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Les Cavaliers cas

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Par   •  26 Juin 2015  •  Commentaire de texte  •  1 220 Mots (5 Pages)  •  4 990 Vues

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Les Cavaliers

Aristophane

Aristophane et son œuvre

Les Cavaliers, anciennement Les Chevaliers est une pièce d’Aristophane écrite et représentée en 424 avant Jésus Christ. Il s’agit de la deuxième pièce d’Aristophane dans l’ordre chronologique des pièces conservées, et probablement la cinquième dans l’ordre total des pièces écrites.

En politique, il est l'adversaire résolu de la démocratie. Il reproche au parti démocratique de dilapider les finances publiques, d'imposer aux villes alliées des tributs exorbitants, d'entretenir une guerre ruineuse et inutile. Le Démos (le peuple) des Cavaliers est un vieillard grincheux, égoïste et imbécile : « Ô Démos, qu'il est beau ton empire ! Tous te craignent à l'égal d'un tyran. Mais tu es facile à mener par le nez ; tu aimes à être flatté et dupé, toujours écoutant les parleurs bouche bée ; et ton esprit, tout en étant au logis, bat la campagne » (1111-1112). Ce sera donc un marchand de boudin, un « pilier de l'agora », qui gouvernera.

Résumé de la pièce

La pièce est donc  une parodie symbolique d’Athènes livrée à Cléon. Deux esclaves se concertent au début de la pièce et se plaignent de ce qu’un esclave paphlagonien manipule le maître de la maison, Démos, c’est-à-dire le peuple. Ces deux esclaves, Démosthène, et Nicias, consultent les oracles et apprennent que l’esclave paphlagonien en question (Cléon) doit être supplanté par un marchand de saucisses, lequel fait aussitôt son apparition. De nouveau nous avons droit à une lutte verbale entre l’objet de la satire, ici Cléon, et l’instrument critique du dramaturge, celui chargé de porter les coups où ça fait mal, le marchand de saucisses. Evidemment, le marchand de saucisses l’emporte et Cléon est chassé.

Analyse

        L’extrait se situe au début de la pièce, après un dialogue entre le « premier serviteur » et un second personnage. Juste avant la scène de notre étude, le premier serviteur se propose d’exposer la situation aux spectateurs, car dans le théâtre Antique, il n’y avait pas de règle de vraisemblance et le théâtre prenait en compte le public. Cet extrait peut donc être considéré comme la scène d’exposition de l’œuvre, celle qui va présenter aux spectateurs la situation de la pièce et les personnages.

Présentation du « patron », Lepeuple (« Démos » dans la version originale qui veut donc dire peuple)  qui est donc une allégorie du peuple athénien. Il est qualifié par une série de périphrase péjorative :

  • « Le patron », « rustre d’humeur », « croqueur de fèves » l.1
  • « quinteux », « un petit vieux acariâtre » l.2
  • Le « vieux » l.5
  • « le patron » l.6, 11, 14
  • « le vieux » l.16

Le terme « croqueur de fèves » l.1 s’explique par le fait que les Athéniens, étant tous juges ou jurés tour à tour, se servaient de fèves blanches et noires pour donner leurs suffrages : ils recevaient pour cette fonction, un salaire, d'abord d'une, puis de deux, puis de trois oboles. Cela renvoie donc au dialogue au discours direct de l’autre personnage présenté, l.7-8 « Lepeuple, tu as jugé une seule affaire aujourd’hui, c’est suffisant ».  Critique d’une politique qui enrichit des hommes qui ne font rien de fatiguant, façon aussi pour Aristophane de se venger de Cléon qui lui avait fait subir plusieurs persécutions judiciaires.

L’autre personnage présenté n’est pas nommé, sinon par des périphrases également, mais il s’agit en réalité de Cléon. On peut en être sûr grâce à des indices laissés par l’auteur comme le fait qu’il s’agisse d’un tanneur (quelqu’un qui fabrique du cuir) car le père de Cléon était justement un riche tanneur par exemple. Aristophane s’opposait à ses idées de guerre. On le retrouve sous les appellations suivantes :

  • « un esclave » l.3
  • « un tanneur paphlagonien » l.3-4
  • « fieffé canaille, fieffé menteur » l.4
  • Le « Paphlagonien » l.1
  • « fieffé canaille » l.12

La scène d’exposition présente également les lieux de l’action. Comme nous l’avons dit, Lepeuple est l’allégorie de la ville grecque d’Athènes. Cette affirmation peut s’appuyer sur l’évocation de Pnyx, qui n’est autre qu’une colline située au centre d’Athènes et où se rassemblait l’Ecclesia, l’assemblée des citoyens qui y votait à main levée les lois et le budget. Cela renvoie donc encore une fois au rôle des citoyens athéniens que nous avons étudié auparavant.

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