Lecture analytique/comme, Courage, Eluard

L11 : ‘’Courage’’ d’Eluard, extrait de L’Honneur des poètes (1943) :

Auteur : - Paul Eluard (1895-1952), poète français de son vrai nom Eugène Grindel

- Milieu populaire et atteint de la tuberculose jeune et sera donc hospitalisé dans un sanatorium où il rencontre une femme qu’il épousera à 21ans : Gala

- Il fait partie d’un mouvement surréaliste avec Aragon …

- Après sa rupture avec Gala, il sort son premier recueil Capitale de la douleur en 1926 où il écrit avec l’inconscient (=surréalisme)

- Il rencontre Nush qu’il épouse en 36 et publiera un recueil en 47 un après sa mort et un énorme deuil

- Il rompt avec les surréalistes et s’engage dans le parti communiste où il lutte contre le fascisme

- Il participe à la résistance où il publiera clandestinement de nombreux poèmes engagés comme ‘’Liberté’’

- Il meurt d’une crise cardiaque en 52

L’œuvre : - Vers libre : absence de ponctuation, une seule strophe de 39V, peu de rimes, vers souvent irréguliers

- Poème engagé qui veut pousser à la révolte

Questions possibles : - Quelle image de Paris nous est donnée et pourquoi ?

- En quoi ce poème appelle-t-il à la résistance ?

- En quoi ce poème est-il engagé ?

- Le titre du poème est-il bien choisi ?

Plan :

I/ L’évocation de Paris occupé :

1) La personnification de Paris :

- Enonciation : elle est le sujet de marque de 2ème personne ‘’Tu’’V19, ‘’Pour toi’’V20 …, la seule marque de 1ère personne est pour insister l’attachement d’Eluard à Paris : ‘’Paris ma belle ville’’V16. De plus l’anaphore de Paris fait penser à une prière, une incantation

 Paris devient une personne à qui l’on parle et ‘’Paris’’ serait son prénom, le poème se structure donc du vers 1 à 24 où il s’adresse à paris et jusqu’à la fin aux résistants

- Paris est sujet de verbes d’action humaines : ‘’Paris ne mange plus’’V2, ‘’Paris a mis de vieux vêtements’’V3, ‘’Paris dort’’V4, ‘’Ne crie pas au secours Paris’’V11, polyptote ‘’Tu es vivant d’une vie sans égale’’V12

- Paris est sujet de sensations : ‘’Paris a froid’’V1, ‘’Paris a faim’’V1

- Paris est sujet de sentiments, de traits de caractères humains : ‘’la sagesse et la folie’’V6, ‘’Paris malheureux’’V7, ‘’C’est la beauté c’est la bonté’’V9, ‘’ingénue et savante’’V18

- Paris a des organes : ‘’Tout ce qui est humain se révèle en tes yeux’’V15, ‘’ta pâleur de ta maigreur’’

- On compare Paris grâce à des comparaisons : ‘’Paris tremblant comme une étoile’’V22, ‘’Fine comme une aiguille forte comme une épée’’V17

 Paris est donc personnalisé et par métonymie elle représente les parisiens et le peuple français ‘’C’est la beauté c’est la bonté de ses travailleurs affamés’’V9-10

2) L’évocation des malheurs de Paris :

- Les parisiens sont pauvres ‘’pauvres’’V5 et sont donc obligés de porter ‘’de vieux vêtements de vieille’’V3 ce qui les associe à la laideur et la saleté avec notamment l’évocation de la ‘’boue’’V24, ‘’dort tout debout sans air’’V4

- Ils doivent se priver : ‘’la nudité’’V13 et les marques de négations ‘’ne […] plus’’V2, ‘’ne […] pas’’V11 …

- Cela entraine de la faim avec son champ lexical : ‘’a faim’’V1, ‘’ne mange plus’’V2, ils se privent de toutes gourmandise ‘’plus de marrons dans la rue’’V2, ‘’travailleurs affamés’’V10

- Mais aussi de la fatigue, de la faiblesse physique : ‘’a froid’’V1, ‘’de ta pâleur de ta maigreur’’V14

- Le poète insiste aussi sur la souffrance avec la tournure hyperbolique ‘’Plus de malheur encore’’V5

3) L’évocation de la force morale de Paris :

- Cette première partie du poème peut donc être divisé en deux parties

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