Lecture Analytique Liberte De Paul Eluard
Dissertation : Lecture Analytique Liberte De Paul Eluard. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar okayokay • 6 Mai 2015 • 1 081 Mots (5 Pages) • 1 313 Vues
ANNONCE DES AXES
I - Un texte incantatoire destiné à être lu et transmis oralement (qui frappe la mémoire, l'imagination par des répétitions).
II - Des lieux d'écriture à la fois concrets et imaginaires.
III - Un hymne à la vie, à la plénitude de tous les instants d'une vie d'homme
ETUDE
I - Un texte incantatoire destiné à être lu et transmis oralement
Parce que ce texte était destiné aux Résistants, Eluard retrouve la tradition de la poésie orale qui doit frapper les esprits par sa ligne mélodique.
A. Le souffle des anaphores
20 strophes construites sur le même canevas :
- Anaphore de la préposition "sur", répétée 3 fois par strophe et suivie de compléments circonstanciels de lieu
- Dernier vers de la strophe : "J'écris ton nom"
-> Eluard cherche à ce que son texte soit facilement mémorisé pour être retransmis oralement d'une part et d'autre part pour être complété par les lecteurs partisans.
La 20ème strophe, elle aussi a un côté oratoire assez fort grâce à des procédés d'amplification :
- Anaphore du "je" en début de vers v.82-83
- Effet de redondance sur "pour" v.83-84
- La conjonction initiale "et" met en valeur cette strophe
-> Clôture très simple du texte sur le mot clef qui apparaît comme une évidence absolue d'autant plus qu'il est mis en valeur par son détachement.
B. Le rythme
Il est étroitement lié à l'anaphore puisqu'il fonctionne à chaque fois avec le même effet d'insistance. Chaque quatrain est formé de :
- 3 heptasyllabes
- 1 tétrasyllabe martelé par des mots brefs
-> ouverture sur le monde
-> toujours relié à une idée fixe, obsédante
C. Les sonorités
Quasi-absence des rimes traditionnelles
L'effet rime était en début de vers avec l'anaphore "Sur" -> Certains vers riment parfaitement sauf à la rime. Ex : v.5-6 et v.45-46.
Eluard préfère le phénomène assonances / allitérations à la rime : c'est beaucoup plus fluide et moins contraignant. Ex : Strophe 7, v.25-28, allitération en [ch] et en [z] et assonance en [on] et en [an]. Cela contribue largement à donner au texte un aspect mélodique en dépit de l'absence de rimes traditionnelles.
II - Des lieux d'écriture à la fois concrets et imaginaires
La volonté qui est revendiquée, c'est d'écrire le mot "liberté" sur tous les supports possibles dans le monde et de faire de cet univers une sorte d'immense graffiti.
De nombreux supports lexicaux -> volonté de couvrir tous les domaines d'une vie :
- Enfance : "cahiers d'écolier" v. 1, "pupitre" v. 2, "pages" v. 5
- Pouvoir : "armes des guerriers" v. 10, "couronne des rois" v. 11
- Nature : "champs" v. 25, "oiseaux" v. 26, "mer" v. 30
- Espace privé : "lampe" v. 45, "maison" v. 48, "chambre" v. 50, "chien" v. 53
- Etat d'esprit du poète : "absence sans désir" v. 73, "solitude nue" v. 74, "espoir sans souvenir" v. 79
Evocations fréquentes d'un fait et de son contraire -> Volonté d'englober la totalité de l'univers :
- V. 5-6 : "pages lues"/ "pages blanches"
- V. 22-23 : "soleil moisi"/ "lune vivante"
- V. 17-18 : "nuits"/ "journées"
A. Une progression
Evolution = celle d'une
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