Lecture linéaire : Comment on fit un bel auto-da-fé pour empêcher les tremblements de terre et comment Candide fut fessé.
Commentaire de texte : Lecture linéaire : Comment on fit un bel auto-da-fé pour empêcher les tremblements de terre et comment Candide fut fessé.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar antoinea • 8 Février 2023 • Commentaire de texte • 1 334 Mots (6 Pages) • 359 Vues
Lecture linéaire : Comment on fit un bel auto-da-fé pour empêcher les tremblements de terre et comment Candide fut fessé.
Voltaire célèbre philosophe des Lumières s’est engagé dans les grands combats de son époque, par exemple avec son Traité sur la tolérance (1763) il prend la défense de Jean Calas, accusé d’avoir tué son fils, puis torturé et mis à mort alors qu’il était innocent. Dans ses contes philosophiques, Candide, à travers un voyage initiatique qui le mène sur trois continents : l’Europe, les Amériques et l’Asie, va être confronté aux principaux maux qui touchent les hommes. Dans le chapitre VI, après avoir connu les horreurs de la guerre, il se trouve confronté aux décisions du tribunal de l’Inquisition qui mettent à rude épreuve la théorie de l’optimisme prôné par son maître, Pangloss selon laquelle ‘tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ».
PB : De quelle manière Voltaire développe la satire de la religion dans ce chapitre ?
Tout d’abord, nous montrerons que Voltaire se réfère à des événements historiques et des pratiques religieuses réelles, puis nous analyserons la manière dont il les tourne en dérision.
1)L’épisode de l’autodafé repose sur une circonstance historique. (L1-4)
En 1756 a eu lieu à Lisbonne en conséquence au tremblement de terre la mise en place de l autodafé des portugaiset Voltaire y fait référence dans son Précis du siècle de Louis XV: « les Portugais crurent obtenir la clémence de Dieu en faisant brûler des Juifs et d’autres hommes dans ce qu’ils appellent un autodafé, acte de foi, que les autres nations regardent comme un acte de barbarie ».
Le chapitre VI s’ouvre sur des références à cet événement :
« après le tremblement de terre qui avait détruit les trois quarts de Lisbonne » ligne 1 : on a la cause.
A la ligne 1 on a une périphrase « les sages du pays » qui au 1er degré, se veut valorisante et qui accentue le bienfondé de l’autodafé, ils apparaissent comme un modèle à suivre.
« donner au peuple un bel au-to-dafé » ligne 2 est mis en valeur par l’emploi de la négation « ne…que » ligne 1-2 qui montre qu’il n’y a pas d’autre choix possible.
A la ligne 2 « pour prévenir une ruine totale » et ligne 5 « pour empêcher la terre de trembler » : met en avant l’enjeu
La 2ème périphrase « l’université de Coïmbre » ligne 3 renforce le caractère officiel et la compétence de ceux qui la prononcent.
A la ligne 5 le « en conséquence » , on ne fait pas un auto dafé pour trouver les coupables mais on cherche des coupables pour l’auto dafé, coupables qui seront des victimes.
La causalité absurde est ici dénoncée par Voltaire qui montre bien l’absence totale de logique, le raisonnement faussé des inquisiteurs qui use du pronom sujet « ON » comme dans le sous-titre du chapitre « comment ON fit un bel autodafé » masquée la responsabilité « ON avait en conséquence » « ON vint lier » « ON orna ».
Ce « ON » est en fait la société tout entière car elle cautionne ce qui se passe.
2)Le déroulement de l’autodafé tourné en dérision (l5-fin)
Ce déroulement est conforme aux pratiques de l’Inquisition (tribunal spécial instauré par la papauté)
De la ligne 5 à la ligne 7 « un Biscayen convaincu d’avoir épousé sa commère, et deux Portugais qui en mangeant un poulet en avaient arraché le lard : on vint lier après le dîner, le docteur Pangloss et son disciple Candide, l’un pour avoir parlé, let l’autre pour avoir écouter avec un air d’approbation. Au départ, les coupables choisis sont 5. Leurs crimes sont divers et n’ont aucun rapport avec le tremblement de terre.
On a une énumération construite selon un ordre décroissant : du crime le plus grave aux yeux de la religion au plus insignifiant
Le Biscayen « convaincu d’avoir épousé sa commère : il est accusé d’avoir épousé la marraine de son filleul or c’est
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