année scolaire : 2015/2016


SOMMAIRE

I.INTRODUCTION                                                                            Page 2

Qu’est-ce que le moralisme ?

Dans quel contexte historique apparaît le moralisme ?

Quelles sont les origines du moralisme ?

II. Les principaux moralistes du Grand Siècle                                    Page 3

  1. Blaise Pascal
  2. La Bruyère
  3. Jean De La Fontaine

III. Les arts influencés par Les Moralistes                                           Page 6

IV. Conclusion                                                                                 Page 6

V. Bibliographie/Sitographie                                                          Page 7


  1. Introduction

Qu’est-ce que le moralisme ?

Le moralisme est un courant de pensées philosophiques qui vit le jour au XVIIème siècle. On désigne souvent de moraliste celui qui critique les mœurs de son époque tout en développant une réflexion sur le comportement humain. Les moralistes s’opposent aux moralisateurs qui eux ont pour but de donner une morale à leur communauté. Les moralistes sont d’abord chrétiens puisque leurs idées s’inspirent de leur foi ; en effet leurs œuvres reflètent les querelles religieuses (jansénistes contre jésuites). En effet le terme de moraliste fut inventé dans le comté de Flandre pour désigner les jansénistes. Les moralistes du XVIIème restèrent fidèles à leurs titres et ne sortirent en aucun cas du domaine psychologique et moral  contrairement à ceux du siècle suivant qui quant à eux s’adonnèrent aux domaines politico-sociaux en proposant des réformes.

Dans quel contexte historique apparaît le moralisme ?

Le XVIIème dit « grand siècle » a connu de nombreux mouvements littéraires et courants de pensées. Tout d’abord, il y eu le baroque, mouvement littéraire et pictural. Du portugais « barocco », ce terme signifie « les perles imparfaites ». Les œuvres baroques sont caractérisées par l’instabilité, la grandeur et l’illusion. Ce mouvement est ainsi représenté par cette perle à l’aspect irrégulier. Ensuite, le classicisme fit son apparition. L’apparition

Quelles sont les origines du moralisme ?

Le terme « moralisme »  vient du latin « moralis », qui veut dire « moral », « relatif aux mœurs ».


  1. Les principaux moralistes du Grand Siècle

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  1. Blaise Pascal

Blaise Pascal, né le 19 juin 1623 à Clermont-Ferrand. Fils d’Etienne Pascal magistrat et mathématicien amateur et d’Antoinette Begon ; Pascal montre dès son plus jeune âge d’impressionnantes capacités intellectuelles. Son père se charge seul de son éducation. Vivant à Paris, Etienne Pascal réunit chez lui des savants, son fils étant jeune découvrit alors en les écoutant une passion pour les sciences. A douze ans il étudie les livres de mathématiques de son père et parvient à trouver seul les tente deux propositions d’Euclide en ayant seulement lu la définition. En plus de son talent pour les mathématiques, Blaise Pascal développe en grandissant différentes capacités dans plusieurs matières, notamment en littérature. En 1656 et 1657, il publie les Lettres Provinciales grâce auxquelles il développe une réflexion théologique sur la querelle qui oppose les jansénistes et les jésuites. L’auteur est censuré, le livre est condamné notamment à Rome mais également à Paris, il est lacéré et brûlé sur la place publique. Cependant, Pascal ne s’arrête pas d’écrire pour autant, il publie un second ouvrage de ses Pensées religieuses et philosophiques. Le philosophe va ensuite délaisser la littérature pour s’intéresser aux mathématiques ; en 1642 il conçoit une machine arithmétique nommée la roue pascale pour aider son père à effectuer ses travaux de compatibilité fiscale. Il va ensuite concevoir le triangle de Pascal en 1654 et poursuivre ses découvertes mathématiques jusqu’en 1647, année durant laquelle il est atteint d’une paralysie lui ôtant presque l’usage de ses jambes. Il décède en 1662 à l’âge de trente-neuf ans.

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  1. LaBruyère

La Bruyère né à Paris en 1645 est un écrivain français et l’un des premiers moralistes de son époque. Grâce à un héritage, il acheta un office de trésorier des finances et mena une vie paisible. En 1688, il publie « Les Caractères de Théophraste » traduits avec « Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle », qui fut un très grand succès. Ce livre lui permet d’écrire ce qu’il appelle des « remarques » qui témoignent de la société française à la fin du XVIIe siècle. Ce style d’écriture permet cependant d’apporter une moralité a son œuvre qu’il ne cessera d’accentuer. Il publie en 1694 « Discours de réception à l’Académie française » et « Dialogues sur le quiétisme » en 1698. Il décède en 1696.


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  1. Jean de La Fontaine

Jean de LA FONTAINE est l’un des plus célèbres auteurs du XVIIe siècle notamment avec ses fables mettant en scène des animaux. Mais en réalité, nous allons voir à travers l’une de ses œuvres intitulée « Les Animaux malades de la Peste » que ces animaux reflètent bien plus ce qu’ils ne paraissent et que ses textes invitent chaque lecteur à une réflexion de la société qui l’entoure.
La fable « Les animaux malades de la Peste » à été publié en 1678. On assiste à un tribunal mené par des animaux et en particulier par un lion. Ils tentent de rendre la justice en faisant parler les animaux par leur confession.
Tout d’abord, le lion semble être le roi du fait qu’il prend la parole en premier et contrôle le déroulement du jugement. Il utilise le pronom personnel « nous » pour prendre la parole au nom de tous : « Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence » (vers 23). Il se confesse en premier pour inciter le reste des animaux à se confesser et ainsi oublier ses graves faits qu’il minimise face à d’autres faits : « Que le plus coupable périsse » (vers 33).
Le renard prend à son tour la parole et apparait comme un personnage rusé. En effet, il flatte hypocritement le lion et retourne la situation : il minimise voire encourage le crime du roi pour l’intérêt de sa propre personne et pour ne pas se voir accusé d’être le plus grand coupable (vers 36/37) « Eh bien, manger moutons, canaille, sotte espèce, _ Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur_En les croquant beaucoup d’honneur ». On pourrait le comparer à un courtier du roi.
Grâce à la prise de parole du renard, les grands crimes ont été estompés (vers 45) «On n’osa trop approfondir_Du Tigre, ni de l’Ours, ni des autres puissances ». Les grandes puissances sont épargnées de tous crime. Ils dirigent ainsi la société.
C’est ainsi le plus faible, c'est-à-dire l’Âne, qui va être le grand coupable et qui va servir de bouc-émissaire. Il va donc être condamné à mort pour la petite faute qu’il a commise : « Qu’en un pré de Moines passant, […] Je tondis ce pré la largeur de ma langue ».
La Fontaine, à travers les allégories de différentes classes de la société, ne prend pas partie de l’Ane qui semble mériter sa mort à cause de sa naïveté et de son ignorance des règles du jeu social. Il dénonce ainsi, en évitant la censure, le pouvoir des grandes puissances face au reste de la société et remet en cause la justice française du XVIIe selon la classe sociale à laquelle nous appartenons. L’auteur nous l’enseigne dans la morale : « Selon que vous serez puissant ou misérable, _ Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ».

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