Les Tableaux parisiens Baudelaire
Analyse sectorielle : Les Tableaux parisiens Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mathlau74 • 21 Juin 2015 • Analyse sectorielle • 1 341 Mots (6 Pages) • 12 246 Vues
Charles Baudelaire, poète du XIXème siècle, est le précurseur du Symbolisme. La section des Tableaux Parisiens est la seconde section des Fleurs du Mal. Elle contient dix-huit poèmes. Cette section est composée de trois thèmes principaux, les Femmes, la Mort et surtout la description de Paris.
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La Femme Crépuscule du Soir
La femme est un thème que l’on retrouve dans plusieurs sections du recueil des Fleurs du mal. Dans la section des tableaux parisiens elle est décrite de manières différentes, ainsi dans plusieurs poèmes de la section la femme est décrite en tant que femme « fatal », comme une femme que tout le monde admire, avec Passion. Ainsi dans le poème À une passante i l compare la femme à une « fugitive Beauté », « agile et noble ». Dans le poème A une mendiante rousse Baudelaire fait l’éloge de la beauté féminine, « perles de la plus belle eau». A l’inverse dans le poème Les petites vieilles Baudelaire fait un constat sur la vieillesse des femmes, qu’il observe dans les rues de « la vieille capitale ». Son constat est assez négatif, ainsi les « monstres disloqués » que « furent jadis des femmes » sont comparés à des « animaux blessés » Baudelaire va jusqu’à leur enlever le genre féminin. Mais après avoir dit qu’elles l’enivrent toutes, il compare les « petites vieilles » à des statues aux caractéristiques altières (« Son front de marbre avait l’air fait pour des lauriers »), mais Baudelaire enchaîne tout de suite en précisant qu’elles avaient étés la grâce et la gloire avant de devenir des « débris d’humanité, pour l’éternité ». La femme est aussi abordée par son côté lubrique, dans le poème Crépuscule du soir, Baudelaire utilise les mots « catin », « prostitution » pour aborder le sujet de la femme dans « la cité de fange ». Il dit que les escrocs sont les complices des catins qui emplissent « Les tables d’hôtes, dont le jeu fait les délices ».
Dans le poème Danse macabre, Baudelaire transforme la femme en squelette, symbole de la mort. Il utilise les mots «vivant» et «noble stature», puis clavicule avant de parler de « grand squelette ». Ce qui nous amène à traiter la mort, un thème qui revient souvent dans les Fleurs du Mal, et les Tableaux Parisiens n’en sont pas épargnés. Baudelaire dans le poème Danse macabre, affirme que tous les hommes sont mortels, la mort les retrouvera pour les emporter. La femme est utilisée comme allégorie de la mort. Baudelaire se moque de l’homme et trouve « risible l’Humanité ».
La Mort
Dans le poème le squelette laboureur Baudelaire affirme que le repos de la Mort n’existe plus, ainsi « dans la fosse même/ Le sommeil promis n’est pas sûr » et la mort, traitresse, ne permet même plus de trouver le sommeil éternel et d ‘échapper aux tourments de la vie. Ainsi « le Néant est traître » et « la Mort nous ment ». Baudelaire affirme dans ce poème sa peur de la mort, puisqu’elle ne pourra pas satisfaire ses attentes de tranquillité. Il a peur d’une condamnation à vivre au delà de la mort. On retrouve cette peur dans le poème « C » où Baudelaire à travers une prosopopée s’imagine la vie des « pauvres morts » dans leur tombeau qui doivent envier «les vivants bien ingrats, à dormir, comme ils font, chaudement dans leur draps».
Baudelaire éprouve une autre peur envers la mort, ainsi dans le poème Les aveugles il compare ces infirmes à des « somnambules » qui ont perdu « la divine étincelle » et dont les yeux sont des « globes ténébreux ». Ils ressemblent à ce que l’on appelle maintenant des morts-vivants, ils ne vivent plus et sont des « frères du silence éternel », ils ne peuvent plus profiter de l’esthétique si chère à Baudelaire. Les aveugles sont des humains que la mort n’a pas complètement tués, ainsi ils ne vivent plus mais ne sont pas réellement morts. On retrouve cette idée dans le poème Les sept vieillards où le narrateur est «épouvanté» par sept « quadrupèdes infirmes ». On retrouve encore une peur des regards avec « la méchanceté qui luisait » dans les yeux des vieillards. Baudelaire utilise encore une fois une allégorie de la mort dans les rues de Paris. Les Sept Vieillards[pic 2]
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