Les aveugles, Baudelaire

Titre : Les aveugles Forme : Sonnet Composition : 2 quatrains suivis de 2 tercets, alexandrin

Section : Tableaux Parisiens, ou il déambule dans la ville pour trouver de l’inspiration. Il écrit ici sur les aveugles en faisant un rapprochement avec lui-même.

On pourrai séparer le poème en 3 thèmes.

Le 1er quatrain est une description péjorative voire insultante des aveugles avec « vraiment affreux » v1, « ridicules » v2, « terribles, singuliers » v3, « dardant » v4, le tout renforcé par une allitération en «r», cette description est assez surprenante car Baudelaire semble éprouver aucune compassion par rapport au malheur des aveugles.

Ensuite, aux 3 dernières strophes, le poète donne une dimension symbolique aux aveugles que l’on remarque à la 1ere lecture à la dernière strophe : Il y a une opposition entre spleen et idéal, avec le champ lexical de l’élévation spirituelle : « divine étincelle », « au loin », « rêveusement », « noir illimité », « silence éternel », « au Ciel » opposé au champ lexical du poids de la vie et du corps : « pavés », « appesantie », « hébété », « je me traîne ». A la dernière strophe, Baudelaire nous fait comprendre qu’il pense que les aveugles sont animés par un espoir, avec une quête spirituelle qui les fait vivre.

Enfin, aux deux derniers tercets, le poète fait un rapprochement en lui et les aveugles. En effet, au vers 11 il utilise le pronom « nous » au lieu d’ils pour désigner les aveugles, l’emploi de mot « frère » v10 marque une solidarité. On comprend aussi qu’ils sont tous deux exclus de la société au mot « cité »v10. Seulement, aux deux derniers vers, le poète est encore plus seul que les aveugles (v13) car contrairement à eux il n’a aucun espoir v14.

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