Lecture analytique incipit tsongor

Problématique : Comment cet incipit crée-t-il un horizon d’attente pour le lecteur ? Comment plonge-t-il le lecteur dans l’imaginaire romanesque ?

Cet incipit nous présente une Antiquité imaginaire et fastueuse.

Arg 1 : le lieu

C’est un lieu imaginaire

Evocation d’un lieu imaginaire : « Massaba » lignes 16 et 20

Ce monde est issu de l’imagination de l’auteur mais inspiré par ses souvenirs de lecture et de tableaux ou de films.

Cf livre de littérature, citation de Laurent Gaudé p. 101

La Mort du roi Tsongor présente néanmoins un espace urbain avec le palais.

Ligne 1 : « palais » / ligne 10 « palais de Massaba » / « remparts » l 18.

Le décor antique est posé dès l’incipit :

– par les éléments qui renvoient au désert : les « caravanes » ligne 12, les « tentes » ligne 17, le « sable », « les nomades » ligne 19. +épices, bétail, tissus…

par l’espace qui évoque l’Orient : le palais, le « tabouret d’or » [ Katabolonga est le porteur du tabouret d’or de Tsongor ] ligne 4, « les terres de sel » ligne 12.

l’onomastique : le choix des noms a une consonance très marquée, à la fois antique mais aussi plus simplement africaine : Katabolonga, Massaba, Tsongor, Samilia.

- la présentation d’une ville traditionnelle de ces peuples d’autrefois, animée et bruyante, où se côtoient hommes et bêtes. Laurent Gaudé permet au lecteur de l’imaginer, par des indications à la fois visuelles et auditives : « Des milliers de tentes […] dessinant d’immenses faubourgs de tissu multicolores où se mêlaient le cri des enfants qui jouaient dans le sable et les braiments du bétail

Donc cet incipit nous présente un univers grandiose.Dès la première phrase, le lecteur est introduit dans « le palais », entouré de « remparts ». Et ce palais et la ville qui l’entoure sont caractérisés par des hyperboles, qui amplifient l’impression de démesure du cadre royal et de l’intensité extraordinaire de l’activité humaine cette nuit-là et dans les jours qui l’ont précédée.

Ces hyperboles sont créées

par l’accumulation des pluriels et des quantités : « des dizaines et des dizaines d'ouvriers et de porteurs » (I. 8), « des caravanes entières » (I. 15), « des sacs innombrables de fleurs » (l.18), « des milliers de tentes » (I. 20-21) ; « des nomades étaient venus de loin » « Il en arrivait de partout »…

par des comparaisons et des métaphores : « une agitation fiévreuse » , « c’était comme un grand navire de contrebandiers qui déchargeait sa cargaison », « le cœur d' une activité de fourmis»

Arg 2 : le moment

« au lever » ligne 1 c’està dire à l’aube.

Arg 3 : les personnages

Katabolonga : serviteur, Massaba : Tsongor, le roi

Samilia, sa fille qui doit être mariée au « prince des terres du sel » périphrase qui désigne Kouame.

Les ouvriers, les porteurs, les architectes.

Le texte présente aussi des hommes en marche, prêts à venir de loin, à travers le désert au sens propre du terme.

Arg 4 : l’intrigue

Elle est annoncée à la ligne 12 « Le roi Tsongor allait marier sa fille avec le prince du sel » et à la fin du dernier paragraphe : il s’agit des « noces de Samilia, la fille du roi Tsongor »

Description de la magnificence des richesses de ce pays à l’occasion de la préparation du mariage de Samilia, la fille du roi Tsongor. Ces très belles descriptions témoignent de la puissance de ce roi à travers les cadeaux offerts à la princesse car plus le roi est riche, plus les cadeaux doivent être de valeur.

Les nomades viennent des « contrées les plus éloignées » : superlatif

La mise en route de l’intrigue

Arg 1 : un personnage énigmatique : Katabolonga

Un nom étrange qui convient à ce portrait juste suggéré dans le premier paragraphe : relever les éléments descriptifs qui le montrent comme une

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