Fiche de lecture, "déjeuner de paysans", Bel-Ami
Fiche de lecture : Fiche de lecture, "déjeuner de paysans", Bel-Ami. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jeanne.2004 • 31 Janvier 2020 • Fiche de lecture • 1 464 Mots (6 Pages) • 1 266 Vues
Bel-Ami, Maupassant
Extrait 3
Déjeuner de paysan
Introduction:
Bel Ami est le deuxième roman de Maupassant. Publié en 1885, d’abord sous forme de feuilleton dans le journal « Gil Blas », puis en volume chez un éditeur, il marque la consécration de l’auteur comme romancier.
Entre 1870 et 1914, la France connait une période florissante : sous l’effet de l’essor scientifique et industriel, la bourgeoisie devient toute-puissante, c’est le triomphe du capitalisme. Les milieux d’affaire et le monde politique œuvrent ensemble pour acquérir plus de richesse et de pouvoir, au prix « d’arrangements » parfois malhonnêtes.
Rédigé en 1804, le Code Civil des Français prive les femmes de tout droit ( interdiction accès Lycées/université ; interdiction signer contrat, gérer ses biens ; exclusion totale droits politiques/ interdiction travailler sans autorisation mari…)
En 1881 il y a la loi sur la liberté de la presse.
Le courant littéraire de cette époque est le naturalisme. Ce terme apparaît pour la première fois dans « le Mercure de France » pour désigner la littérature du vrai et vise à reproduire objectivement la réalité, en introduisant les sciences humaines et l’expérimentation.
Roman réaliste, Bel Ami offre une représentation fidèle de son époque, le Paris de la IIIeme République, et entretient des liens étroits avec la vie de l’auteur qui dira même, en reprenant la célèbre formule de Flaubert à propos de Madame Bovary : « Bel-Ami, c’est moi ! ».
Lecture
Ce passage marque le début de la deuxième partie du roman. George Duroy a épousé Madeleine Forestier. Après le mariage à Paris, le couple se rend en Normandie, chez les parents de Duroy. C'est le retour au pays pour Duroy qui vient du milieu rural, ses parents sont paysans. Ce retour au pays permet à Maupassant de réaliser une peinture du milieu rural de l'époque. Une des caractéristiques propre au naturalisme est le retour aux sources.
En quoi les quatre portraits de l’extrait transmettent-ils l’opposition entre la ville et la campagne et l’évolution de bel Ami ? Comment Maupassant peint-il le mode rural avec une visée caricaturale ?
Dans cet extrait, il nous est présenté quatre portraits de convives qui se sont attablés pour un déjeuner de paysan.
Le premier paragraphe est dédié à la description du père et du fils. L’emploi des mots péjoratifs long et mal assortis laisse à s’imaginer le mépris qu’éprouve le narrateur et son regard ironique sur les déjeuners de paysan peu diététiques et peu raffinés contrairement à ceux des citadins. Le père Duroy est une façon d’appeler chez les ruraux et donc suggère la distance déjà parcourue par Georges. Le cidre est aussi une boisson de campagne, mis en joie par le cidre et quelques verres de vin, illustre l’idée que le père Duroy est en enchantement non pas par la présence de son fils mais pour l’alcool. Il devient même vulgaire : lâchait le robinet de ses plaisanteries de choix, il parle beaucoup et très vite et est très familier : histoires grivoises et malpropres , il manque d’éducation par rapport à Madeleine.
Par l'incise affirma-t-il , Maupassant met en doute les paroles du père Duroy, et Georges, qui les connaissaient déjà toutes, met en valeur le manque de culture et le manque d'imagination du père Duroy. On remarque alors que Maupassant présente les paysans comme des types sociaux ce qui est caractéristique du naturalisme. Des paysans sans finesse, très vite excités par le vin, ne se contrôlant plus. On peut ainsi comprendre d’où vient la maladresse de Georges.
Le père et le fils sont complices : riait cependant.
Le texte insiste sur ce sentiment d’amour quand on revient dans son pays d’enfance, ce sentiment est symbolisé par les mots positifs utilisés pour décrire les souvenirs que la maison fait rejaillir riait, grisé, ressaisi et l'amour inné du pays. Son ivresse est dû à l'air de son pays natal et non pas à l'alcool, aussi, pour une fois on découvre un Georges Duroy sincère, naturel et non pas hypocrite. Il ne nie pas ses origines. C'est un retour dans sa jeunesse, comme le souligne le champ lexical de la mémoire il les connaissait toutes, les lieux familiers de l'enfance, toutes les sensations, tous les souvenirs retrouvés, toutes les choses d'autrefois revues et de l'odorat des odeurs de sol, le grand souffle de résine et d'arbres venus de la forêt voisine, les senteurs du logis, du ruisseau, du fumier. Tout semble être clair dans sa tête mais le vocabulaire reste imprécis des riens, une marque..., une porte, une chaise...
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