Les Femmes savantes - Molière

        Les Femmes savantes (Molière)

        • Éléments d’introduction :

→ Molière est un dramaturge du 17ème siècle.

→ Après quelques essais peu concluants dans la tragédie, il devient un maître de la comédie qu’il introduit à la cours de Louis 14.

→ Dans ses pièces, il mêle farce et satire sociale (on peut penser au célèbre « castigat ridendo mores »).

→ Il dénonce les travers des Hommes et s’intéresse aux problèmes de la société, et notamment à l’éducation des femmes qui agite la noblesse depuis les précieuses.

→ Même s’il semble féministe pour son époque en admettant que les femmes doivent accéder à l’éducation, ce féminisme a ses limites puisqu’il il condamne le désir de certaines femmes de devenir savantes et la préciosité.

⇒ C’est pour cela que dans Les Femmes savantes, il cherche à montrer que si une femme doit avoir des « clartés » (comme il le dit), elle doit cependant rester modeste et savoir garder la place qui lui est réservée, selon les mœurs du 17ème.

        ♦ Le dialogue que nous allons étudier est extrait de l’acte I, première scène et oppose Henriette à sa sœur Armande sur la place que doit tenir la femme : pour l’une c’est dans son foyer et pour l’autre dans l’étude.

        ♦ Je vais vous lire cet extrait.

        ♦ Vous m’avez demander quels portraits des femmes et quelle conception de leur rôle cette scène d’exposition nous propose-t-elle, je vais donc y répondre en évoquant tout d’abord l’image de la femme au foyer qui nous est peint sous une conception concrète / matérielle, puis en traitant du portrait de la femme savante décrite sous un rôle un peu plus spirituel.

        • Analyse :

        I/ La femme au foyer :

> une description de la femme au foyer … : « ménage » (v.3), « époux » (v.5), « enfants » (v.5)

… mais qui est rabaissée car on l’associe à des termes dégradants comme : « marmots » (v.5), « grossiers » (v.6), « vulgaire » (v.6)

> une femme décrite avec un CL de la proximité au sol : « bas » (v.1/7), « terre à terre » (v.34), « terrestre » (v.41), « ici-bas » (v.41) = connotations péjoratives également

> De plus, Armande parle du foyer avec un vocabulaire pauvre et assez brouillon (malgré son éloquence que l’on abordera dans le IIème axe) : « chose » (v.3), « sortes » (v.7), « gens » (v.6), « personnes » (v.6) = montre son mépris, comme elle le dit au vers 10

> Elle rabaisse la femme au foyer avec des comparaisons … : « animale » (v.22) , « bêtes » (v.23)

… et des métaphores : « en esclave asservie » (v.18) = encore une fois assez dégradent et peu élogieux pour la femme au foyer

        🙢  En fait, on peut voir ici qu’on a un caractère concret et matériel, on met vraiment un accent dessus avec un CL de la terre : « matière » (v.10), « terre à terre » (v.34) ou encore « terrestre » (v.41), qui est en totale opposition avec le caractère beaucoup plus spirituel de la femme savante, dont je vais maintenant traiter.

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