Les fausses confidences acte I scène 14

Texte 1 pour l’oral de français

Introduction :

La comédie est un genre littéraire destiné à divertir et à instruire le spectateur. C’est ce que font les comédies de Marivaux. En 1737, il fait représenter La Fausse Confidence qu’il modifie pour la faire rejouer à partir de 1738 sous le titre Les Fausses Confidences. La pièce met en scène Dorante, un bourgeois ruiné, qui va devoir recourir au stratagème pour se faire aimer d’Araminte, une riche veuve. Le texte proposé à notre étude est un extrait de la scène 14 de l’acte I. Le valet Dubois, ancien intendant de Dorante, met en place la première étape de son plan pour prendre Araminte au piège de l’amour. On peut distinguer dans cet extrait trois mouvements : de la ligne 16 à la ligne 30, il s’agit de susciter la curiosité d’Araminte ; de la ligne 31 à la ligne 41, Dubois cherche à éveiller sa jalousie ; enfin de la ligne 42 à la fin de l’extrait il informe Araminte de l’amour que Dorante lui porte.

Développement :

Dans les premières lignes du texte, Marivaux présente la mise en place, par Dubois, du doute par rapport à Dorante. Dans un premier mouvement, il cherche à faire douter Araminte sur la fiabilité de Dorante en tant qu’intendant.

Pour cela, Dubois va faire semblant d’être surpris et affolé lorsqu’Araminte lui annonce qui elle a embauché : on voit cela notamment par les nombreux points d’exclamation présents dans toute la première partie du texte mais aussi par les phrases courtes qui montrent son affolement, « Lui ! » ligne 22 par exemple. Cela a pour but de faire douter Araminte.

En effet, Araminte, elle, est troublée et surprise par les révélations de Dubois. Elle veut en savoir plus, comme le montrent les très nombreuses questions présentes tout au long de l’extrait. Cela exprime son trouble et son désir de savoir la vérité au plus vite.

Dubois continue son jeu de manipulation en informant Araminte que lui et Dorante se connaissent bien, et que ce dernier avait peur qu’il le reconnaisse. A ce moment-là, Dubois réussit à faire plonger Araminte dans la peur et l’inquiétude d’avoir pris à son service quelqu’un de mauvais. Les phrases de la ligne 19 à la ligne 21 traduisent bien sa peur et son affolement : « Serait-il capable de quelque mauvaise action, que tu saches ? Est-ce que ce n’est pas un honnête homme ? »

Dubois va encore une fois perturber Araminte en créant une rupture avec le doute qu’il avait évoquer précédemment. Cette fois ci, au lieu de parler péjorativement de Dorante, il va en faire l’éloge. On voit cela notamment avec l’hyperbole ligne 22 : « Il n’y a point de plus brave homme sur toute la terre » ou encore avec la présence des mots mélioratifs « honneur » et « honnêtes » ligne 23. Il y a également la présence de la comparaison méliorative de la ligne 23 à la ligne 24 : « plus d’honneur à lui tout seul que cinquante honnêtes gens ensemble ».

Dans un deuxième mouvement, Dubois éveille la jalousie d’Araminte. Ce mouvement débute à la ligne 34 lorsque Dubois utilise l’expression « extravague d’amour ».

On voit que la réponse d’Araminte face à cette révélation de Dorante

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