Les choses de Perec

Georges Perec est un écrivain et verbicruciste français né le 7 mars 1936  et mort le 3 mars 1982, il devient membre de l'Oulipo à partir de 1967.

« Les choses » est son premier roman, il paru en 1965. Ce dernier prend place dans les années 1960 et met en scène un couple parisien, Sylvie et Jérôme.

Jérôme est âgé de 24ans et Sylvie de 22, ces deux derniers exercent le métier de "psychosociologues", ce qui consiste en réalité à faire des sondages et des enquêtes d'opinion pour le compte d'agences publicitaires.

Issus de familles modestes, ils ne sont pas ambitieux sur le plan professionnel et ayant abandonnés leurs études à l’âge de 19 et 21 ans, ils n'ont pas eu envie de poursuivre des études longues mais ne veulent pas non plus stagner dans des boulots ingrats et mal-payés.

La psychosociologie ne les passionnait donc pas particulièrement et Sylvie et Jérôme sont devenus psychosociologues par nécessité et non par choix. En effet, c’est un travail « qui ne manquait pas d’intérêts, était relativement bien payés et leur laissé un temps libre appréciable ».

Cependant, ce n'est pas un sot choix étant donné que, dans les années 1960, le secteur de la pub est en plein développement et offre des opportunités. Grâce à ce genre de job, on peut grimper l'échelle sociale et se sortir de son milieu pour atteindre la classe moyenne supérieure voire plus. Ce qui était un des objectifs de  Sylvie et Jérôme. Non pas pour côtoyer des gens aisés, cultivés, célèbres, qui ont du pouvoir, etc mais ce qu'ils veulent surtout c'est avoir de l'argent pour acheter des meubles, des objets... et se faire plaisir, avoir une jolie maison et des belles choses de qualité autour d'eux.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le roman s’ouvre sur une description du domaine de rêve du couple pour basculer à la réalité en décrivant leur petit appartement de 35m² dans lequel ils vivent, dans le chapitre suivant.

Le bonheur du couple repose sur un univers matérialiste d’argent et de luxe. En effet, Jérôme et Sylvie ont en tête un modèle de vie bien précis correspondant à leurs préjugés lequel il refuse de changer ("La bibliothèque serait en chêne clair ou ne serait pas. Elle n'était pas.").

Cependant comme ils ne sont pas des héritiers, ils sont obligés de gagner de l'argent pour acheter les belles choses et le salaire perçu par le couple est loin d’être suffisant pour combler leurs fantasmes. Le manque d'argent est donc leur problème principal malgré qu’ils vivent correctement et qu’ils sont loin d’être pauvre.

En effet, ils ont des amis, ils sortent, ont des loisirs, s'achètent des disques, des livres, vont au cinéma qu'ils adorent, partent en vacances mais tout cela ne suffit pas.

Le problème de ces deux individus n'est pas qu'ils manquent d'argent en réalité mais qu'ils manquent de joie de vivre. Ils sont incapables de voir comment ils pourraient tirer parti de ce qu'ils ont et fantasment à propos de ce qu'ils n'ont pas et désirent toujours plus que ce qu’ils ont. Cela est percevable par exemple dans le chapitre 2, Sylvie et Jérôme se plaignent de leur appartement et le trouve trop petit mais refuse de faire de simple travaux pour l’aménager et qui le feraient paraître bien plus grand.

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