Les Mémoires d'Hadrien, Marguerite Yourcenar

« Je commence à connaître la mort ; elle a d’autres secrets », Marguerite Yourcenar écrit ces mots dans son livre Les mémoires d’Hadrien a n de montrer qu’Hadrien est âgé mais qu’il n’a pas encore tout découvert sur la mort mais aussi sur sa vie. Les Mémoires d’Hadrien est un roman qui est publié en 1951, après trente ans d’écriture. Il rencontre un succès mondiale. Le roman se compose de 6 par es portant des tres la ns. Ce texte provient de la première par e du roman : « Anima vagula blandula » (Pe te âme vagabonde et câline). Dans ce texte Hadrien, empereur romain du IIème siècle après J.-C., s’adresse à son pe t ls adop f, Marc Aurèle pour lui raconter sa vie a n de l’instruire et de le choquer. Il semble dès lors intéressant de se demander si ce e le re qui est des né à son héri er Marc Aurèle peut devenir au nal une confession pour son propre intérêt ?

Pour cela, on commencera avec la forme épistolaire du texte, en étudiant son des nataire Marc Aurèle.Puis on verra le pacte autobiographique c f que en Hadrien dans le texte. On nira en montrant l’intérêt personnel de la rédac on du texte.

Hadrien désigne son écrit comme une « le re » à visée informa ve. Elle est adressée à un des nataire précis Marc Aurèle, le pe t ls adop f de l’empereur. Marc Aurèle étant directement impliqué dans l’écrit, est désigné par la deuxième personne du singulier. On apprend que celui-ci à dix-sept ans et qu’il est des né à succéder à Hadrien. A n d’ entreprendre son futur tre d’empereur, Marc Aurèle a eu une éduca on stricte : « ce e éduca on sévère » (l18). Son éduca on a été contrôlée par Hadrien qui a choisi ses « précepteurs ». Ce e-ci étant sévère, surveillée et protégée sera béné que pour lui et pour le bien futur de l’État : « dont j’espère somme toute un grand bien pour toi-même et pour l’État. » (l19-20). Mais pour aller plus loin dans son éduca on, Hadrien fait part de son expérience à Marc Aurèle :

« j’ai formé le projet de te raconter ma vie » (l6-7), comme le montre les mots :
« t’instruire » et « un correc f ». La le re prend alors un coté édi ant et didac que. Hadrien annonce ce e appren ssage comme l’un des derniers que Marc Aurèle va recevoir : « Je t’o re ici comme correc f » (l20). Il pourra y trouver des « idées préconçues » et des « principes abstraits ».

Hadrien avait pour op que en commençant la le re d’« informer des progrès de [son] mal » à son jeune héri er Marc Aurèle. Mais constatant de l’ampleur que prend sa le re, il décide de traiter un sujet plus vaste : « [sa] vie ». D’une autre façon l’empereur commence son autobiographie (ou ses mémoires). Il veut évoquer « ses souvenirs », mais surtout se rendre compte de son expérience et se livrer à la médita on de l’écriture : « la médita on écrite d’un malade qui donne audience à ses souvenirs » (l4-6). Hadrien dis ngue ses mémoires à venir avec le compte-rendu o ciel qui l’a « composé l’an dernier ». Celui-ci avait un but public contrairement à

ses mémoires qui sont consacrées à l’ordre privé (Marc Aurèle et lui même). De ce fait, la vérité exposée dans ses mémoires sera plus sincère que celle présente dans le compte-rendu : « L’intérêt public et la décence m’ont forcé néanmoins à réarranger certains faits. » (l10-12). Il insiste sur la vérité qu’il va énoncer en ajoutant :
« j’entends exposer ici n’est pas par culièrement scandaleuse, ou ne l’est qu’au degré où toute vérité fait scandale. » (l12-14).
Ce passage présente donc un pacte autobiographique , s’engageant à exposer la
« vérité ». Mais ce pacte est bien entendu c f, puisque ce n’est pas Hadrien qui écrit mais Marguerite qui donne la parole de manière c ve à Hadrien.

...