Lecture analytique de Fontenelle La dent d'or

I) Fontenelle = esprit scientifique

Il écrit un texte argumentatif et cherche à nous convaincre et pour cela fait reposer son raisonnement sur une structure précise.

La structure de l'extrait.

On peut distinguer trois grandes étapes

Premier paragraphe (lignes 1 à 6) : énonciation de la thèse. Cette thèse est un principe de méthode qui est expliqué : « Assurons-nous bien du fait, avant que de nous inquiéter de la cause »

Une anecdote  : celle de la dent d’or qui vient illustrer l’idée présentée.

Une conclusion : de cette méthode il en extrait une conclusion plus générale. «  Cela veut dire que.. » Sur l’esprit humain.

Fontenelle structure sa démonstration avec rigueur et esprit scientifique. = Affirmation d'une thèse puis illustration par un exemple à partir duquel l'auteur tire une conclusion générale.

Connecteurs : "mais aussi", "avant que", "et", "mais enfin", "afin que", "mais", "quand", "et puis", "mais que".

Un parcours visant à nous convaincre :

une situation d'énonciation claire avec un émetteur présent : « je » / « nous » « que je ne puis m’empêcher »/ « je ne suis pas convaincu » + lecteur (=récepteur). "figurez-vous" (ligne 14), plus les temps présents dans la partie discursive. / Assurons-nous ( auteur+ lecteur ou va leur + généralisante)

Modalisateurs : "il serait difficile", "rien n'est plus normal que", "si convaincu que", "qui s'accommodent très bien", "si plaisamment", "est-il bien vrai", "tout cela", "assurons nous bien", "il est vrai que", "bien", "la plupart des gens", "que je ne puis m'empêcher de", "autant sur toutes sortes de", "prétendit", "le bruit courant que".

On remarque l’emploi d’un lexique spécifique qui renvoie au raisonnement : Raisonnement : ""rendre raison", "bien vrai", "avoir recours à", "assurons nous", "du fait ... de la cause", "il est vrai", "la verité du fait", "la méthode", "la cause", "figurez-vous", "convaincu", "la raison", "les principes", "au vrai".

II. Une critique ou éloge :

1) Les scientifiques : Le ridicule naît de l'ironie.

les noms : Horstius, professeur en médecine ; Ingolsteterus, autre savant ; Rullandus, Livatius où le latin est supposé ridiculisé ces faux savants (cf Molière Diafoirus)

ironie : « un autre grand homme » + « fait aussi une belle et docte réplique »

Fontenelle emploie des antiphrases : "figurez-vous quelle consolation ..." : il pense le contraire, c'est-à-dire que la dent ne console pas tout.

Lignes 15/16 : "afin que cette dent ne manqua pas d'histoire" : moquerie sous-entendue à l'égard des historiens qui se passionnent de choses sans intérêt.

"une belle et docte réplique" : (rien de rationnel) : soit hyperbole (exagération expressive) soit antiphrase ;

Lignes 20/21 : "tant de beaux ouvrages" : beau est ironique soit car il est hyperbolique soit car c'est une antiphrase.

Adverbe "plaisamment" traduit la moquerie de Fontenelle et en même temps s'oppose à "malheurs" ;

Le vocabulaire péjoratif : le bruit courut ; prétendit qu’elle ; cette dent d’or ne manquât pas d’historiens ; ramasse : rumeur puis dilue ou condense des écrits existants

2) La raison conduit à la solution

une méthode

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