Lecture linéaire Le coche et La mouche
Commentaire de texte : Lecture linéaire Le coche et La mouche. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marlnestel • 10 Décembre 2019 • Commentaire de texte • 1 214 Mots (5 Pages) • 3 589 Vues
LECTURE LINEAIRE : [pic 1]
LE COCHE ET LA MOUCHE
Jean de La Fontaine
Le Coche et la Mouche est Fable extraite du Livre VII des Fables de La Fontaine, paru en 1678. A cette époque, la fable est considérée comme un genre mineur. Mais La Fontaine va lui donner ses lettres de noblesse.
Le fabuliste est particulièrement connu pour mettre en scène des animaux anthropomorphes afin d’illustrer et de dénoncer les mœurs de la cour de Louis XVI.
Dans Le Coche et la Mouche, après avoir dépeint une situation initiale défavorable au coche, La Fontaine illustre la vanité de la mouche dans un récit vivace et contrasté. Il explicite enfin sa comparaison avec ceux qui s’imaginent être indispensables dans l’ultime quatrain de la morale.
I) Le titre et la situation initiale annoncent un contraste entre les deux personnages éponymes de la fable
Dès le titre : le Coche et la Mouche = on observe une juxtaposition de deux protagonistes disparates : un véhicule lourd qui s’oppose un insecte minuscule. Dans une autre fable « le lion et le moucheron », cet insecte est déjà présenté comme vantard.
Ensuite, l’auteur s’attache à dépeindre la situation initiale des v 1-5 → il nous donne les circonstances de la scène : le lieu d’abord : v.1 → l’auteur insiste sur la difficulté du parcours : « dans un chemin montant » = la préposition « dans » suggère un chemin creux où il est difficile d’avancer. Cette idée est accentuée par « sablonneux » et « malaisé
De plus, on relève une allitération en [m] : « chemin – montant – malaisé » → suggère la pénibilité : donc l’écriture mime la difficulté du parcours et l’auteur accentue cette sensation désagréable par l’enchainement de trois construction ternaires emphatiques aux v 1, 4 et 6.
« Et de tous les côtés au soleil exposé » : à la difficulté de la route s’ajoute la chaleur du soleil.
« Exposé » a une connotation aussi d’insécurité : présence de voleurs suggérée ?
Après ces deux alexandrins, l’auteur mentionne le « Coche » sous forme d’octosyllabe : « Six forts chevaux tiraient un coche » → c’est imparfait de durée qui étire son mouvement
2)Puis au v 6 nous entrons dans la récit avec l’arrivée d’un élément perturbateur : « Une Mouche survient » avec un changement temps : le présent de narration qui acte un récit animé, vivant
On observe ensuite une transformation des v. 6-25 :
Une succession de verbes au présent (de narration) : « s’approche – prétend les animer – pique l’un – pique l’autre – pense- s’assied » suggère la rapidité des actions entreprises par la Mouche.
L’activité incessante de la Mouche est renforcée par l’anaphore du verbe « pique », l’écriture mimant les mouvements de l’insecte
Les pensées de la mouche : celle-ci pense faussement que son activité fait avancer le coche : v 8/9« pense à tout moment / Qu’elle fait aller la machine »
Or, paradoxalement, c’est au moment où la mouche est immobile que le coche avance : v10 « S’assied sur
le timon, sur le nez du cocher » →
v 11 « Aussitôt […] le char chemine » : le mot « char » relève plutôt du vocabulaire militaire.
La métaphore filée militaire se poursuit avec les mots « gloire », « sergent de bataille », « victoire »
la Mouche se prend donc pour un héros militaire
Alors que son rôle est celui d’adversaire (du coche), elle pense naïvement jouer le rôle d’adjuvant, d’aide.
Et elle va jusqu’à se plaindre de jouer seule ce rôle : v 18« Se plaint qu’elle agit seule », Qu’aucun n’aide »
Les pensées de la mouche, agacées par les humains qui ne l’aident pas, se mêlent à la voix du narrateur.
Son agacement se traduit par la présence de formes exclamatives.
Le discours indirect libre établit une continuité entre le point de vue de la mouche et le récit, ce qui donne une impression de fluidité, de rapidité du texte.
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