Les lumière et l'émancipation de la raison, l'Encyclopédie et les droits de l'homme.

Séquence 6 : Les lumière et l'émancipation de la raison, l'Encyclopédie et les droits de l'homme.

• 6.1) Objectifs

• 6.2) Introduction au bouleversement des certitudes dans les domaines scientifiques et politiques.

• 6.3) Lire, décoder et construire une réfléxion à partir de deux articles de l'Encyclopédie.

A) « Traite des nègres »  de Louis de Jaucourt

B) « Autorité politique »  de Diderot

• 6.4) Lire quelques articles de l'Encyclopédie

A) « Presse » de Louis de Jaucourt

B) « Conscience » de Louis de Jaucourt

C) « Monarchie » de Louis de Jaucourt

D) « Représentant » d'Habach

• 6.5) Synthétiser le combat pour le droit de l'homme.

1. Objectifs :

• Etudier les revendications des Lumières.
• Analyser un mode d'expression : l'article de l'Encyclopédie

1. Introduction :

¤ Le bouleversement des certitudes. L'affirmation des droits de l'homme s'inscrit dans un contexte plus large de remise en (question) causes des anciennes certitudes. Dès la fin du XVIIe siècle dans le domaine des sciences, les développements de la connaissance avec Newton permettent d'échaffauder une théorie généticale des mouvements des corps de l'Univers. Dans le domaine de la littérature, la querelle dans anciens et des modernes oppose 2 types d'écrivains.

1. 1) Les anciens se réclament encore dans des modèles antiques.

2) Les modernes veulent s'en libérer.

Cela correspond à un changement de société, les valeurs du passé ne vont plus de sois, il faut pré examiner librement les références communes à tous. Dans le domaine politique, il s'agit de s'affranchir de la tradition pour s'intéresser aux droits fondamentaux.

¤ Les Encyclopédies françaises notamment, mettent en avant les droits de l'homme. La monarchie française, après la mort de Louis XIV en 1715 est restée absolue et les sujets français doivent encore obéissance au monarque de droits divin. Mais d'autres modèles politiques apparraissent. A la fin du XVIIe siècle, la Révolution anglaise a instauré une nouvelle forme de monarchie dont le pouvoir est tempéré par le Parlement. Ce système est loué par beaucoup philosophes qui y voient un modèle d'organisation rationel de la société. Dans le domaine politique aussi, l'heure est à l'affirmation de l'esprit critique, à la volonté de libre examen : aucune formed'autorité, aucun rapport social ne saurait se prévaloir de son seul prestige né de son ancienneté pour justifier son existence.

¤ L'encyclopédie des ouvrages où le dictionnaire philosophique traduit de nouvelles exigence de l'esprit critique. Leur titre affiche une ambition majeure : il s'agit de proposer un exposé de l'ensemble des connaissances disponibles dans tout les domaines, de les soumettre à l'examen de la raison et de les diffuser le plus largement possible. Cette volonté de rescension systématique des connaissances explique le choix de l'ordre alphabétique comme principes de composition des ouvrages. Ce choix apparament neutre est déjà militant car on ne place plus en premier Dieu ou Le Roi ; les articles des disctionnaires et/ou des encyclopédies donnent une nouvelle dimension au combat idéologique et politique. La revendication s'exprime dans des textes animés d'un constant soucis pédagogique d'où le combat pour les droits de l'homme. Va de pair avec l'apparition d'un nouvel art d'écrire caractérisé par un constant soucis de clareté. Comme l'entreprise ne va pas s'en risque, dans une europe dominée par des monarchies absolues, la revendication des droits de l'hommes empreinte des chemins détourné, la définition du dictionnaire n'est donc pas seulement informative. Ce nouveau langage utilisee le sous entendu, il pratique l'énoncé, le langage codé, la métaphore et la comparaison. C'est ainsi que passe l'expression de droit nouveau. En revendiquant la reconnaissance de telle droit, les Lumières portent un coup sévère aux monarchies absolues. Elles oeuvrent aussi à l'établissement d'une société moderne, confrontée à de nouvelles difficulté. Comment conscillier le droit à la justice et les droits également essentiels à la liberté et à la sécurité. Nous sommes les héritiers de ces tensions des Lumières.

1. Lire, décoder et construire une réflexion à partir de deux articles de l'Encyclopédie : « Traite des nègres » de Louis de Jaucourt.

¤ L'article d'EncyclopéLedie comprend la mention de l'entrée et la définition.  propos suit un ordre logique : le thème, càd ici « La traite des nèges » puis le prédica, càd les éléments apportés. On remarque aussi que le discours d'abord descriptif s'oriente très vite vers un registre polémique. A partir de l'emploi de l'adjectif malheureux. D'où le principe de présentation n'est pas neutre. Il ne s'agit pas de se cantonner dans une objectivité factice (fausse) ; mais de former des consciences limitentes. Mais de cette nécésssité qui préside au choix des entrées de l'Encyclopédie préside aussi à l'orientation de ce propos particuliers. L'entrée de l'article donne donc lieu à une définition très brève immédiatement rellayée par un propos polémique qui occupe l'essentiel de l'article.

¤ L'esclavage est envisagé selon une triple perspective économique juridique et morale.

1. 1) La traite est envisagée comme une réalité économique qui suppose la réduction de l'homme noire à une marchandise succeptible d'être vendue. Le discours économique décrit une morale tel qu'il est.

2) La traite est égalée, envisagée dans sa dimension juridique. Jaucourrt rappelle qu'elle instore entre l'homme une relation qui peut être fondée en droit. Le discours juridique. L'esclavage ne s'explique ni par le droit de la guerre ni par l'exercice d'une volonté quelconque. Le discours juridique conteste donc l'ordre du monde a nom supérier. L'esclavage et la traite sont enfin dénoncés d'un point de vue morale. Ce négoce viole les commandements de la religion mais il constitue aussi une infraction à la morale. Le discours morale prolonge donc l'action du discours juridique. Les notions de l'esclavage et liberté font l'objet d'une caractérisation complexe. Elles s'oppossent comme des réalités objectives.Nous sommes ici dans l'Univers de la dénotation càd, le sens des 1ers morts. Mais elles s'opposent aussi aux noms de principes convoqués par l'auteur. Liberté et esclavage s'opposent comme l'ordre normal à une alinéation pure et simple. La liberté étant un droit inaliénable, l'esclavage perd toute signification. La liberté est synonyme de dignité, de lumière et d'humanité et elle concourt à l'avènement d'une morale religieuse, droit moral et l'esclavage n'a pour lui que sa contribuation à l'économie. Pour le reste il est une atteinte exposée à plus haut.

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