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Les Fées-Perrault

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Par   •  11 Novembre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 736 Mots (7 Pages)  •  2 272 Vues

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EAF1 - Les Fées – La Fontaine

Introduction

Les contes remontent à la nuit des temps. Ils étaient à l'origine transmis oralement lors de veillées populaires ou familiales. Ces récits étaient destinés à divertir les enfants tout comme les adultes. Ils ont une valeur éducative et sont donc souvent porteur d'une morale.

Perrault, un auteur du classicisme dont la doctrine est de plaire et instruire, les met par écrit à la fin du XVIIe siècle et fonde le genre du conte de fées. En 1697, il fait publier un recueil de 8 contes merveilleux intitulé Histoires ou contes du temps passé avec des moralités.

Dans ce recueil se trouve « Les Fées », où il met en scène 2 sœurs traitées inégalement par leur mère. Celle qui est maltraité est récompensée pour son honnêteté tandis que sa sœur est punie pour sa malhonnêteté

On peut donc se demander comment Perrault concilie-t-il le conte et la moralité.

(Ou

Peut-on parler de conte enfantin ?

Ou

En quoi ce texte a-t-il une visée didactique ?)

Dans un premier temps nous étudierons l’art du récit et la manière dont l'intérêt du lecteur est suscité. Nous nous attacherons ensuite au monde merveilleux du conte. Enfin nous nous interrogerons sur sa portée morale.

I-L’intérêt du lecteur est avant tout suscité par l’art du récit

1) Nous allons tout d'abord montrer que l'intérêt du lecteur est suscité avant tout par la maîtrise de l'art du récit.  a) Celui-ci se manifester d'abord par l'écriture d'un récit à la fois complet et traditionnel. Pour commencer, on peut observer des marques du récit comme l’alternance traditionnel des temps du récit au passé. On peut en effet  remarquer de l'imparfait dans la « ligne 1 »  qui permet de mettre en place les actions de second plan ; les actions de premier plan sont quant à elle amenées par du passé simple que l'on trouve à partir du deuxième paragraphe comme à la « ligne 10». b) De plus on peut voir que le schéma narratif est complet. c) Les deux protagonistes qui sont les deux sœurs ont pour adjuvant et opposant une seule et même personne qui est la fée ce qui met en valeur le titre qui annonce plusieurs fées or il n’y en a qu'une qui apparait sous plusieurs formes.

On a ainsi affaire à un récit dont les péripéties traditionnelles s’enchainent. L’intrigue se place sous le signe de la rapidité.

2) a) L'essentiel est en effet sélectionné: les lieux sont juste mentionnés «  ligne 9 »; il n’y a aucune indication sur l'époque, juste une référence à un passé lointain. Enfin les personnages sont peu décrits, il y a juste l’allusion de la ressemblance entre la mère et l’ainé ;  et le père avec la cadette au début « ligne 1 ». On ne connaît pas leurs prénoms, sauf celui de l’aînée qui est Fanchon ce qui traduit la préférence la mère. Il donne un indice sur leur situation sociale Fanchon étant le diminutif populaire et rural du prénom Françoise. De plus la mère ne possède pas de domestique car elle exploite la cadette. [pic 1]b) La rapidité se traduit par des phrases qui sont souvent courtes constituées de nombreux verbes d'action. 

3) a) Enfin le récit est vivant grâce à l'utilisation du discours direct, la présence de dialogues donne l'impression au lecteur d'assister en direct à la scène. b) De plus, le discours narrativisé « ligne 45 » permet d’éviter de raconter une deuxième fois le récit et donc de donner de la rapidité au récit. 

Le texte de Perrault met en place un récit traditionnel raconté selon un rythme rapide et vivant typique du conte qui fait entrer le lecteur dans un monde merveilleux

II- Le monde merveilleux du conte

[pic 2]

1) a)Tout d'abord le conte est écrit sur un modèle stéréotypé avec des indices qui font comprendre rapidement au lecteur qu'il a affaire à un conte. On en trouve dès le début avec la formule d'ouverture du conte « il était une fois ». Ou encore par les actions caractéristiques du conte avec la fée qui fait des dons et la belle et aimable jeune fille qui se marie avec un prince. De plus, les lieux sont traditionnels comme la fontaine qui apporte une dimension socio-historique révélant que le conte s'appuie sur des faits quotidiens de la société du 17e siècle. Enfin la présence de formules répétées créer un leitmotiv et une impression de familiarité pour le lecteur « ligne 15 / 32 » « lignes 38 ». Il y a une insistante sur l'honnêteté de la cadetteb) On peut ajouter que les personnages sont eux-mêmes des stéréotypes. Ils sont définis par leur statut social « veuve, fils du roi » et ont des caractères schématiques : sœur méchante, l’autre belle et gentille, mère intéressée, fée qui récompense et puni... La situation familiale est marquée par la cruauté comme dans de nombreux contes de Perrault, et des mauvais traitements sont évoqués « elle courut pour la battre ».

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